CHAPITRE 19

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Point de vue de Katelyn :

J'ai suivie les instructions de Waren à la lettre et je me trouve maintenant face au bâtiment d'arrivée. J'aperçois le drapeau au 10 ème étage et souffle un bon coup.
Iris et Louis sont à deux rues d'ici, ça faisait parti de ma nouvelle stratégie due aux nouvelles règles apportés par Alex. Je dois trouver le drapeau avant eux, donc garder certaines infos cruciales pour moi.

Il fait très sombre et les lampadaires clignotent. J'entends des chiens aboyer lorsque je passe près des portails et des chats miauler sur le trottoir.

Je me replie sur moi même pour éviter de me faire repérer et avance prudemment en direction du bâtiment.
Un hurlement se fait entendre, je sursaute mais continu d'avancer.

Une fois devant la porte du hall, je me redresse et rie nerveusement devant la simplicité de l'épreuve. C'est tellement injuste pour les 49 autres... C'est toujours le cas dans ces tests d'intégration. Tout est prévu à l'avance : Ceux qui meurent et le vainceur.

J'ouvre la porte et me faufile près des boîtes aux lettres. J'entends des coups de feux venant de l'extérieur et accélère la cadance vers l'ascenseur.
Au moment où j'appuie sur le bouton, je suis projetée contre le mur près des escaliers et mon dos heurte brutalement la rampe.

Je lâche un cri plaintif et fait face à l'ombre qui m'a agressée.

Un homme, qui doit avoir mon âge, voir moins se tient devant moi. Il a les yeux noirs et les cheveux coupés à ras. Il fait deux fois mon corps et semble amusé de la situation.

- Lâche moi pauvre con ! Je hurle.

- Tututute... Il souffle. Déjà je m'appelle pas pauvre con mais Com et plus précisément Com Utovins, alors t'as intérêt à te calmer de suite ma ptite.

- Ta gueule j'en ai rien à foutre de ton nom "Con d'Utovins" ! Je m'emporte.

Sur ce je me prends une baffe phénoménale.

Un goût de sang me coule de la bouche et je comprends aussitôt que "Com" avait un poing américain.
Il lève la main vers mes yeux, que je ferme instantanément, attendant le moment fatal où ma tête craquera contre le mur. Alors que je le sent me frôler, il se stop net et me dévisage.

- Mais attends... tu serais pas la petite Kate recherchée par Vlad depuis quelques jours ?

- Non ! Je trouve seulement à dire.

Il rie face à ma répartie et s'appuie contre moi.

Instinct de survie, je lui en fou une dans les parties avant de me ruer sur l'ascenseur.
Je l'entends cracher et me poursuivre.

J'appuie comme une dégénèrée sur le bouton de fermeture des portes, mais l'ascenseur prend tout son temps.
Le son de ses pas accélère tout comme mon rythme cardiaque. Je continue d'enfoncer le boutons maudit mais rien à faire, c'est trop lent et Com arrive à placer son pied dans l'ascenseur.... avant que les portes ne se referment.

Il rigole à nouveau et je me terre dans l'angle opposé à lui.

- C'est plutôt malin de ta part d'être venu ici mine de rien ma belle. Félicitations. Waren et sa bande sont un bon parti. Quand Vlad va apprendre ou apprendre où tu te cachais. Ça va péter !

Je respire fort et mon coeur menace de sortir de ma poitrine.

- Dommage pour toi que je t'ai trouvé avant.....

- Vous voulez combien ? Je m'agite paniquée d'être dans cet espace clos avec lui.

- Rien que tu ne puisse me donner Katelyn...

Je suffoque. Et lève la tête vers les vannes d'aération. Je manque d'air !

- T'es clostro ? Il rigole.

- Quand un mec chelou me menace dans un espace clos... ? Je dirai que oui... Com.

J'inspire ensuite bruillement.
Il semble réfléchir à la situation, ce qui augmente mon inquiétude.

- Vlad te veut morte ou vivante. J'ai le choix. Soit je te tue soit il te tue, il veut juste être sur que tu ais souffert...Alors il me semble que j'ai trouvé le bon compromis...

Il grince des dents et je ferme les yeux pendant un instant.

- La torture jusqu'à ce que mort s'en suive tu connais non ?

Il rie.

- Évidemment que tu connais. Ton père organise ça tous les 30 du mois. Il a même tué son propre cousin, il me semble... il le soupçonnait de trahison.
Ajoute Com en se frottant le menton.

Mon coeur perd les pédales et se contracte en un pincement aigu toutes les deux secondes, ce qui me fait grimacer.

Com s'approche dangereusement de moi et je n'espère plus que devenir un fantôme capable de traverser les murs. Et en particulier ceux des parois de l'ascenseur.

- Tu souffre si je te fais.... ÇA ?!!!

Une lame de couteau s'enfonce dans la chaire de ma cuisse et je suis sous le choc. Il la retire lentement, ce qui me touche encore plus et je m'écroule contre le le carlage.

Je le supplie du d'arrêter mais il secoue la tête négativement.

- Arrête de me regarder comme ça ma belle ! Ça me donne des envies... Pas très propres on va dire.

Quoi !??? Ce mec a des envies quand quelqu'un est en train de pleurer au sol !

Il marque une pause.

- T'as des yeux d'innocente... ça le rappelle l'autre là....mmm...Serena il me semble.

J'ecarquille les yeux.

- Tu la connais ?

Bien sûr que je la connais. Elle a disparu du gang l'année dernière, on la croyait tous morte.

J'entends le ding de l'ascenseur et mon cerveau se reprend.

Je pousse une sorte de cri de guerre et me projette sur une jambe en dehors de cette cage. Manque de chance, Com attrape ma cheville et je m'étale de tout mon long.

Je cri.

Je sens tout à coup un objet froid me tailler le ventre et le sang gicler partout !

Je me détache de son emprise en secouant frénétiquement mes pieds et rampe vers le drapeau.
Pourquoi ? Je ne sais pas. Au mois pour avoir accompli quelque chose probablement.

- Tu veux ton bout de tissus c'est ça !? Ricane Com.
En se plaçant debout au dessus de moi, il m'attrape les cheveux et me tire plus vite vers mon objectif, comme si il en avait marre de me voir galèrer. Mon corps laisse une marre de sang sur mon passage et j'ai envie de vomir. Il attrape le drapeau et me le tend.

- Tu vas faire quoi maintenant hein ?

Il attend ma réponse, comme un abruti.

- Waren.... J'implore le ciel. Viens m'aider....

La porte s'ouvre dans un grand fracas et je l'aperçois. Il a les les joues rouges et la mâchoire serrée. Waren est enragé comme une bête sauvage.
Il saute sur Com et préfère lui fracacer le crâne contre la vitre plutôt de d'utiliser son arme.

Je continue de ramper vers eux et attrape la cheville de Waren.

- Arrête.... je murmure difficilement, le sang sortant par ma bouche.

Il ne m'a pas vue et me marche sur la main.
En entendant le craquement, il se retourne vers moi et s'excuse.

- MERDE ! Je suis désolé Kate !!

Il se décolle de Com et m'attrape délicatement la main. Il la masse une seconde puis réalise que ça ne va pas du tout en déplaçant ses yeux sur mon corps ensanglanté.

- BORDEL... il souffle.

Fin de chapitre !! Bcp de sang mais c'était inévitable vous vous en doutez bien ! Bientôt la suite !

Un Beau Paradoxe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant