Chapitre 20

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Le lendemain fut compliqué , aussi bien physiquement qu'émotionnellement. Et, passer la journée avec mon patron n'arrangé rien. Bien au contraire, cet homme est un porc, un vicieux et supporter son regard sur mon corps m'écœurée.


Les hommes avec qui ils travaillaient n'étaient guère mieux. Les hommes sont ils tous comme ça? Si c'est le cas alors je préfère rester loin d'eux. Mon esprit me ramena à la raison et je me surpris à penser à Diego. Il était différent mais cela ne voulait pas dire qu'il valait mieux qu'eux. J'étais pas stupide, il faisait choses loin d'être légal. Mais lui au moins semblait me respecter. Assez pour me laisser pantelante et frustrée. Oui, frustrée je l'étais depuis l'autre jour. Ses lèvres étaient si près des miennes que je pouvais sentir leur chaleur sur mon visage. Rien que d'y penser je sentais mes joues s'embraser.

Ma rêverie fut de courte duré car mon patron entra dans mon bureau. Encore.



Mademoiselle Morella, ce soir nous allons à un gala. Il semblait nerveux, je crois que c'est la première fois que je le voyais comme ça.



Un gala ? je répéta surprise. Quelle genre de gala et pourquoi m'y emmener? Le simple fait de penser à l'accompagner à une soirée rempli d'hommes riches me donnait la boule au ventre.


Oui. Etes-vous sourde? Me dit il sèchement. Ce gala est très important pour les affaires ne faites pas tout foirer. Ses yeux noir me fixés méchamment, ce n'étais pas une suggestion.


Abasourdi par ses propos je me contenta d'hocher la tête. Je n'en ai pas fini ici, j'ai encore besoin de ce poste.


Occupez vous de ces dossiers! Me dit il en posant violement une pile de dossier sur mon bureau avant de sortir en claquant la porte.


Je secoua la tête pour fuir mes pensées et commençais à ranger les dossiers. Mais un nom m'interpela sur l'un des dossiers. Cassidi. Ce nom, je l'ai déjà entendu. Impossible de me rappeler où, pourtant le simple fait de lire ce nom me donnait des frissons. D'horrible frissons, et un effroyable présentiment.

Mon regard dévia sur la porte. Fermée. La probabilité qu'il revienne était mince et personnes ne devrai me déranger.


En déglutissant, j'ouvris ce dossier. Ce que j'y trouva me stupéfia. Cassidi était le nom d'un trafiquant, un trafiquant d'être humain et un voleur. La nausée me monta et ma vue se brouilla. Je sais maintenant où j'ai entendu ce nom. Anastasia. Je l'ai entendu prononcer ce nom au téléphone, elle disait qu'en trouvant Cassidi elle trouverai celui qui me veut du mal. Mais je n'ai jamais vraiment compris pourquoi.

Ma respiration s'accéléra, je devais absolument me calmer avant de faire une crise d'angoisse. Mon patron travaillait avec l'un des contact de Cassidi et il les aidait à blanchir de l'argent.


Oh mon dieu. Cette homme était lié à celui qui m'envoyait des messages et me tourmentait depuis des années.

Il fallait que je trouve Anastasia, que j'en parle à quelqu'un. Je baissa le regard sur mes mains tremblantes avant d'essuyer mes larmes sur mes joues. Cette sensation d'insécurité était de nouveau présente.


Et en plus de tous ça, je travaillait pour un monstre. Est ce que Diégo le savait ? Est ce cela qu'il essayé de me faire comprendre? S'il était au courant de ce genre d'informations il aurait peut être insisté d'avantages ? Ou peut être pas. Peut être qu'il s'en moquait de moi. A cette pensée une douleur me comprima le cœur sans que je puisse y faire quoique ce soit.


Je ferma les yeux en inspirant profondément. Je dois arrêter de penser à lui et ranger ce dossier avant que quelqu'un me surprenne. Je me remis au travail en laissant mes idées noires de côté. Pour le moment je dois trouver une tenue adéquate pour ce gala en espérant ne pas me jeter dans la gueule du loup.


...


Le soir arriva malheureusement plus vite que prévu et je me retrouva assise au côté de mon patron dans une imposante limousine.





Vous êtes divine Mademoiselle Morella. Me dit il en me détaillant de haut en bas. Il en bavait presque, c'était écœurant.


Mer..Merci. Lui dis je en essayant de me décaler. Je me sentais beaucoup trop proche de lui. Mais il n'était visiblement pas de cet avis puisqu'il se rapprocha d'avantages avant de poser sa main sur mon épaule.


Qu'est c.. qu'est ce que vous faites ? Lui dis je en bougeant légèrement alors que sa main effleurait mon bras.


Voyons Mademoiselle Morella, ne jouez pas les prude vous êtes à mon service après tous. Il fixait à présent ma poitrine et je m'étrangla en entendant ses propos. Il était dingue, et complétement fou s'il croyait que j'allais faire ce qu'il me dit. Heureusement pour moi, sa portière s'ouvris, et j'expira de soulagement en souriant au chauffeur.


Mon patron sortit de la voiture avant de me tender son bras, que j'ignora innocemment. Manquerai plus que ça. Il souffla avant de se reprendre et de plaquer un sourire hypocrite sur son visage et d'avancer. J'entra à ses coté dans la salle prévue pour le gala et fut désagréablement surprise. Il y avait beaucoup d'hommes du genre de mon patron. J'avais l'impression d'être entourée de trafiquants en tout genre et d'hommes d'affaire corrompu.


Le regard de certains me rendaient malade. J'avais l'impression qu'ils me scrutaient telle une bête de foire.


Mon patron ne semblait en avoir rien à faire, bien au contraire il souriait à ses hommes. J'avais l'impression qu'il m'exhibé comme un trophée. D'ailleurs il me présenta à plusieurs hommes d'affaire et je dus garder mon calme quant aux remarques désobligeantes et sexistes.


Cela faisait presque une heure que je subissais cette torture et de plus en plus de personnes faisaient leur apparition. Il semblait qu'il y avait une certaine agitation à l'extérieur de la salle. Mais je ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait.


Que ce passe t'il ? Demanda mon patron moins serein.

Je n'étais pas la seule visiblement.


Je me retourna afin de voir de quoi il s'agissait et mon corps se pétrifia quand je croisa son regard ténébreux. Diégo. Il venait de faire son entrée dans la salle et saluait certaines personnes. Il ne m'avait pas encore vue. Mais je ne pouvais pas détourner mon regard, et il dût le remarquer car ses yeux scrutaient l'ensemble de la foule comme s'il cherchait quelqu'un avant de se poser sur moi.


Son regard envoutant me scruta, ses mâchoires se contractèrent quand il réalisa ma présence et son regard se durcit. Il me regardait mécontent et je crus apercevoir dans ses yeux une dangereuse promesse. Il n'allait pas laisser passer ça.

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