Tandis que les habitants de la Côte Est se préparaient à l'arrivée de la tornade annoncée, nous étions au front.
Un vent glacial soufflait en provenance de l'ouest, mais je ne sentais pas le froid. L'adrénaline coulait dans mes veines et chacune de mes cellules était prête au combat.
Plissant les yeux, je tentais de distinguer le moindre mouvement à travers le feuillage dense des arbres, à une centaine de mètres de notre position.
La tension était palpable au sein des troupes, et tous, attendaient dans la nuit noire, l'arrivée de l'ennemi.
Soudain, le hurlement de la sentinelle nous prévint de l'arrivée imminente de ce dernier.
Les battements de mon cœur s'accélérèrent.
Le souffle suspendu, nous prîmes position, le silence brisé par le bruit de nos rangers sur le terrain boueux et le tintement des armes.
Au rythme de pas synchronisés, ils arrivèrent et sortirent des bois.
Le temps s'arrêta.
Ce n'était pas possible.
- Mais c'est quoi ça, putain !? s'exclama quelqu'un devant.
Le murmure paniqué s'étendit parmi nos combattants.
Crispée, je vis l'ennemi s'arrêter à mi chemin, comme un seul homme. Des yeux, je cherchais leur leader, mais ils ne semblaient pas en avoir.
L'un d'eux ouvrit la bouche et poussa un hurlement strident qui nous assourdit.
Plusieurs grognements de douleur se firent entendre, puis le bruit caractéristique des pales d'hélicoptères étouffa le tout.
Surprise, je vis plusieurs soldats grimper dans les quatre aéronefs qui nous avaient accompagné dans cette immense forêt.
Leur commandant courut vers nous, alors qu'une fine pluie recommençait à tomber.
- Je suis navré, annonça-t-il en resserrant ses mains gantées autour de son arme.
J'avisai son insigne -une feuille de chêne dorée -et ses nombreuses médailles.
- Il est hors de question que je laisse mes hommes se faire massacrer. Ils n'ont pas été entraînés à se battre contre... ça.
Il fit un geste du bras, rappelant le reste de son unité, qui le suivit.
Je ne pouvais pas leur en vouloir, mais ça me foutait un sacré coup. Nous étions livrés à notre sort.
Toutes ces personnes restées avec nous...
Le départ d'une partie de nos effectifs nous serait peut être fatale.
Mon désarroi dut se lire sur mon visage, car mon compagnon m'attrapa par le bras, ses doigts s'enfonçant dans ma chair avec toute la force qui l'habitait.
Il verrouilla son regard au mien.
- Ce n'est pas fini, dit-il avec fermeté.
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À Crocs T1 Le Sort Brisé [EN PAUSE]
VampirEntre un vampire tueur en série à Paris, et un trafic de drogue qui éclate à New York, Nina va devoir redoubler d'ingéniosité pour venir à bout de ces enquêtes. Alors que sa rencontre avec Ezio, son nouveau coéquipier, bouleverse toutes ses croyanc...