Chapitre 2 : Le flou

78 2 1
                                    



En couple, tout se passait bien dans ma relation avec Naëla et on avait décidé qu'on se verrait en octobre aux vacances de la Toussaint. Avec mes parents, on allait en région parisienne rénover un de leurs appartements qui avait besoin d'un bon coup de peinture après que le mec qui habitait là depuis 40 ans soit mort. Au moment de repeindre le mur du couloir en jaune, j'avais pris un pinceau et avait écrit "Naëla" sur le mur puis lui avait envoyé la photo.Elle avait trouvé ça chou.

On devait se voir quelques jours plus tard. Mes parents avaient loué une voiture pour descendre de Paris jusqu'à Sérignan en passant par Clermont-Ferrand où elle vivait. Quelques jours après, au moment de descendre, elle ne me répondit plus. Je ne savais pas si elle ne s'était pas réveillée ou si elle ne voulait plus me parler. Je ne comprenais pas et j'avais donc essayé de traîner le plus possible une fois arrêtée avec mes parents au restaurant le midi.Il nous restait une heure de route et je n'avais toujours aucunes nouvelles.

On s'était alors dirigé quand même au rendez-vous au cas où et bien sûr, elle n'était pas là. Il fallait aussi dire que son idée était bizarre. Elle m'avait donné rendez-vous sur un petit rond-point devant une fête foraine.

Complètement dépitée et mes parents énervés d'être venus pour rien en plus, j'avais envie de me tuer et quelques heures plus tard, je recevais un message sur messenger de sa part. Elle m'expliquait que son téléphone avait lâché et qu'elle m'avait attendue à l'intérieur de la fête foraine assise à côté d'une attraction avec des fleurs achetées exprès pour ma maman (je déteste les fleurs offertes et elle le savait mais ma mère aimait beaucoup ça). Je me sentais complètement débile de ne pas être rentrée mais en même temps, c'est pas ce qu'on s'était dit, même si on était arrivés plus tard que prévu à cause de moi.

La fin du mois d'octobre avait été compliquée mais on s'en était remises et on se verrait à Noël.

Le 12 novembre, elle décida de me quitter parce qu'elle n'était pas prête à continuer une relation à distance comme ça. Quelques jours après, alors que nous avions continué à nous parler de façon tendue, elle revenait me demandant de lui pardonner et de me remettre avec elle. J'étais alors super contente et lui disait que bien sûr, on se remettait ensemble.

En cours, tout se passait très bien jusqu'à fin novembre où la prof de français (la prof principale) décida de nous changer de place.

Alors qu'au début de l'heure, elle annonçait des changements à venir, Alan avait été tout de suite enthousiaste à l'idée de passer devant (étant tout au fond de la salle avec moi) mais bien sûr, moi qui faisait des crises d'angoisse à l'idée d'être devant, je me retrouvais au premier rang avec une certaine Mariana qui était portugaise et qui avait l'air fausse au possible.

En rentrant chez moi ce soir là, mon père vit tout de suite que quelque chose n'allait pas dans la voiture et le lendemain matin, après ne pas avoir réussi à aller en cours, il envoyait un mail à la prof de français pour lui demander de me rechanger de place.

Après une réunion avec la prof de français et mes parents, elle m'avait dit qu'elle avait discuté avec Alan (sans que ni moi ni mes parents n'ayons jamais mentionné son nom) et qu'il était d'accord pour aller devant, mais l'histoire ne s'arrêtait pas là. Alan commença à m'envoyer des insultes en tout genre sur Messenger.

Alors qu'au début de l'heure, elle annonçait des changements à venir, Alan avait été tout de suite enthousiaste à l'idée de passer devant (étant tout au fond de la salle avec moi) mais bien sûr, moi qui faisait des crises d'angoisse à l'idée d'être devant, je me retrouvais au premier rang avec une certaine Mariana qui était portugaise et qui avait l'air fausse au possible.

En rentrant chez moi ce soir là, mon père vit tout de suite que quelque chose n'allait pas dans la voiture et le lendemain matin, après ne pas avoir réussi à aller en cours, il envoyait un mail à la prof de français pour lui demander de me rechanger de place.

Après une réunion avec la prof de français et mes parents, elle m'avait dit qu'elle avait discuté avec Alan (sans que ni moi ni mes parents n'ayons jamais mentionné son nom) et qu'il était d'accord pour aller devant, mais l'histoire ne s'arrêtait pas là. Alan se retourna contre moi et m'écrit des messagesdu genre : « T'es vraiment une gamine, en plus je voulais pas aller devant. C'est pas comme si ça changeait quelque chose que ça soit toi. Tu veux vraiment qu'on s'intéresse à toi par tous les moyens ». Mais ça ne pouvait pas être juste ça car, dans mon malheur, Alan était le fils de notre prof de S.E.S et le proviseur n'avait pas décidé de nous aider à résoudre le problème.

À Noël, alors qu'il était prévu que je vois Naëla, mes parents me dirent au dernier moment, qu'il était trop tard pour organiser quelque chose alors que je leur avait dit depuis octobre que je voulais la voir et j'étais tellement énervée que je prenais un billet de train pour Clermont-Ferrand de chez ma grand mère qui habitait à Bischwiller (en alsace) le 28 décembre à 5h du matin.

Le truc auquel je n'avais pas pensé était que ce jour là, contrairement aux autres où ma famille me laissait dormir jusqu'à 10/11h du matin, j'avais rendez-vous chez un gynécologue et ils découvrirent vers 8h que je n'étais pas là. C'était un problème puisque je n'arriverais à Clermont-Ferrand que vers 14h30.

Arrivée à 11h à la gare de Lyon, j'avais une heure d'attente avant d'avoir mon prochain train pour aller jusqu'à Clermont. J'avais eu mes parents au téléphone et ils m'avaient dit de bien faire attention mais étaient finalement d'accord que j'aille à Clermont et alors que j'étais enfin tranquille et moins stressée, deux policiers (avec des brassards "police" au bras) m'interpellèrent pour voir ma carte d'identité. C'était deux jeunes, un homme et une femme, la trentaine. Ne réfléchissant pas et me disant qu'on était en pleine période d'attentats, je leur donnais et en 2 minutes ils m'embarquaient au poste de police de Lyon.

Alias "Oh Babe"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant