SélèneL'ivresse de la jeunesse.
C'est le mélange cosmique des essences qui s'évertuent, libres, dans la course du temps.
1999.
Tout était nouveau, et les jeunes âmes couraient après ce rêve du pouvoir tout, dans un monde ou les rêves demeuraient majestueux.
Amoureuse des vielles musiques, Roxanne de The Police pulsait dans la petite radio de ma chambre.
La pensée de la mafia proche m'angoissait, et je tentais de m'en détacher. Pourtant, son regard me hantait, comme le glas sonnant ma fin. J'avais vu, il le savait.
Si le blond m'avait dès le début semblé louche, je m'interrogeais maintenant sur Dante. Appartenait-il aussi à la Cosa Nostra, pègre de Palerme ? Avais-je mis par hasard les pieds dans le piège de l'ultra violence ?
Il était de connaissance publique que la mafia était partout, savait tout. La corruption gangrenant jusque dans les hautes sphères italiennes, la politique. Mais peut-être exagérais-je. Peut-être n'avais-je rien vu. Pourtant, je ne pouvais nier ce pressentiment qui m'enserrait l'échine, jusqu'à m'angoisser.
Décidée à me changer les idées, je sortais de l'appartement, enfourchant mon vélo. Très vite, je longeais les quais, me rapprochant de la plage. La vue de ces touristes, profitant de la beauté des paysages palermois. Mon walkman crachait sa musique dans mes oreilles. La mélodie du bonheur.
Alors, je me laissais emporter par l'instant, m'autorisant à croire un moment seulement, que le monde n'était que lumière. Et la tête dans les nuages, lentement, la Cosa Nostra quitta mes pensées.
Je passais devant le Teatro Massimo, m'attardait sur la place Quattro Canti, admirant les façades majestueuses des bâtiments, les divinités sculptées autour des fontaines, bénissant l'eau d'un regard figé. Mais c'était surtout la grandeur aveuglante de lieu qui m'impressionnait.
Ainsi, je passais une bonne partie de l'après-midi à pédaler sur mon vélo, foulant l'asphalte d'un œil rêveur.
Lorsque le soleil quittait peu à peu le ciel, je refoulait les mêmes rues dans le sens contraire.
Apaisée, je tournais au coin de ma rue. Mon cœur rata alors un battement lorsqu'en arrivant au bas de mon immeuble, je croisais Dante. Assis sur les marches devant la porte d'entrée, sa vespa tenait contre le mur à côté.
Ma respiration se fit un peu plus lourde tandis que je me rapprochais de lui. Les souvenirs de notre dernière soirée remontèrent et je me senti rosir.
Ses yeux se posèrent sur moi et je lui souris mais il ne me le rendit pas. Ses yeux affichaient un éclair morne que je ne compris pas.
Arrivée face à lui, je descendis de mon vélo et ce dernier se leva. Petite, il me dominait et son regard parcourait mon corps. Je pouvais sentir la chaleur de ces yeux m'embrasser, me caresser.
- Excuse-moi, bella, murmura Dante.
Et avant que je n'ai eu le temps de comprendre, le blond se tenait face à moi, le regard meurtrier.
...
Avis aux noctambules, voici la suite 🌹✨
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D I A M O N D S
Romance1999. Au large des côtes siciliennes, Sélène rencontre Dante. L'attirance est immédiate, irradie le corps des amants tel le fer chaud qui les marquera à jamais. Petit délinquant en vespa, Dante vient d'un milieu pauvre, gangrené par des rêves de gra...