sortilege numero 16

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Harry faisait les 100 pas, tandis que, de l'autre côté de l' infirmerie, madame Pomfresh et Mcgonagall discutaient sur le sujet du blond.

Le golden boy ne savait pas si il aimait réellement Draco comme il est sensé l'aimer en tant que compagnon d'un veela, il ne savait pas si ses sentiments étaient croissants ou s' ils étaient en stop, il ne savait pas non plus si il le désirait d' une manière plus...speciale. il ne savait pas quoi faire, quoi penser. Que ressentait il ? Que désirait il?

Il savait qu' il finirait par l'aimer un jour, de par ce fait il avait dit à Draco qu' il l' aimait, mais ce n'était pourtant pas encore le cas. Du moins, pas suffisamment, pas autant qu' il le voudrait, pas autant qu' il le faudrait, mais oui, en soit, il l' aimait.

Sa fierté l' avait poussé à tenir tête à Lucius, il était comme ça, il ne pouvait pas ne pas se défendre et ne pas le remettre à sa place, il voulait rejeter le père et non le fils, et comme un imbecile il s'est fait avoir par l' homme qui savait pertinemment comment agir pour avoir ce qu' il voulait. Harry s'était fait manipuler. Comment a t il pu être aussi bête et ne rien voir en fonçant la tête la première dans son piège ? Il a été vraiment naïf, il aurait dû se rendre compte que cet horrible personnage se jouait de lui encore une fois.

Le pire c'est qu' il n' était pas dans la capacité de faire ce qu' il faut, il ne se le sent pas, et pire encore, Lucius le sait.

De loin il regardait Draco qui avait été endormi par un sort de l' infirmière pour qu' il évite de trop bouger et surtout de souffrir d'avantage.
Le griffondor se sentait coupable, tout était de sa faute.

À cette unique pensée il se dit que si Draco était éveillé il lui aurait hurlé dessus en lui disant que rien n' était de sa faute et qu' il devait cesser de croire que chaque malheur provient de lui. Mais comment pourrait il cesser de penser cela ? C'était bel et bien de sa faute.

Bien sûr il savait que la faute était partagée par le père du veela, mais c'était tout de même en partie de la sienne.

Il se disait que même endormie, il devait souffrir. Il se demandait comment l'aider. Il était persuadé qu' il y avait forcément un autre moyen que celui dit par le tableau dans le bureau de mcgonagall. Tableau que,  d'ailleurs, harry n'avait jamais vu. Il ignorait qui il était, et comment il était au courant. Et il lui en voulait particulièrement d'avoir écouté et suivie la conversation. Il en avait fait part à sa directrice qui lui rappela d' un air sérieux que, si il n' avait pas été là et n' avait pas été curieux, il n'aurait aucune piste pour sauver le garçon. Mais bon sang! Quelle piste !

Une partie de lui aurait préférée ne rien savoir. L'autre partie lui hurle qu' il a trop de fierté et qu' il doit tout faire pour aider le serpentard.

Cette partie plus ..raisonnable et mature prenait le dessus sur l'autre, lui hurlant d' autant plus fort qu' il l' aime déjà bien plus qu' il ne le pense et accepte de se l' avouer.

Au bout d'un moment le brun ne supportait plus cette attente, il se mit à transpirer et à tourner en rond encore d'avantage sous le stress, l' incompréhension, la tristesse, le désarroi..

Il s' avança non sans mal vers le lit de Draco, sans le toucher, sans lui parler, sous les yeux attentifs des deux femmes qui avaient cessées de parler sans que le garçon ne s' en rende compte.
Elles le regardèrent, puis se regardèrent elles mêmes de regards entendus, voulant voir si, oui ou non, Harry allait agir.

L' infirmière avait interdit à Harry de s' approcher et de le toucher, elle était prête à lui hurler dessus, mais quand elle vit le regard du jeune homme elle se ravisa, interrogeant du regard Mcgonagall pour savoir quoi faire, tandis que celle ci dans un regard triste et un souffle lasse n'avait su quoi lui dire.

La directrice avait bien entendue conseillée à Harry d' aller avec ses amis, mais celui ci refusa, prétextant que rien ni personne n'avait d' intérêt sur le moment, que rien ne comptait plus que lui, qu' il se devait d' être au près de lui et nulle part ailleurs.
Sans lui révéler que, depuis peu, il n' avait plus vraiment d' amis hormis luna et Neville, qu' il était seul et désemparé, plus à sa place, comme un étranger dans sa maison, comme un étranger dans son corp, sans lui dire que, depuis peu, il n'était plus personne hormis le compagnon d' un Draco en survie.

Elle a bien tentée de le mettre dehors, mais quand elle ouvrit l' une des grandes portes de la salle, il était devant, par terre, les yeux dans le vague, réfléchissant avec peine à son amour mourant. Alors elle aussi se résigna et le laissa dans la salle, lui interdisant de l' approcher comme la médecin.

Mais, Potter ne respecte jamais les règles. Jamais.

Alors il etait là, face au lit, le fixant.
Ses yeux réclamaient un geste, un bruit, une respiration plus calme, un son doux et non pas brisé par le manque d'air.

Il attendait le verdict, y avait il un autre moyen ? Que devait il faire? Pouvait il faire autre chose ?

Pouvait il seulement faire quelque chose?

Puis mcgonagall vint mettre une main sur son épaule et ce geste lui fit tant de bien et de mal à la fois.

Pendant de longues heures interminables Harry souffrait tant qu' il ne sentait pas la douleur, comme si il était bloqué avec l' incapacité de faire autre chose hormis attendre sans un mot, sans broncher, sans pleurer.

Mais ce geste, cet infime geste le ramena à la réalité et le fit réaliser combien il allait mal en cet instant, combien au fond il l'aimait, combien le voir comme ça lui déchirait l' âme et le cœur. C'est comme si, depuis le début, il etait dans un autre corp contemplant la scène durant la quelle son corp ne ressentait rien, ne faisait rien, et son âme elle, se détruisait ultérieurement.

Tout à coup une larme coula sur sa joue, suivie d'une autre sur la seconde, et des centaines d'autres à répétition sur les deux. Il ferma les yeux à s' en fendre les paupières pour se retenir de pleurer et d' hurler, comme si de par ce geste il allait cesser de pleurer et d'avoir mal. Comme si il suffisait de ne plus être là un instant, pour que tout soit comme avant.

Mcgonagall vit sa maladresse et enleva sa main qu'elle pensait réconfortante, elle s' excusa d'un geste de tête et intima à madame Pomfresh de sortir de la salle avec elle.

Harry s' assit alors près de celui qui l' aimait et lui pris la main, brisant l'interdiction des deux femmes.

Il se sentit alors affreusement mal.

Et si ? [ EN COURS/pause][bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant