Chapitre 10 : Au delà du Mur

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 Il devait s'être assoupi, car une silhouette était apparu devant lui alors qu'il ne pensait avoir fermé les yeux qu'une seconde. C'était une très belle femme, aux cheveux châtains clairs et aux yeux d'un bleu très clair, comme la glace.

-Salut le corbeau, moi c'est Malia. Dit elle avec un sourire qui, en y regardant de plus près, laissait entrevoir 4 canines très développées, presque comme des crocs.

Baissant la tête dans un soupir, n'ayant pas la force de la garder droite, Roann, toujours attaché, parla d'une voix faible et sèche.

-Où suis je ?

-Dans une grotte. On est au nord.

-Tu es une sauvageonne ?

-Pas vraiment...

Il ferma les yeux une nouvelle fois, se reposant les orbites qui lui faisait maintenant mal.

-Au lieu de t'expliquer, il vaut mieux te montrer.

L'ancien prince n'eut pas le temps de répondre que la femme posa deux doigts sur son front et qu'il s'endormit de nouveau.

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J'étais en train de courir dans la forêt, la neige créait un épais manteau sur les feuilles et ralentissait mes mouvements Heureusement, je n'étais pas très lourd, alors je pouvais sauter lorsque la couche était trop importante. Ma langue pendait de droite à gauche et je me sentais étrangement bien, comme si mon pelage filait dans le vent, sans se soucier des entraînements de la Garde, comme si j'étais vraiment libre pour la première fois de ma vie.

Je me souviens qu'à mes 12 ans, je m'étais échappé de Winterfell pour aller sur les collines avoisinantes. C'était sûrement la première fois que je m'étais autant éloigné de ma maison, je ne voyais presque plus les gardes qui faisaient des rondes autour du château. J'avais passé ma journée à courir entre les collines et les buttes de terre en criant que j'étais libre et que je pouvais faire ce que je voulais. Maintenant que j'y pense, enfant, j'étais vraiment bête. Lorsque je suis rentré, ma mère m'a passé un savon mémorable et je n'ai plus jamais quitté le château sans y avoir été autorisé.

Mais là c'était différent, mon corps passait aisément entre les arbres, je courrais tellement vite que je n'avais pas le temps de voir les traces de mes pattes dans la neige, je ne pouvais pas- Viande ? Une odeur de viande, j'en suis sûr, elle est forte en plus, toute proche, tout droit. Ma course s'accéléra en quelques secondes, et il ne me fallut que 2 minutes pour atteindre une clairière, elle aussi enneigée. Il y avait là des tentes en peau de bête de toute sorte. Ainsi que des hommes et des femmes qui marchaient dans tous les sens. Certains portaient des cerfs, qui sentaient divinement bon, tandis que d'autres traînaient de grands troncs sur le sol, traçant des petites tranchées. L'un d'entre eux me regarda, c'était une petite fille avec le visage balafré, je crois qu'on appelle ça un bec de lièvre. Elle fit tomber les tas de petit bois qu'elle tenait dans ses mains et me pointa du doigt en criant :

-Un loup !

Les autres personnes se tournèrent vers moi alors que je reculais petit à petit, pas sûr de si je devais être ici. C'est vrai que les humains n'avaient jamais aimé les loups, et ont leur rendait bien, la preuve, je me suis fait mordre par un loup sauvage il n'y a même pas deux jours... Comment ça je me suis fait mordre par un loup ? Je suis un loup ! Peut être que... Je n'eut pas le temps de réfléchir, une femme avait prit un arc et une flèche et me visait maintenant avec. Je m'apprêtais lorsque j'entendis la corde être lâchée.

Reine Brune ou Reine BlondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant