UNE CO-EPOUSE PAS COMME LES AUTRES

Allah tawba (Dieu est repentance)

Hussein avait accepté de fusionner avec les Ben Khalifa.

La transaction qu'on attendait allait se faire.

Notre mission touche bientôt à sa fin.

Mais pourquoi je ne ressens pas de la joie.

Peut-être à cause des yeux larmoyants de Karim ?

Ou le fait que je sois assez lâche pour reconnaître que ça me fait souffrir de le faire souffrir vu que j'ai des sentiments pour lui ?

Karim était toujours chamboulé depuis la dispute qu'il a eu avec Majid.

Il ne disait rien.

Je lui apportai une tasse de thé.

- Ça va ?

- Oui. Le plus important pour mon père c'est sa fortune, son pouvoir...

Il fixait le sol.

- Ton père ne recule devant rien quand il s'agit de son honneur.

- Je suis désolé pour tout ce qu'il vous a fait subir ta famille et toi.

Il me regardait droit dans les yeux.

Je ressentais sa compassion.

Tout le monde pensait que Karim était de mèche avec son père.

Ne l'appellait-il pas son héritier ?

Mais ce n'était pas le cas. Il était la plus grande victime de son père.

Majid contrôlait toute sa vie. Même sa vie intime.

Pas surprenant qu'il ait des fantasmes aussi tordus.

Il me faisait penser à moi...

- Soraya ...

- Oui Karim ...

- Tu te souviens de ce que j'ai dit à mon père ?

- Oui mais c'était sous le coup de la colère et de la revolte, tu...

- Je le penses vraiment Soraya ...

Je me leva d'un coup, sentant l'ambiance peser sur mes épaules.

- C'est absurde Karim ! Tout le monde s'en rendrait compte et je ne veux plus subir d'humiliation de la part de ta famille.

- Si tu ne l'accepte pas, je te comprends.

Il se leva et s'en alla.

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- Enfin ! Allah nous rend justice !

S'exclama Bilal en joie.

Je faisais semblant de partager leur joie mais au fond de moi je me sentais triste.

- Ça va Soraya ?

- Oui Rachida, juste que je stresse par rapport à la suite.

- Il ne faut pas perdre de temps, nous devons agir le plutôt possible.

J'avalai une gorgée de salive mais ma gorge nouée ne laissait rien descendre.

- Mais il nous faut tous les codes des comptes.

- Ne t'inquiètes pas pour ça, Allah m'a donné une solution, la clé USB piégée. Il suffit de la connecter à un ordinateur pour pour qu'elle transfère tous les mots de passes et autres données mêmes sécurisés.

- Tu penses que tu pourrais y arriver Soraya ?

Me demanda Jelila.

- Oui... Oui... Mais le problème est que Karim se déplace avec son ordinateur. Et lui seul à accès à tous les comptes simultanément.
Il change de façon imprévisible les codes publics, encore faut-il qu'il donne accès aux comptes, toutes les actions des employés nécessitent son accord.