Rencontre impromptue

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Nous sommes maintenant en Décembre et plusieurs semaines se sont écoulées depuis que j’ai cédé à la tentation.
Nos rencontres avec Liam ont pris un rythme régulier qui n’enlève rien à la passion de nos retrouvailles hebdomadaires.
Au contraire, plus nous nous retrouvons, plus nos corps réapprennent à se connaître et plus nos étreintes deviennent sensuelles et orgasmiques.
Un jeudi, je salue ma cliente devant la porte de sa boutique dédiée aux traitements homéopathiques et prends la direction du parking où se trouve ma voiture lorsqu’une main agrippe mon bras.
Je me retourne en fronçant les sourcils et me retrouve face à Natacha.
Sa main reste agrippée à ma veste tandis qu’elle me fixe silencieusement
Je lève un sourcil et baisse les yeux sur sa main pour lui faire comprendre qu’elle doit me lâcher.
Elle décroche enfin ses doigts de ma manche et me dit :

- Hazel… Elle se racle la gorge et continue d’une voix timide. Aurais-tu un moment à m’accorder ?
- Je ne vois pas trop ce que l’on a à se dire
- Ecoute, je suis désolée d’avoir eu cette attitude avec toi chez Sybille cet été mais j’aurais quelques points à éclaircir avec toi.

Je soupire, et n’ayant aucune envie de l’écouter je reprends mon chemin.
Mais c’est sans compter sur sa persévérance.
Elle trottine derrière moi et agrippe de nouveau mon bras
- Ca suffit maintenant ! Tu vas me lâcher ! Lui dis-je en me retournant pour le fusiller du regard. S'il y a bien quelque chose que je ne supporte pas c'est qu'on me touche sans que j'en ai envie. Mais ce qu'elle me dit me fait vite oublier cet échange tactile incommodant

- Je sais que tu le vois toujours !

J’ai un léger temps d’arrêt et me demande si elle bluffe ou si elle est sérieuse
- Je sais que tu le vois dans le dos de ton mari Hazel, insiste-t-elle
- Tu ne sais pas de quoi tu parles. Lui dis-je en dégageant mon bras d’un geste sec pour lui faire lâcher prise
- Je t’ai vu rentrer chez lui lundi dernier
- Et alors ?
- Et alors je me doute que ce n’était pas une visite amicale
- Ecoutes moi bien Barbie ! lui dis-je en pointant un doigt menaçant dans sa direction. Je te le répète, tu ne sais pas de quoi tu parles, Liam et moi ne formons plus un couple depuis plus de 15 ans, c’est tout ce qu’il y a à savoir ! compris ?
- Fais croire ça à qui tu veux, mais il m‘a assez parlé de toi pour que je sache que tu as plus d’importance dans sa vie que ce que tu essaies de me faire croire.
- Même si c’était le cas, je ne vois pas en quoi ça te regarde.
- Je veux le récupérer.
- Et ce n’est pas mon problème
- Si ça l’est, car tant que tu seras dans les parages, je n’y arriverai pas. Tu vas donc devoir sortir de sa vie
- Je ne crois pas que ce soit à toi de décider de ça
- Sors de sa vie ou ton mari sera mis au courant de tes infidélités

Elle paraît fière d’elle, elle croit avoir trouvé la menace idéale qui m’éloignerait de Liam mais elle est vite déstabilisée lorsque je me mets à rire franchement

- Tu crois vraiment que mon mari va croire une fille comme toi ? Une pimbêche peinturlurée et sans cervelle ? Allons Barbie, soit raisonnable, ne prends pas le risque de te ridiculiser une fois de plus...

La colère est maintenant bien visible sur les traits de son visage et je vois qu’elle est en train de perdre son sang-froid, je décide donc d’enfoncer le clou

- Sois sérieuse Natacha. C’est moi qui fais tourner la marmite chez moi, et rien que pour ça, mon mari ne demandera jamais le divorce. Et que crois-tu que Liam dirait si je lui rapportais tes menaces ? hein ? Tu crois que ça le ferait revenir vers toi ? Tu crois qu'il apprécierait de savoir que tu espionnes les allers-venues devant chez lui?

Ma répartie semble avoir raison d’elle. Elle baisse les yeux et lorsqu’elle relève le regard vers moi j’ai presque pitié d’elle.
- Tu as raison Hazel … S’il apprenait la discussion qu’on vient d’avoir s’en serait définitivement finis de nous. Mais s’il te plait, penses à lui ! Qu’est-ce que tu as à lui offrir ? Hein ? Mis à part 2 ou 3 rendez-vous clandestins quand ton agenda te le permet ? Tu ne crois pas qu’il mérite d’être heureux, avec quelqu’un qui sache lui accorder l’attention dont il a besoin ?

Son discours a le mérite de me faire réfléchir et je me dis que finalement, il y a peut-être quelques neurones sous cette chevelure peroxydée.

- Je suis d’accord avec toi pour une fois, je réponds. Liam mérite d’être avec quelqu’un qui sache le rendre heureux. Mais je ne pense pas que tu sois cette personne Natacha. Je suis désolée.

Je tourne les talons et cette fois, elle me laisse partir sans me retenir.



Le lundi suivant, je me gare dans le parking sous-terrain du 18 quai des marquises.
J’ai bien réfléchis aux menaces de Natacha, j’en ai parlé à Liam et nous sommes tous les deux arrivés à la conclusion qu’elle ne fera rien.
L’ascenseur grimpe les étages tandis que j’examine ma tenue dans le miroir de la cabine. Je porte un jean noir à trous avec un top en soie noir suffisamment décolleté pour attirer le regard de mon beau brun et mon perfecto en cuir. Mes bottines en cuir à talons et mon rouge à lèvre orangé féminisent le style rock de ma tenue.
Les portes s’ouvrent et je me dirige d’un pas décidé vers l’appartement de Liam au bout du couloir.
La porte s’ouvre avant que j’ai le temps d’appuyer sur la sonnette.
Je lève les yeux et rencontre le regard émeraude de mon artiste.
Ses pupilles étincèlent et son fameux sourire en coin se dessine sur sa bouche faisant apparaître cette petite fossette que j’aime tant.
Il me fait entrer et referme la porte dans mon dos, nous isolant du reste du monde. Et nous voilà seuls, juste séparés par ce désir qui pourrait presque se matérialiser tellement il est intense.
Je me hisse sur la pointe des pieds et dépose un léger baiser sur ses lèvres. Avant que je ne puisse m’échapper, ses bras se referment autour de moi et sa bouche s’écrase sur la mienne, réclamant un baiser bien plus passionné que celui que je viens de lui donner.
Aussitôt, mon cerveau se met en ébullition et mon corps entier se colle contre le sien.
Lorsqu’il relâche son étreinte, je suis hors d’haleine. Il a le don de me mettre dans tous mes états en quelques secondes seulement, comme si les connexions entre mon cerveau et ma raison devenaient hors d’usage dès qu’il pose les mains sur moi.

- Bonjour ma noisette. Me dit-il de sa voix rauque
- Bonjour mon artiste
- Comment vas-tu ?
- Bien et toi ?
- Maintenant que tu es là je vais parfaitement bien, me dit-il avec un sourire en me tenant dans ses bras. Tu veux boire quelque chose ?
- Oui j’aimerais bien un verre d’eau s’il te plait, j’ai dû argumenter des heures avec une cliente cet après-midi je meure de soif.
- Installe toi je reviens tout de suite me dit-il avec un clin d’œil avant de traverser le salon pour se rendre dans la cuisine.

Je prends mon portable dans mon sac et règle mon alarme sur 19H.
Liam me fait un tel effet que j’ai tendance à tout oublier lorsque je suis avec lui, même l’heure. J’ai donc pris cette nouvelle habitude de mettre une alarme lorsque je suis avec lui pour partir à l’heure.
Il revient au salon avec deux verres d’eau dans lesquels flottent une rondelle de citron et des glaçons.
Il s’assied à côté de moi et me tend mon verre dans lequel je m’empresse de tremper les lèvres pour me déshydrater.
Liam me regarde, son bras repose derrière moi sur le dossier du canapé.
Il me reprend mon verre et le pose sur la table basse devant nous.
Il se tourne vers moi et pose une main sur ma cuisse.
- Raconte-moi ta journée
- Oh… Rien d’exceptionnel, je lui réponds, des clients, des mails, des appels téléphoniques, des km… le quotidien quoi, et toi ? Ta journée ?
- On s’en fout, dit-il, banale comme la tienne, le principal c’est qu’on arrive à passer un peu de temps ensemble.

Assis côte à côte, à nous raconter nos journées de boulot devant un verre d’eau citronnée, je me fais la réflexion que nous ressemblons à un vrai couple et ça me fait sourire car s’il y a une chose dont je suis sûre, c’est que peu de couple peuvent se vanter d’avoir ce que nous avons.
Cette attraction, ces regards embrasés que nous échangeons malgré les banalités dont nous parlons.

Ma main vient trouver le premier bouton de sa chemise, puis le second, puis le troisième et ainsi de suite jusqu’au dernier.
Liam me regarde toujours avec intensité.
Je me hisse à califourchon sur ses genoux et mes mains se glissent entre le tissu de sa chemise et sa peau afin de lui enlever complètement son vêtement. Sa respiration s’accélère, ses mains posées sur mes cuisses glissent sur mes fesses pour me rapprocher de lui et me faire sentir son désir qui enfle sous son jean. Il m’ôte ma veste qu’il lance sur un fauteuil plus loin et glisse ses mains sous mon top pour le faire passer au-dessus ma tête. Mon soutien-gorge ne met pas longtemps à disparaitre et nous poussons tous les deux un soupir de soulagement lorsque nos deux peaux entrent en contact l’une avec l’autre alors que nos bouches se lancent dans une danse sensuelle. Il se lève et mes jambes s’accrochent mécaniquement à sa taille lorsqu’il se met à marcher pour rejoindre sa chambre.

- Je vais avoir besoin de plus grand qu’un canapé pour ce que je prévois de te faire me dit-il de manière sexy

Je ris et  lui chuchote à l’oreille qu’il peut bien prendre tout l’espace qu’il veut du moment qu’il sait tenir ses promesses.

Allongée sur son lit, il décide de me débarrasser du reste de mes vêtements avant de faire glisser son propre jean et son caleçon le long de ses cuisses tout en laissant ses yeux vagabonder sur mon corps nu. Lorsqu’il se penche au-dessus de moi, je le prend par surprise et le fait rouler sur le dos
- Tu es d’humeur entreprenante ma noisette ? me dit-il avec une lueur taquine dans le regard
- J’ai envie de te manger tout cru Liam
- J’en connais un qui montre un certain intérêt à cette idée en tout cas
- En effet, Alvin à l’air plutôt d’accord lui dis-je en laissant mon index glisser le long de son ventre jusqu'à son sexe bandé.

Ma bouche parcourt son torse, ses abdominaux puis descend vers l’objet de ma convoitise, le souffle de Liam devient saccadé et il pousse régulièrement des petits grognements qui me montre qu’il apprécie ce que je lui fais. Ma bouche et ma langue se promènent tout près d’Alvin sans jamais le toucher, je veux le faire patienter, l’amener au bord du précipice.
Lorsque ma langue se pose doucement sur la partie la plus sensible de son anatomie, je lève les yeux et croise le regard rempli de désir et d’impatience de Liam. Il ne me laisse pas le prendre dans ma bouche et me hisse jusqu'à lui pour m’embrasser sauvagement.

- Je ne peux pas te laisser faire ma puce, tu m’excites trop je ne vais pas tenir. Me dit-il essoufflé
- Mais ….
- Chuuut… on en reparle dans 6 mois d’accord ? Quand mon cerveau aura assimilé que tu es bien de retour dans ma vie.
J’ouvre la bouche pour répondre mais je suis contrainte au silence par sa bouche qui revient m’offrir ses baisers ardents.
Il me retourne pour m’allonger sur le dos et me force à rester immobile en tenant d’une main mes poignets au-dessus ma tête

-maintenant c’est moi qui commande bébé. Me dit-il, content de lui

Je ne peux rien faire d’autre que de le laisser faire et je n’ai de toute façon aucune envie qu’il en soit autrement.
Sa deuxième main vient se glisser entre mes cuisses tandis que sa langue joue avec mes tétons déjà durcis par le désir. Il me fait endurer ce délicieux supplice pendant un moment. Une fois qu’il est sûr que je suis au bord de l’orgasme, il relâche mes poignets, prend mon visage entre ses mains, fixe son regard assombrit par le désir au mien et entre en moi. Le plaisir de le sentir à l’intérieur de moi est si intense que je crois que je vais jouir instantanément mais Liam me connais bien et il attend quelques secondes avant de bouger lentement pour faire durer autant que possible notre étreinte. Mes ongles s’enfoncent dans ses épaules, nos souffles se mélangent, ses grognements font écho à mes gémissements et nos langues se font l’amour autant que nos corps. Liam accélère le rythme et je vole en éclat lorsqu’un de ses doigts se pose sur la partie la plus sensible de mon anatomie.
Lorsqu’il jouit à son tour, son visage vient se loger au creux de mon cou et je l’entends prononcer de manière presque imperceptible ces trois petits mots qui donnent tant d’importance à une relation entre deux êtres humains.





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