29 - Souvenirs

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Je me gare sur le parking de la résidence de Liam qui a désormais l’habitude d’accueillir ma voiture et descends de mon véhicule.
Je lève les yeux et vois qu’il m’observe depuis sa fenêtre.
Consciente de son regard sur moi, je passe sensuellement la main dans mes cheveux, lorsque mes doigts atteignent leurs pointes, je les laisse courir sur la peau de mon cou puis suivre la ligne de mon décolleté avant de franchir la porte de l’immeuble sous son regard que je devine brûlant.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et Liam apparait dans l’encadrement de la porte de son appartement situé au fond du couloir.
Une douce chaleur s’empare de mon corps lorsque ses yeux se posent sur moi.
Je lutte depuis 10 jours contre le manque que j’ai de lui et le voir à quelques mètres seulement suffit pour que mon cœur se mette à palpiter furieusement.

La première chose qu’il fait lorsque je suis près de lui est de m’emprisonner entre ses bras et de me serrer contre lui.
Son nez s’enfouit dans mon cou et je peux sentir le poids de la souffrance qu’il a enduré ces derniers jours en ayant dû faire face à son passé.
Serrés l’un contre l’autre, il me murmure que je sens divinement bon et que je lui ai terriblement manqué.

-Toi aussi tu m’as affreusement manqué Liam

Il se redresse, prend mon visage entre ses mains et sa bouche fond sur la mienne. Mon corps privé de ses caresses réagit aussitôt et une décharge électrique me traverse.
Ses lèvres douces s’emploient à caresser les miennes, puis, rapidement, notre baiser devient plus passionné, ma langue s’immisce dans sa bouche et vient effleurer la sienne avant d’entrer dans une danse dont nous seuls avons le secret.

Accaparés par nos retrouvailles, nous ne nous sommes pas rendu compte que nous sommes toujours sur le palier jusqu'à ce qu’un raclement de gorge nous parvienne.
Un peu fiévreux, Liam relâche mes fesses qu’il a empoignées à pleine mains, jette un regard noir à son jeune voisin qui me regarde de façon un peu trop lubrique et me fais entrer dans son appartement.

Je suis surprise de voir que les lieux ont changés. Les murs ont été repeins dans des tons de gris clair sauf celui du fond sur lequel il a appliqué un bleu canard qui se marie à merveille avec ses meubles faits d’un mélange de bois et de métal.
Il a aménagé l’espace différemment et a apporté des petits éléments de décoration qui apporte une touche plus conviviale à l’ensemble.

- J’aime beaucoup ce que tu as fait

- Merci, j’avais besoin de m’occuper l’esprit pendant ces quelques jours et je n’en pouvais plus de tous ces murs blancs.

Je me tourne vers lui et pose ma main sur sa joue.

- Comment tu vas ?

Il soupire et passe sa main dans ses cheveux avant de me répondre

- Je suppose qu’il est inutile de te raconter des bobards

- En effet

- Eh bien, bizarrement ça ne va pas si mal. J’avais peur de me retrouver face à lui. J’avais gardé de lui l’image d’un homme fort et sûr de lui. Un homme qui me faisait peur, mais …

- Mais ?

- Mais quand je l’ai revu… ça m’a fait un choc, bien sûr. Mais c’était comme si ce n’était plus le même homme. Il n’a plus aucune prestance, il est maigre et à l’air malade même s’il ne l’est pas. Il vit avec un salaire aussi maigre que lui et semble galérer pour s’en sortir financièrement. Il n’est plus que l’ombre de lui-même.

- Il mériterait 100 fois pire. Dis-je intransigeante.

- Mmh. Surement.

- J’aurais voulu être avec toi tu sais…

- Je sais, et comme je te l’ai dit, tu étais avec moi, en quelque sorte. Et puis, tu es là, aujourd’hui, me dit-il en retrouvant son air espiègle et en laissant vagabonder ses mains sur les courbes de mon corps

- J’ai cru comprendre par le bais de ton dernier message que cette journée allait être intéressante lui dis-je laissant moi aussi mes doigts courir sur ses biceps

- Oui, alvin a absolument tenu à te donner un petit indice sur ce que cette journée te réservait

- Eh bien… le moins qu’on puisse dire c’est qu’Alvin sait faire grimper la température…

- Je dois te prévenir, il est très excité depuis Samedi… Il t’attend avec impatience. Me dit-il avec un clin d’œil et un sourire so sexy

- Ah oui ? excité comment exactement ?

- Excité comme ça…

Il agrippe mes hanches et me soulève, mes jambes s’accrochent à sa taille et nos bouches se retrouvent pour un deuxième baiser encore plus intense que le premier. Ses lèvres et sa langue me font littéralement l’amour et je ne peux retenir un gémissement de plaisir. Ses mains longent mes cuisses et je l’entends grogner lorsqu’il atteind le bord dentelé de mes bas. Sa bouche se met à prendre mon cou d’assaut tandis qu’il me pose sur le plan de travail de la cuisine.
Mes doigts glissent dans ses cheveux tandis que sa langue caresse la naissance de ma poitrine. Il remonte ma robe sur mes hanches et se mord la lèvre en lorgnant sur le minuscule triangle de soie et de dentelle qui recouvre ma féminité.
La pulpe de son pouce longe les contours de mon tanga puis ses lèvres prennent sa place.
Il ouvre mes cuisses et je crois défaillir lorsqu’il écarte ce petit bout de tissu et que sa bouche se pose sur mon intimité. Sa langue titille mon point le plus sensible avec dextérité tandis que ses doigts entrent en moi.
Ses lèvres, ses doigts, sa barbe, sa langue, j’ai l‘impression de le sentir partout et le plaisir grossi rapidement dans mon ventre.
Alors que l’orgasme est tout proche, Liam s’arrête soudainement et pose un chaste baiser sur mes lèvres. Il rit devant mon air incrédule et on ne peut plus frustré.

- Ne fais pas cette tête ma noisette, je te promets que la délivrance est pour bientôt. Me dit-il avec un clin d’œil

- Mais…

- Pas de mais me coupe-t-il en posant son index sur mes lèvres pour me réduire au silence… Alvin tenait à ce que tu sois dans le même état d’excitation que lui

- Ah oui ? Lui dis-je en posant ma main sur son sexe en érection par-dessus son jean. Et bien, maintenant que c’est chose faite… peut-être qu’alvin serait heureux d’être soulagé lui aussi…

Je lui jette un regard de braise et passe une langue gourmande sur mes lèvres dans l’espoir de le faire craquer.
Mais même si son sexe enfle de plus en plus sous mes doigts et que sa respiration devient saccadée, il ne flanche pas et se recule afin de reprendre contenance.

Il me sourit et s’éloigne avant de me dire de lui faire confiance et que ça n’en sera que meilleur.

- C’est malin, ma petite culotte est trempée maintenant

Il rit avant de me répondre

- Ne t’inquiète pas, tu ne vas pas la garder longtemps, mais j’ai quelque chose à te montrer avant… Installe-toi sur le canapé, je vais nous préparer un café et j’arrive

Frustrée et intriguée, je m’installe sur le canapé et attends qu’il revienne avec deux expressos fumants

Il pose nos tasses sur la table basse, sort quelque chose d’un tiroir et vient s’asseoir tout près de moi.

Il tient entre ses mains quelque chose que je pensais ne jamais revoir. L’album photo que je lui avais offert à l’occasion de notre premier anniversaire de rencontre.
Surprise et émue de voir qu’il a conservé cet album, je le regarde incrédule.

- Je l’ai retrouvé chez ma mère. J’ai pensé que tu aimerais le revoir

- Oui !!! Je suis surprise que tu l’aies conservé, cet album contient tous nos souvenirs !

- Oui, et je dois dire qu’il y a du dossier là-dedans ! me dit-il en riant

Je tourne les pages, regardant avec émotion ces photos prises 15 ans avant. Elles retracent l’année que Liam et moi avons passée ensemble. Nous rions parfois de nos looks ou au souvenir de certaines journées.
Beaucoup ont été prises lors de soirées et Liam apparait souvent avec sa guitare à la main.
Je me fais la réflexion qu’il a toujours été d’une beauté exceptionnelle et que ce charisme qui le caractérise a toujours été présent chez lui.
Je m’arrête sur l’une d’elle en particulier.
Elle a été prise par Paul le soir du 15 Août, le soir de notre première fois.
Sur ce cliché, Liam et moi nous regardons dans les yeux avec un désir non dissimulé, nos mains sont jointes et nous semblons coupés du monde qui nous entoure. Je continue à tourner les pages et tombe sur une photo de Liam, nu, debout, sa guitare lui cachant les parties de son anatomie les plus intimes.
En regardant sa coiffure, je me souviens à la perfection de cette journée et je me mets à rire face à ce souvenir.

- Tu te souviens de cette journée ? me demande-t-il

- Bien sûr. Tu m’avais fait attendre plus d’une heure et j’étais furieuse après toi lorsque tu as finalement décidé d’arriver.

- Oui, me dit-il en riant. Il a fallu que j’use de tous mes charmes pour t’arracher un sourire !

En effet, ce jour-là, pour se faire pardonner de m’avoir fait attendre et arriver à faire en sorte que je ne lui fasse plus la tête, Liam avait eu la bonne idée de se mettre tout nu, de coiffer ses cheveux en banane, d’empoigner sa guitare et de me chanter « love me tender ».
Je n’avais pas pu résister bien longtemps à mon charmeur de musicien qui me demandait de l’aimer tendrement et pour longtemps avec la plus belle des chansons d’amour.

Je regarde cet homme, assis à mes côtés et plonge dans son regard émeraude alors que ses lèvres bougent pour laisser à nouveau les paroles s’échapper de sa bouche

Love me tender, love me sweet, never let me go, you have made my life complete, and i love you so…

Sa main posée sur ma joue, son regard plein de tendresse, et sa voix ont encore une fois raison de moi et à nouveau, je fonds devant son interprétation d’Elvis Presley.







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