Allah yunqidh 'arwahana almafquda (Que Dieu sauve nos âmes perdues)

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Que pouvait-il bien se passer à la cour de Majid ?

J'avais peur qu'il s'agisse de Karim.

- Quoi donc ?

- Les bruits de couloirs disent que la petite Hania veut demander le divorce !

Je n'en revenais pas.

- Et que dit Majid ?

- Il essaie d'etouffer les bruits comme d'habitude.

- Et Karim ...

Jelila me regarda un moment. Je me sentais lâche.

- Karim ne dit rien. Il est presque inexistant depuis que vous êtes revenus de Dubaï. Soraya ?...

- Oui Jelila...

- As tu céder aux avances de Karim ?

- Non bien sûr que non ! Comment peux tu douter de moi ainsi Jelila ?

Dis je d'une voix forte. Quelle bonne menteuse je faisais.

Je ne me reconnaissais même pas moi même.

- Excuse moi Soraya. Je n'aurais pas dû.

Jelila m'enlaça.

- Karim s'est disputé avec Majid, assez violemment hier nuit. Et pendant qu'ils se disputaient Karim n'arrêtait de dire qu'il t'aimait enfin qu'il aimait Asma, Et qu'il voulait t'épouser...

Jelila m'interrogait du regard. Je me décomposais.

Soudain j'eus la nausée. Je courru aux toilettes vomir.

Jelila inquiète me suivi.

- Ça va Soraya ? Qu'est ce que tu as ?

- Je ne sais pas. Ça m'arrive très souvent ces temps-ci.

- MashAllah ! Tu es enceinte ! Soraya tu es enceinte ! Oh Allah Bilal sera plus qu'heureux ! Attend on fait un test d'abord !

Jelila courru chercher un test de grossesse.

J'étais là assise sur les toilettes, plus mal que jamais.

Me demandant quand ce tourbillon de malchances s'arrêtera.

Elle croit que je suis enceinte de Bilal.

En y repensant bien lui aussi le croirait vu que je baisais avec lui 
en même temps que Karim.

Jelila reviens avec un test de grossesse.

Elle était surexcitée à l'idée d'être tante.

Moi j'étais encore plus mal.

- Tiens ! Aller Soraya !

Dix minutes plus tard, jétais assise sur les toilettes, le test à la main avec bien sûr un résultat positif.

Jelila m'attendait impatiente derrière la porte.

- Alors Soraya ? Tu en mets du temps !

- Oui oui je viens ...

J'essuyais mes larmes de désespoir pour remettre mon masque de femme heureuse.

L'envie d'avorter n'a jamais été aussi grand en moi.

- Ah enfin ! Alors le test dit quoi Soraya ?

Je brandi le test avec un sourire.

Jelila était trop heureuse pour voir que c'était un sourire forcé et hypocrite.

- Oh Soraya ! Je suis tellement heureuse ! Bilal sera plus qu'heureux j'en suis sûre !

Jelila me traîna par le bras pour aller l'annoncer à Rachida.

- Hamdoulilah ! Oh mon enfant ! Viens ici que je t'embrasse !

J'étais au bout de mes forces.

Je ne supportais plus cette mascarade.

- Tu comptes  l'annoncer quand à Bilal ?

- Je ne sais pas. Bilal est très bizzare ces temps ci. Je ne penses pas que ça lui fasse plaisir ...

- Oh non Soraya ! ne penses pas ainsi stp ! Mon frère est certes beaucoup préoccupé par la mission mais il t'aime vraiment n'en doutes point. Il sera très heureux Wallah !

Jelila me serra fort dans ces bras.

Ce geste qui me réconfortait jadis me mettais au plus mal que je ne l'étais déjà.

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Deux jours sont passés depuis ce fameux jour.

Deux jours que je sais qu'il y a un petit être qui grandit en moi.

Jelila et Rachida n'arrêtaient pas de me gâter.

Et moi bien sûr je me sentais mal à l'aise.

Je n'osais pas imaginer ce que Jelila ferait si elle apprenait que je porte l'enfant de Karim.

J'en étais sûre car après mes derniers rapports avec Bilal je vis mes menstruations juste avant d'aller à Dubaï avec Karim.

Et c'est là que nous avons conçu ce fruit de notre amour.

Ce soir sur le toit du Océan Heights. Karim s'était vidé en moi à plusieurs reprises.

Et j'avais complétement zappé les pilules contraceptives.

Jelila attendait impatiemment que je le dise à Bilal.

Mais je lui demanda un peu de temps.

Ce qu'elle compris vu le froid qu'il y avait entre lui et moi.

Karim était venu une fois prendre de mes nouvelles.

Bien sûr je me suis cachée pour ne pas éveiller les soupçons.

- Alors comment tu vas Soraya ?

Je ne reconnaissais plus Karim.

Il était si sage, si tendre et encore plus mature et si attentionné.

- Je vais bien.

Dis je d'un ton glacial.

Je mourrais au fond. Je voulais juste avorter et me débarrasser de ce lourd fardeau.

- Je veux que tu quittes cet endroit Soraya, fais le au moins pour notre enfant stp

Les supplications de Karim me piquèrent le cœur.

Je fondi en larmes.

Karim me serra fort contre lui.

Il ne disait rien. Il savait pourquoi je pleurais.

Mais pas exactement.

Je n'osais même pas imaginer ce qu'il me ferait s'il savait ce que je manigançais contre son père mais aussi contre lui.

J'étais prise entre deux feux.

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Karim me donna cinq jours pour quitter la maison close.

Comme j'aurais voulu que ça soit plutôt qu'il réagisse ainsi.

Maintenant qu'il le fait suis sur le point de le dépouiller.

Bilal était plus que distant.

Je l'évitais. J'avais peur qu'il découvre quelque chose.

La confrontation aura forcément lieu. Mais je gagnais juste du temps.

J'étais au plus mal.

Comment allais pouvoir vivre dorénavant.

Je portais le sang de mon ennemie.

La chair de celui qui a détruit les miens...



UNE CO-EPOUSE PAS COMME LES AUTRESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant