Amour Incompatible

Chapitre 22

Je me retrouva face à sa fureur et je n'osais pas croiser son regard. Je ne savais plus quoi penser de tout ça. Ma situation, mes découvertes sur mon patron, les lettres que je reçois.. Tout ça c'était trop pour moi. 

Qu'est ce qu'il vous a pris de venir ici Rose? Si vous voulez en faire qu'à votre tête au sujet de cet emploi soit, mais vous mettre en danger je ne l'accepte pas! Il n'était plus seulement en colère, il y avait autre chose au fond de sa voix. Vous ne vous rendez pas compte dans quoi vous avez mis les pieds.

Qu'est ce que ça peut vous faire. Lui répondis je d'une voix neutre toujours le regard baissé.

A peine ma phrase terminée il m'entraina rapidement sans un mot vers l'extérieur. Je me retrouva dos à un mur dans un grand jardin seule avec lui.

Qu'est ce que ça peut me faire ? Répéta t'il en colère et indigné. Voilà ce que ça me fais. Dit il en attrapant mon visage entre ses mains possessives pour que je le regarde. De mes yeux je l'étudiait et pour la première fois je vis de la peur dans ses yeux. Il avait peur pour moi et j'en étais bouleversée.

La respiration saccadée, je fixais ses yeux sombres ne sachant plus quoi faire. Il semblait dans le même état que moi et il posa son front sur le mien avant de fermer ses yeux.

Je crois que c'est à ce moment que je compris vraiment ce que je ressentais pour lui. J'étais en train de tomber pour lui et les frissons que je ressentais étaient là pour me le confirmer. Je n'avais jamais rien ressentis d'aussi profond.

Malheureusement, les rires d'un couple un peu trop arrosé interrompirent ce moment et il se détacha de moi en jurant.

Rentrons avant que tu ne prennes froid. Dit il en prenant ma main avec douceur cette fois alors que j'acquiesçais. Bien que j'avais tout sauf froid.

Mon entrée dans la salle fût bien différente de la précédente. Les regards tournaient vers nous et vers nos mains liées me firent rougir. A l'inverse, Diégo affichait un visage impassible et dur et  il nous dirigea vers un groupe d'hommes un peu à l'écart. Je reconnu facilement Alessandro ainsi qu'un autre homme que j'avais déjà croisé.

Ils étaient tous très intimidants mais ils semblaient plus respectueux que les hommes que j'avais croisé avec mon patron. D'ailleurs en parlant de lui, je pouvais sentir son regard sur moi et je ne devais pas être la seule puisque Diégo se rapprocha de moi. Mon corps se retrouva collé  au sien pour la seconde fois aujourd'hui et tandis qu'il discutait avec ses amis j'essayais de contrôler la chaleur qui montait en moi.

Un peu perdue dans mes pensées je sursauta en entendant un homme parlé dans un micro nous invitant à nous rapprochait du centre de la pièce. Il commença à parler et je compris vite que j'allais assister à une vente au enchère. Tout le monde semblait enjoués autour de moi, je ne savais pas ce dont il était question mais j'avais un mauvais pressentiment quand aux "lots" mis en jeu.

Je ne m'étais pas trompée, après quelques lots plutôt banal et sans grand intérêt des armes commençaient à faire surface.

Voilà pourquoi vous ne devriez pas être là. Je tourna mon regard vers Diégo, stupéfaite par la tournure des évènements et celui-ci me regarda mécontent.

Après les armes, tout un tas de choses moyennement légal passèrent à la trappe ainsi que des objets de valeurs. Je ne comprenais pas vraiment ce dont il s'agissait mais quand il parlait de cargaisons j'imaginais tous sauf des ours en peluches. Mon patron quant à lui semblait savoir de ce donc il s'agissait puisqu'il se mit à enchérir.

De quoi s'agit il ? Je demanda fébrile à l'attention de Diégo.

Je ne suis pas sûr que vous ayez envie de savoir Rose. Me répondit il sans même me regarder.

Pitié dites moi qu'il ne s'agit pas d'être humains. Dis je tellement bas que je n'étais pas sûr qu'il m'entende.

Non. Qu'est ce qui vous laisse penser ça ? Vous croyez vraiment que je serais ici s'il s'agissait de ça ? Me dit il en me jaugeant du regard.

Non. Murmurais je consciente que je venais de le vexer. 

Bien. Répondit il en tournant son attention vers la scène. 

Pourquoi êtes vous ici ? La curiosité me gagna et un léger sourire se dessina sur ses lèvres. 

Je suis là pour le dernier lot Rose. Regardez. Dit il en me désignant le milieu de la salle. Le dernier lot était là et tout le monde s'agita. Ma bouche s'entrouvra à la vue d'un diamant de la taille d'une pomme et d'une brillance sans égale. 

Les enchères commencèrent et il semblait ne pas s'en préoccuper. Très vite le prix de ce bijoux atteint un nombre à 6 chiffres et deux personnes se battaient pour l'avoir. L'un d'eux se dégonfla énervé de ne plus pouvoir suivre et au moment où le second commença à se réjouir l'homme à ma droite leva sa main pour attirer l'attention. 

Je double la mise. Dit il sérieusement alors que ma respiration se bloqua.

Tout le monde semblait aussi surpris que moi et les commentaires fusaient. 

Silence. Ordonna l'homme qui dirigeait les ventes. Vous doublez la proposition de Monsieur ?

C'est ce que j'ai dis. Il était d'un calme olympiens et l'autre homme s'arrachait littéralement les cheveux conscient qu'il avait perdu.

Plus personne ? Demanda t'il à l'attention de l'assemblé, mais personne ne se manifesta. Alors il est à vous. 

Troublée, je tourna le regard vers l'heureux gagnant et tomba dans son regard ténébreux. Il me fixait de son regard sombre et victorieux puis se leva. Mon regard suivis son corps avant que sa main se présente devant moi. Telle une automate, je me leva à mon tour en me saisissant de sa main et il s'empressa de gagner la sortie.