Le bruit de l'eau éclaboussée par nos pas, résonnait contre les murs de pierre.
Accompagnés de nos lampes frontales et de nos armes, nous marchions vers l'inconnu.
Enfin, nous suivions Ezio, qui nous guidait vers l'inconnu.
Lui semblait très bien connaître l'endroit.
Il avait au moins dix mètres d'avance sur nous. Silencieux, il se retournait de temps en temps, pour voir si tout allait bien.
A mes côtés, se trouvait Quentin, vingt-neuf ans. Blond, baraqué et les yeux rieurs.
Derrière nous, Carmen fermait la marche avec Thomas, trente ans. Brun, la mâchoire carrée et les yeux d'un tueur.
Si quelqu'un voulait nous attaquer, de n'importe quel côté, il saurait trouver un adversaire à sa taille.
Lorsque j'avais informé l'équipe de ma découverte, Ezio, sans hésiter, avait affirmé connaître l'endroit où se trouvait ce tag.
- Le mur débouche sur une grande salle ouverte, avait-il dit. Là où des explorateurs inconscients s'installent parfois pour faire tout un tas de trucs bizarres...
Il n'avait alors plus été question de plans. Cette piste était devenue notre priorité.
CANUS...
Mais que signifiait donc ce mot ?
Nous pataugions dans l'eau, qui nous arrivait à mi-mollet. L'air était étouffant, et l'effet en était amplifié par la faible luminosité.
Le silence, brisé par nos respirations et le bruit de l'eau, était angoissant.
Sur les vidéos que j'avais visionnées, plus tôt dans la journée, tous les explorateurs sans exception semblaient s'extasier sur la tranquillité du lieu. Le silence qui y régnait les relaxait.
Ils n'avaient pas l'air d'avoir conscience de ce qu'ils pourraient croiser dans ces carrières.
Peut-être que cela avait-il été voulu, après tout. Cette sensation de paix.
Afin de mieux attraper sa proie.
Mon cœur battait à une allure anormale.
C'était comme si je savais ce qui nous attendait au bout de ce tunnel qui semblait sans fin.
Mais que je ne pouvais rien faire pour m'empêcher d'y aller.
Je suivais le chemin qui m'avait été tracé.
Je resserrai mes mains moites autour de l'arbalète. Mon poignard était dans son fourreau, attaché à ma ceinture.
Tentant de calmer les battements de mon cœur et d'apaiser mon angoisse, je tentai de déchiffrer quelques tags, à mesure que nous avancions.
Notre guide s'arrêta et se tourna vers nous :
- On y est dans environ dix minutes.
Sa voix résonna et brisa le silence, et cela m'apaisa.
Il reprit son chemin.
Continuant d'observer les murs, je remarquai que les tags semblaient diminuer jusqu'à ce qu'il n'y en est plus du tout.
Comme s'il avait eu un mur auparavant, empêchant les tagueurs d'étaler leur art un peu plus loin.
Ou comme s'ils avaient été dissuadés de continuer.
C'était vraiment très étrange cette manière dont les dessins s'arrêtaient, soudain.
Y avait-il un accord tacite entre tous les tagueurs, décidant qu'ils ne pouvaient continuer au-delà d'un certain point ?
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À Crocs T1 Le Sort Brisé [EN PAUSE]
VampireEntre un vampire tueur en série à Paris, et un trafic de drogue qui éclate à New York, Nina va devoir redoubler d'ingéniosité pour venir à bout de ces enquêtes. Alors que sa rencontre avec Ezio, son nouveau coéquipier, bouleverse toutes ses croyanc...