Chapitre 39 :

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J'étais comme d'habitude arrivée en avance de 15 minutes à Genève par rapport à l'heure prévue et j'avais couru comme d'habitude dans toute l'aérogare pour retrouver Antoine ce qui avait finalement été une délivrance.

Malheureusement, en l'ayant retrouvé et à peine sorti de l'aéroport, je m'étais rendue compte que mon portefeuille n'était pas dans mon sac comme il aurait dû l'être. Antoine m'avait alors demandé de vérifier dans ma valise mais puisque je ne l'y mettais jamais, je n'avais pas vérifié et lui avait dit que ce n'était pas possible et que je l'avais oublié dans l'avion.

On avait donc dû retourner dans l'aéroport pour signaler que j'avais perdu mon portefeuille mais on ne savait pas à qui s'adresser. On avait couru dans toute l'aérogare pour essayer de trouver quelqu'un et on était alors allé à l'étage pour demander au monsieur avant le contrôle à qui on devait signaler ma perte. On nous avait donc fait savoir qu'il y avait un endroit où on pouvait signaler les objets perdus, et que c'était en bas. On était alors redescendu et n'ayant pas trouvé l'endroit, on avait demandé à quelqu'un de l'aérogare qui se trouvait cette fois-ci là comme par magie au mileu avec un pull de l'aéroport. Cette personne nous avait donc guidés vers l'espace des objets perdus et on avait dû attendre devant une porte environ deux minutes avant que quelqu'un ne vienne nous chercher.

La dame qui nous avait alors acceuilli nous avait à ce moment informé qu'il suffisait de remplir un formulaire sur informatique pour signaler la perte de mon portefeuille. Une fois dans le bus, on avait donc rempli le formulaire et alors que ça n'avait pas fonctionné et qu'Antoine voulait le faire sur son téléphone, j'avais eu une révélation. Mon portefeuille était en fait dans ma valise car je l'avais jeté dedans quand mon voisin de siège du côté couloir m'avait regardé avec un sale regard pour me dire de me bouger le cul.

Je mettais en fait toujours mon portefeuille dans mon sac une fois sorti de la valise, mais ayant eu le stress à cause de ce fameux mec, je l'avais cette fois-ci, mis dans la valise pour faire au plus vite et évidemment sous le coup du stress je ne m'en étais pas souvenu. Antoine s'était après ça foutu de ma gueule et m'avait engueulé parce que je n'avais pas voulu ouvrir la valise quand il m'avait demandé si j'avais pas mis mon portefeuille dedans, mais heureusement je l'avais retrouvé donc je m'en fichais un petit peu.

Ces trois jours ensembles étaient comme on l'avait prévu, passés en un clin d'œil et avant que je n'ai le temps de m'en rendre compte, on était déjà lundi et il était 16h45. En plus d'avoir été court, mon séjour avait été riche en émotions négatives. On avait samedi parlé du fait que je voulais qu'Antoine vienne en janvier, ce à quoi il m'avait répondu que ça ne serait sans doute pas possible puisqu'il aurait beaucoup trop de projets à rendre pour ses cours et alors qu'il reculait encore l'échéance, je perdais une fois de plus espoir.

On en avait finalement reparlé le lendemain soir alors que je m'étais mise à pleurer en y repensant et on en était encore une fois venus à la même conclusion ; je ne comprenais pas sa peur de l'avion et il aurait besoin de temps. Sauf que du temps, on en avait pas vraiment parce que d'ici février, il était clair qu'il retournerait en cours et qu'il ne pourrait donc plus venir. Je n'avais rien dit de plus et m'étais simplement forcée à ne plus pleurer alors qu'encore une fois, rien n'avait changé. Le lendemain, tout était revenu à la normale, on avait regardé Naruto toute la journée. J'avais après ça, pleuré encore une fois parce que j'avais réalisé que je devrais rentrer chez moi à 21h40 le même soir et on était parti pour l'aéroport.

Antoine avait essayé par tous les moyens de me demander qu'est-ce qui n'allait pas et j'avais simplement répondu que je ne voulais pas rentrer. Le reste des 40 autre minutes de trajet s'était résumées à « ça va » et « non il y a rien » puis je lui avais dit que je l'aimais une fois devant le contrôle de sécurité. On s'était alors embrassés et j'étais partis une larme à l'œil que je ne lui avais pas laissé le temps d'essuyer. La ligne droite de 50 mètres jusqu'au contrôle où il me suivait toujours le long de la vitre, avait cette fois-ci l'air de mesurer 800 mètres de plus.

Dès qu'il n'avait plus pu me voir, les larmes avaient commencé à couler toutes seules sans que je ne puisse rien y faire. Les émotions négatives remontaient à nouveau ; la distance qui allait encore se trouver entre nous pendant les prochaines semaines, nos discussions à propos du voyage en avion d'Antoine et l'incertitude dans laquelle on restait toujours à propos de ça puisqu'on ne savait pas si, ni quand, il serait renvoyé en cours pour qu'il puisse venir en février.

Je m'étais après le contrôle, dirigée vers la porte d'embarquement et de là, s'annonçait déjà un très mauvais voyage. À peine en rentrant dans l'avion, un monsieur à la rangée 10, du côté couloir ne voulait pas laisser passer la dame qui devait s'asseoir côté hublot. Le monsieur du milieu avait donc dû faire le médiateur pour expliquer que la dame devrait de toute façon, s'assoir à son siège puisque c'était sa place. Après trois longues minutes de débat, le mec côté couloir avait fini par se lever pour la laisser passer et on avait finalement pu avancer normalement. Dieu merci, je n'y croyais déjà plus. En fait, le plus drôle dans cette histoire était qu'aucun membre de l'équipage n'était intervenu, ils n'avaient même pas essayé quand ils avaient vu le phénomène.


Alias "Oh Babe"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant