Chapitre 33 : La dernière guerre

265 19 7
                                    

 - Ils attaquent ! Hurlèrent les archers les plus en hauteur avant de commencer à sortir leurs flèches pour tirer. Ils sont partout !

- Ah... Soupira le voleur qui était sur le point de s'asseoir. Pas cette fois...

Et c'est ainsi que la bataille pour Port Réal commença.

Murphy se remit alors droit pour venir s'étirer les jambes, avant de doucement aller se positionner aux crénaux de la muraille, comme si il n'était pas affecté par les évènements. Il ne vit alors rien du champ de bataille : des nuages cachaient la lune, ne laissant que des bribes de lumière passer et éclairer ce qui avait était une belle plaine. Pas de chance, le ciel était couvert ce soir.

- Alors ? Demanda Raven en s'approchant.

- Alors je ne vois rien, quoi que...

Il vit une ombre passer comme un coup de vent près d'une lanterne laissée par terre lors de l'alerte. Une deuxième passa la seconde d'après, puis une troisième.

- Ils sont bien là... Attendez ! Ordonna-t-il en voyant les hommes s'apprêter à actionner le levier des catapultes. Attendez...

- C'est nous qui donnons le signal pour tirer ! Protesta l'un d'entre eux.

- Justement ! On attend !

Alors ils attendirent. Murphy regardait fixement le sol pour voir d'autres ombres apparaître une seule seconde près de la lanterne. Puis la lumière disparue, écrasée par un pied.

- Tirez ! Cria l'ex membre de la garde de nuit, imité par tous les chefs de section.

Les barils de feu grégeois volèrent alors, envoyés par ces engins de bois jusque sur l'armée encore invisible.

Mais par une certaine ironie que ne manqua pas de souligner Murphy en pouffant de rire, la lune se montra enfin pour dévoiler une masse noire compacte qui courrait en direction du château. Le sol avait totalement disparu pour ne laisser place qu'à un tapis de fourmis géantes aux yeux rouges et à la rage acérée. La lampe n'avait pas été écrasée par un Reapers, elle avait été ensevelie par eux.

- Oh... Lâcha Murphy en voyant ceci. Les sièges des autres citées les ont peut être ralenti, mais ils semblent encore plus qu'avant...

- On ne peut survivre.

Les barils atteignirent sur le sol, et le tissu enflammé qui y était accroché leur fit prendre feu. La déflagration balaya quelque dizaines de monstres et le feu fit s'écarter les autres, créant un trou dans l'armée. Tout le long de la plaine se déroulait la même situation, ce qui créa une ligne de repère : les tirs ne pouvaient pas aller plus loin, ou plus près, et l'armée Reapers était n'avait pas attendu sagement pour avancer et attaquer.

Après quelques secondes de stupéfaction face à la quantité d'ennemis, les archers décochèrent leur flèche, au hasard. Certains visaient plus loin que d'autres, mais viser ne servait à rien tellement l'armée en face était compacte. Il fallait être rapide pour en éliminer le plus possible.

Les pièges marchèrent bien. Des centaines de monstres étaient déjà empalés sur les pieux qui ressortaient des premières tranchées, les jambes de certains étaient coupées par des fils tendus, des Reapers étaient maintenant emprisonnés jusqu'aux genoux dans la terre boueuse, des pieds étaient tellement déchiquetés par les pointes de métal sortant du sol que ceux qui les possédaient ne pouvait que ramper et se faire piétiner par d'autres.

Mais ça ne faisait que les ralentir. Certes, les pièges marchaient mieux que ceux installés à Winterfell, qui avaient été balayés en un rien de temps, mais les Reapers ne faisaient pas attention à qui est devant ou à si il va réussir à atteindre son but. Le Reapers ne veut qu'avancer le plus possible pour tuer le plus possible, peu importe les obstacles...

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Nov 07, 2020 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Reine Brune ou Reine BlondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant