Chapitre 8 : Les Immaculés

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Maintenant 4 semaines que Madi avait trouvée une nouvelle reine, 4 semaines qu'elle vivait avec les « sauvages dothraki » qui vivaient de terreur et de pillage dans les livres qu'elle lisait à Valley, mais qui étaient au final bien plus complexes que ça. Certes le pillage était leur activité favorite, le plaisir était décuplé si ça se passait à cheval, mais le peuple n'était pas aussi barbare que le prétendaient les Westerosi. La jeune princesse avait pu découvrir une langue entière, agréable et simple, comparé au français qu'elle n'arrivait toujours pas à maîtriser du haut de ses 13 ans. L'art de la guerre était également différent. Elle qui adorait monter à cheval depuis son plus jeune âge, était aux anges avec ce peuple de cavaliers. Un garde de Drogo avait même accepté de lui apprendre à tirer à cheval, car selon Clarke, il était impératif de savoir se défendre sur cette terre hostile. Madi se trouvait être une bonne élève, mais une piètre archère, au grand damne du khal, qui pensait pouvoir faire quelque chose de ce « morceau de femme » comme il aimait l'appeler.

De son coté, tout allait mieux pour Clarke, ses loups avaient grandi, atteignant maintenant une taille supérieur à un adulte et son autorité sur le peuple dothrak s'était renforcée, l'un était peut être lié à l'autre. Elle s'était faite à la mort de Finn, mais évitait tout de même d'en parler, par respect pour le défunt. Sa relation avec Drogo avait évoluait, et bien qu'avant il ne la voyait que comme la veuve de son fils, il la considérait maintenant un peu comme sa propre fille, qui lui donnait des ordres certes, mais comme sa propre fille quand même.

Le khalassar avait changé plusieurs fois de camp en 4 semaines, traînant derrière lui Lincoln toujours prisonnier, mais traité comme un chien galeux et encore torturé de temps en temps par le khal. De temps en temps, Octavia venait le voir pour profiter de son corps et, parfois, elle restait même quelques minutes pour parler avec lui. Du point de vue du prisonnier, cette femme était une sorte d'ange, voir même une déesse venue pour soulager sa douleur le temps d'un soir avant de recevoir sa énième séance de coup de fouet. Autant dire qu'il regrettait d'avoir donné ces figues au mariage, il savait que ce qui allait suivre l'assassinat de la reine blonde n'allait pas lui faire plaisir, mais il aurait au moins pu mener sa mission à bien. Cette mission, il n'en avait maintenant plus rien à faire, tout ce qu'il voulait c'était que son supplice arrête, peu importait qu'elle reine il choisissait, ou qu'elle déesse...

Aujourd'hui était un jour un peu spécial. La veille, Clarke avait décidé avec l'aide de ses conseillers, d'envoyer une lettre à Westeros, pour essayer de calmer la situation et d'instaurer une trêve entre les deux reines. Pour une fois, même Drogo avait accepté de jouer la carte politique plutôt que la carte brutale, voulant éviter le plus possible de traverser la mer qui séparait les continents. La troupe était donc dans la tente du khal pour débattre du contenu de la lettre.

-Non je ne vais pas lui dire qu'elle a voler mon trône, elle va le prendre mal et refuser.

-Mais Clarke, c'est vrai, elle a volé votre trône ! Répondit Bellamy, tentant de convaincre sa reine.

-Non, c'est non.

-Lurk... (Menacer...) Tenta Drogo, avant de se faire couper net.

-Non ! On ne va pas la menacer !

Le silence se fit donc, tous réfléchissait à comment parler à la reine brune sans déverser toute leur haine en quelque phrase. C'est à ce moment que Madi rentra dans la tente, à la base venue pour proposer à boire aux personnes présentes. Lorsqu'elle vit tous les regards braqués sur elle, elle sentit qu'elle allait devoir travailler dur...

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La nuit était tombée lorsque la jeune fille eu enfin finit d'écrire la lettre pour Lexa, elle avait mit toutes ses capacités de jeune diplomate et tout ce qu'elle avait apprit sur les formules de politesse en lisant les lettres de sa mère en cachette. Elle eut un pincement au cœur en repensant à celle-ci, l'imaginant à moitié touchée, mais plus occupée à diriger sa région qu'à penser à sa fille disparue.

Reine Brune ou Reine BlondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant