L'amour est un combat( George Weasley)

PROLOGUE

Dans la nuit noire, Maléy fixait les étoiles qui défilaient au-dessus de sa tête. Elle ne savait pas si leur éclat trouble était dû à la vitesse du balai sur lequel elle était assise, ou aux larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. Peut-être les deux.

Elle n'avait que trois ans, mais au fond d'elle, elle savait que cette nuit avait changé sa vie. La guerre avait frappé, et tout ce qu'elle connaissait jusque-là n'existait plus.

Le balai de son oncle, Aristote, amorçait enfin sa descente, entouré d'autres silhouettes sombres chevauchant le vent. Ils atterrirent dans une ruelle calme d'une petite ville moldue. Là, dans l'obscurité presque totale, quelques personnes attendaient déjà, éclairées seulement par la lumière d'une moto magique.

Maléy les observa en silence. Il y avait un vieil homme à la barbe argentée, une femme à l'allure stricte coiffée d'un haut chapeau pointu, et un géant tenant dans ses bras un paquet qui semblait s'agiter doucement.

— Reste là, Maléy. Nous n'en avons pas pour longtemps, murmura Aristote.

Il descendit de son balai et rejoignit le petit groupe, laissant Maléy seule, perchée dans l'ombre. Elle les observa échanger à voix basse. Leurs regards étaient graves. Tout semblait tourner autour de ce paquet remuant... Un bébé.

Puis le vieil homme leva les yeux vers elle, ses yeux clairs brillant derrière des lunettes en demi-lune.

— Qui est-elle ? demanda-t-il à Aristote.

— Ma nièce, Maléy. Ses parents sont... étaient...

Il s'interrompit, incapable d'achever sa phrase.

— De très bons gardiens, souffla le vieil homme avec douceur. Toutes mes condoléances, Aristote.

— Merci, professeur Dumbledore. Elle doit aller vivre chez sa tante.

— Non, répondit Dumbledore simplement.

— Comment ça, non ?

— Elle a deux ans de plus que le petit Potter, n'est-ce pas ? Quand il entrera à Poudlard, elle y sera déjà, bien intégrée. Elle pourra veiller sur lui. Après tout, c'est bien le rôle des Gardiens, non ?

— Peut-être, mais on ne naît pas Gardien. Ce n'est pas un titre qu'on hérite, même si ses parents l'étaient. Elle est bien trop jeune... C'est impossible.

— Pas pour les magies les plus puissantes, répondit Dumbledore calmement. Approche, petite.

Maléy descendit lentement du balai et s'avança timidement vers le groupe.

— Tu vois ce bébé ? demanda Dumbledore.

Elle se pencha. Dans le paquet se trouvait un nourrisson au front barré d'une cicatrice en forme d'éclair. Elle leva les yeux vers Dumbledore, confuse.

— Comme toi, il a perdu ses parents. Un jour, il aura besoin d'être protégé. Est-ce que tu veux bien t'en charger ?

Maléy hésita un instant, puis hocha doucement la tête, un mince sourire sur les lèvres.

— Oui...

— Très bien. Minerva, nous allons avoir besoin de vous pour l'enchantement.

— Attendez, protesta Aristote. Vous n'allez pas... Pas ici, pas maintenant...

— Si, dit Dumbledore. Et vous savez aussi bien que moi que c'est la seule façon. Elle a grandi chez les Gardiens, elle porte déjà leur esprit. L'âge ne fait pas tout.

Aristote serra les dents, mais ne répondit rien.

McGonagall s'approcha, leva sa baguette, et la pointa vers les bras que Maléy et Dumbledore joignirent. Elle récita lentement une incantation ancienne, entrecoupée de questions auxquelles Maléy répondit d'une voix douce et fragile. « Oui... Oui... Oui... »

Une lumière dorée jaillit de la baguette, traçant une corde d'or qui s'enroula autour de leurs bras avant de disparaître dans un souffle magique.

— Voilà, dit doucement Dumbledore. Tu as désormais une mission, Maléy. À partir de maintenant, tu es une Gardienne.

La fillette sourit, sans vraiment comprendre que ce serment venait de lier son destin à celui d'un enfant nommé Harry Potter.

Voilà l'introduction de ma première histoire j'espère que ça vous plaît et je vais essayer de publier rapidement le première chapitre.