Ma relation gâchée T2

51.

Samedi 25 Juillet 12 :30

Ca fait maintenant un peu plus de deux heures que nous sommes dans l'avion et nous ne sommes pas prêtes d'en descendre. Nous venons de nous lancer dans un long voyage d'à peu près vingt-quatre heures pour rejoindre Tahiti. C'est la destination de nos rêves. J'ai toujours voulu m'y rendre et lorsque j'en ai parlé à Laure il y a quelques mois, nous nous sommes rendues compte que nous avions le même rêve. Encore un point que nous partageons.

Le vol risque d'être long, vingt-quatre heures en avion sans pouvoir trop bouger va être très dur pour moi. J'aime beaucoup ne rien faire mais j'aime par-dessus tout m'installer confortablement et pouvoir changer de position dès que j'en ressens le besoin ce qui va être particulièrement difficile dans cet avion. J'espère pouvoir dormir une bonne partie du trajet afin que le temps passe le plus rapidement possible.

Ca fait trois heures que nous avons décollés et Laure est déjà endormie à côté de moi. Contrairement à elle, je n'arrive pas à trouver le sommeil. C'est pourtant l'inverse d'habitude et donc moi qui m'endors rapidement. Je n'arrive pas à trouver une position convenable à mon endormissement. Je regarde donc un film sur le petit écran situé devant moi. C'est le deuxième que je regarde depuis que nous avons quitté le sol. Le film ne m'intéresse pas plus que ça mais il me passe le temps et qui sait il m'aidera peut-être à m'endormir. Je finirai bien par m'endormir en fin de journée.

Nous sommes à la moitié du vol, ça fait maintenant douze heures que nous volons dans le ciel et je n'ai pas réussi à fermer l'œil une seule fois. Après cinq films, les premiers signes de fatigue commencent à apparaître et j'ai bon espoir de pouvoir enfin m'endormir après la courte nuit que j'ai passé. Laure s'est réveillée après une sieste de deux heures et demi, elle était complètement à l'Ouest. Nous avons donc regardé les deux derniers films ensemble.

Nos repas du soir viennent de nous être servis. Ce n'est pas de la grande cuisine mais c'est suffisant pour nous. Je n'ai pas tellement faim. Je ne me reconnais pas, je n'arrive pas à dormir, je n'ai pas faim, suis-je vraiment Clara Delcourt ? Celle qui passe son temps à dormir et manger ? C'est sûrement le fait de voler qui me change autant. Je devrais faire des voyages dans les airs plus souvent.

Samedi 25 Juillet 2020 22 :30(heure locale)

L'avion vient de se poser sur le tarmac de l'aéroport de Papeete. Les passagers sortent un à un de l'avion et ma femme et moi les suivons. Lorsque mes pieds touchent enfin la terre ferme, je suis heureuse d'enfin retrouver le sol et le bonheur de pouvoir marcher plus de dix mètres. Nous entrons dans l'aéroport et entendons que nos valises soient disponibles. Nous restons debout et profitons de cette position après plus de vingt-quatre heures assises.

Nous venons de parcourir une très longue distance et de traverser la planète une journée. Le décalage horaire est énorme et risque de nous chambouler les premières heures. Pour nos horloges biologiques nous sommes dimanche matin et il est 10h30 mais ici à l'autre bout de la planète, nous sommes encore samedi et il est seulement 22h30. C'est comme si nous avions fait un voyage de seulement douze heures.

Nous pouvons à présent récupérer nos valises, Laure et moi attendons les nôtres et une fois en leur possession nous quittons l'aéroport.

Nous prenons un taxi qui nous mène directement à notre hôtel. Durant tout notre séjour, nous résiderons dans un luxueux hôtel en bord de mer. Notre suite est équipée d'une grande chambre avec un lit immense et un espace salon avec une grande télévision écran plat. Nous avons également une très grande salle de bain avec douche à l'Italienne et une baignoire tout aussi grande que le reste de cette suite. Nous avons une magnifique vue sur la mer depuis notre balcon où se trouve un jacuzzi.

L'hôtel possède deux piscines une couverte et une découverte, une salle de sport, un espace détente avec spa et possibilité de se faire masser.

Je sens que nous allons passer dix jours de pur bonheur dans ce petit endroit de paradis. Nous allons bien pouvoir nous reposer et profiter de nos premiers jours en tant que femmes mariées.

A cause du décalage horaire nous ne sommes absolument pas fatiguées mais nous ne pouvons pas faire de bruits à cause de nos voisins de chambre qui dorment sûrement.

Nous décidons donc d'enfiler nos maillots de bain et de filer sur la plage. Il fait encore très chaud pour l'heure qu'il est. Le sable tiède sous mes pieds me procurent beaucoup de bonheur. Je ne pensais pas réaliser un jour mon rêve de venir ici. Accomplir ce rêve avec la femme de ma vie est un réel plus.

Nous marchons sur le sable et rejoignons la mer, nous sommes seules sur la plage, il n'y a personne à des kilomètres à la ronde.

L'eau est fraîche mais avec la température extérieure, elle nous fait du bien. J'y entre doucement puis fini par immerger mon corps tout entier. Laure fait de même et nous nous retrouvons rapidement éloignées du bord avec de l'eau jusqu'au niveau de la poitrine. Je m'approche d'elle et la serre dans mes bras. J'enroule mes jambes autour de sa taille et profite que nous soyons seules pour un moment de tendresse. Ce genre de moment n'était pas possible dans l'avion et nous allons pouvoir rattraper le temps cette nuit puisque visiblement ni elle ni moi n'avons envie de dormir.