Allah yuksir jadar khatayana ( Que Dieu brise le mur de nos péchés)

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Quand j'eus terminé de manger, je me rendais dans la chambre lorsque j'aperçus Bilal en pleure dans un coin.

Je me plaqua contre le mur pour ne pas qu'il me voie.

Il tenait une photo en main. Celle d'une femme.

Il  n'allait pas bien.

- Ça va Bilal ?

Il rangea rapidement la photo en s'essuyant les larmes.

- Tu ne dors pas ?

- Qu'est ce qui ne va pas ?

Bilal ne me répondait pas.

Je m'assis auprès de lui.

- Jelila et toi m'avez beaucoup aidé et vous continuez de m'aider. Ceux que j'appelle ma famille m'ont tourné le dos. C'est grâce à Jelila et toi que je ne me suis pas tranché les veines. Alors tu peux partager ta peine avec moi, ou ne suis-je pas digne de ta confiance ?

Il souleva la tête et me regardait. Je ressentais la souffrance dans son regard.

- Elle s'appelait Raïssa, c'était mon épouse. Elle est morte y'a deux ans de cela. Mais je n'ai jamais pu l'oublier. Encore moins cet accident.

- Quel accident Bilal ?

Je pensais au pire. L'avait-il tué ?

- On se disputait un soir pour une raison banale quand j'y pense maintenant. Et elle a trébuché sur un objet et s'est brisé le cou en tombant dans les escaliers.

- Oh Allah !

Quelle horreur ! Comment a t-il fait pour survivre à un tel traumatisme ?

Je gardais mon sang froid et essayais de le calmer.

- Nos histoires ne sont pas comparables mais je connais la douleur que tu ressens. Celle d'avoir la culpabilité de la mort d'un être cher. Mais s'il y'a une chose dont j'en suis sûre tout ce qui nous arrive fait parti de notre destin. Souvent Allah nous retire une chose qui nous est chère pour nous offrir encore plus précieux.

Bilal me serra dans ses bras. Ce fut si intense que mes larmes coulèrent.

Il se retira délicatement de mes bras.

Nos visages s'éffleuraient et là dans un mouvement très sensuel nous nous embrassons.

Les mains de Bilal commençaient à caresser mon corps timidement.

Puis elles descendirent sur ma poitrine.

Je le désirais tellement, mais une voix en moi me freinait.

- Non je peux pas ! Dis-je en me retirant d'un coup des bras de Bilal.

- Non Soraya pourquoi ? Je te désire tellement...

- Justement tu me désire que comme une femme de maison close.

Il resta inerte sans rien dire. Puis me caressa le visage.

Je failli fondre, il me donna un baiser sur le front.

- Tu as raison tu m'es bien plus chère que ça.

Mon cœur monta dans ma gorge.

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Plusieurs jours sont passés. Ma cohabitation avec Bilal était devenue ambiguë.

Jelila devrait nous rendre visite. Suis si impatiente de la voir.

Je sortais de la chambre quand je croisa Bilal.

Vous n'imaginez pas la gène gêne qu'il y'avait entre nous.

- Soraya ...

Je me retourna et là Bilal m'embrassa.

Son baiser était si intense.

- T'es pas qu'une simple femme de maison close.Je t'ai désiré la première fois que je t'ai vu avec Jelila.

- La première fois ?

- Oui Soraya. Avant que Jelila épouse Majid nous nous sommes renseigné sur les autres épouses dont toi.

Je n'avais plus de souffle. Nos visages s'effleuraient.

Il caressait ma joue du bout de son nez.

C'était si agréable.

- Hum hum je ne vous dérange  pas j'espère ?

Jelila souriait en coin. J'avais si honte.

Comme si de rien était on alla s'asseoir.

- J'ai une mauvaise nouvelle, Majid a fait une passation avec Karim, c'est lui le nouveau responsable maintenant.

-  Qu'est ce que vous avez prévu ?

- Pas ce scénario. J'avais voulu racheter toutes les actions de mon père au même prix minable que Majid a osé les acheter. Mais à présent c'est Karim qui tiens les rênes.

- Et c'est pour cela qu'Allah m'a mise sur votre chemin.

Bilal et Jelila fit surpris de ma réaction.

- Pourquoi dis-tu cela Soraya ?

Me demanda Jelila inquiète.

- Karim est fou de moi. Je peux le manipuler à ma guise.

- Non Soraya t'es pas obligé de le faire.

- T'inquiètes pas pour moi je sais ce que je fais.

Bilal se leva et sorti. Il semblait énervé.

Jelila avait le regard baissé,tout triste.

- Je vais aller lui parler t'inquiètes pas.

- C'est toi qui m'inquiète Soraya. Je ne veux pas que tu sois encore plus affectée. Tu as trop souffert.

- Justement c'est pour cela que je dois me rendre justice.

Sur ces mots je quitta Jelila.

Je descendit les escaliers à la poursuite de Bilal.

- Bilal ! Bilal ! Pour l'amour d'Allah écoute moi !

Il s'arrêta enfin.

- Dis-moi que tu ne vas pas aller dans les bras de ce mécréant !

Il me saisie le visage. Ses yeux étaient larmoyants et rouges de colère.

-  Je te promet qu'il n'y aura rien entre nous, j'y vais seulement pour la mission.

Il me lâcha et me tourna le dos.

- Je sais que tu as eu une liaison avec lui.

J'étais désarmée.

UNE CO-EPOUSE PAS COMME LES AUTRESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant