𝒜𝓊𝒷ℯJ'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route
du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit.La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq.
A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu
son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.Au réveil il était midi.
Arthur Rimbaud, Illuminations
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La musique avant tout (1)
JugendliteraturLivre 1 de la série « plume et musique » La musique : un mot, des notes enivrantes, des paroles troublantes et pourtant emplies de sens. Le lycée Sainte-Cécile de Paris, Emilie Dray en a toujours rêvé. Alors, quand à ses quatorze ans, la poss...