Chapitre 23

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Où allons nous? Lui demandais je une fois à l'extérieur.



Nous partons, nous n'avons plus rien à faire ici. Me dit il en nous dirigeant vers sa voiture.



Vous peut être, mais mon patron est encore ici, je devrai probablement rester ici et..



Allons, Rose avez vous vraiment envie de rester avec ces gens ? Me coupe t'il alors que je fronçais les sourcils.


Il a pas tout à fait tord, j'ai tous sauf envie de retourner là bas. Mais ce n'est pas le moment de me mettre à dos mon patron.  


Tu n'as qu'un mot à dire et je m'occupe de tous. Dit il en se rapprochant dangereusement de moi. Je savais qu'il faisait entre autre référence à mon patron mais il fallait que j'approfondisse mes recherches.  



Je me mordis la lèvres en suivant de mes yeux sa main droite se poser sur ma joue.  Puis je sentis sa main gauche caresse mon bras me provoquant une multitude de frissons. Sa bouche se rapprocha de mon visage et je dus faire abstraction des forts battements de mon cœur pour entendre ce qu'il me susurra à l'oreille. Je sais que tu as envie de me suivre Rose. 



Je repris mon souffle en le regardant s'éloigner de moi pour monter dans sa voiture. Je ferma les yeux quelques secondes avant de faire de même. Je m'assis à côté de lui en évitant soigneusement son regard sur moi ainsi que son sourire moqueur.



Très bon choix. Dit il avant de démarrer.



Avais je vraiment le choix. Dis je en risquant un regard dans sa direction.



Bien-sûr.  Dit il en souriant. Bien que j'aurais apprécié te porter jusque dans ma voiture et t'y attacher. Continua t'il en se mordant la lèvre.



Je tourna ma tête de gauche à droite en signe de désaccord. J'ai l'impression de mettre jetée dans la gueule du loup ce soir et ses regard dans ma direction n'arrangeaient en rien la tension déjà présente entre nos deux corps. Sans compter qu'il sembler vouloir passer au tutoiement, brisant une barrière de plus entre nous.


En pleine réflexion je me retourna surprise vers  Diégo qui jurai à côté de moi.



Que se passe t'il? Demandais je en le voyant accélérer. 



Rien qui devrais t'inquiéter ma douce. Il essayait de paraitre calme pour ne pas m'inquiéter mais je voyais ses mains serrer le volant de plus en plus fort.



Ne fais pas ça. Ne me mens pas. Dis je en me redressant. Quelqu'un nous suit. Je déduis en le voyant jeter des coups d'œil dans le retro. 



Il allait me répondre quand son téléphone sonna. Il souffla en répondant sous mon regard ahuri et perdu.



Je le sais. Répond t'il d'une voix dure. Je vais le semer, essayer de savoir qui c'est. Il raccrocha  puis me lança un regard tendu.



Visiblement tes sois disant gardes du corps ne sont pas très compétents, tu as deviné avant eux ce qui ce passait.  Me dit il furieux.



Je n'étais pas meilleure qu'eux. Je savais juste que quelqu'un était à mes trousses et me surveillait. Et cela me faisait de plus en plus peur. Combien de temps pourrais je encore supporter ça, seule. Plus les jours passaient, plus je sentais la peur prendre le dessus.


Je sursauta en sentant la main de Diégo se poser sur ma jambe. 


N'ai pas peur, je m'en occupe. Me dit il d'une voix plus douce avant de se reconcentrer sur la route, toujours en accélérant pour semer cette voiture sombre.


Si seulement il pouvait s'en occuper. Il le pourrait peut être si je lui racontais la vérité. Mais il me prendrais surement pour une folle ou une menteuse. Et se n'était pas si loin de la vérité.



Je fixais la voiture qui nous suivait avec un esprit de déjà vu, c'est moi qu'ils veulent. Je me reconcentra sur la route en voyant la route sur laquelle on étaient. Il ne va pas faire ça pensais je en sentant mon cœur rater un battement. Un rail de chemin de fer indiquant l'arrivé imminente d'un train se trouvait en face de nous. J'eu seulement le temps de fermer les yeux et de me tenir à mon siège avant de sentir la voiture doubler de vitesse et foncer dans la barrière. Je rouvris les yeux et vis le train passer juste une seconde après nous, coupant la route à la voiture noire. 



Le cœur battant je tourna la tête vers Diégo et son regard me fit froid dans le dos. Et je pris enfin conscience des paroles d'Anastasia. C'était belle et bien un homme dangereux et prêt à tout.  



Arrivant enfin dans sa demeure, la voiture s'arrêta et je sortis  de ma putréfaction avant de me détacher d'une main tremblante et de sortir pour respirer l'air frais. J'entendis au loin Diégo crier des ordres à ses hommes avant de sentir un bourdonnement puis un bruit sourd. La dernière chose que je vis avant de fermer les yeux fût Diégo se précipiter dans ma direction, puis plus rien. 


















Amour IncompatibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant