D I A M O N D S

27° Le ombre del sole

Dante

Les vagues s'agitaient, valsaient et s'auto-détruisaient, mouraient et renaissaient par elles-mêmes. La musique de la danse des vagues emplissait la plage vide.

Et je regardais l'eau qui s'éloignait dans l'océan pour ne jamais revenir. J'aurais rêvé être une vague, disparaître sous l'écume qui embrasse le sable.

Partir, partir, parce que je ne peux pas voler...

Hier, l'homme avait hurlé. Il avait supplié. Mais la batte de Massimo s'était écrasée sur son crâne telle la parole divine et son visage avait explosé dans le sang et sa cervelle avait salit le sol immaculé.

Dio dove sei ?

Et je l'avais juste regardé se faire exploser le crâne. Comme je me le ferais peut-être éclater un jour. Par une balle ou par une batte, je tiendrais pas les années.

Parce que c'est le système qui te prend et te broie. Toi, t'es ce grain de sable au bord de la plage. Marée basse, tu vis. Marée haute, t'es à eux. N'essaie pas d'échapper, c'est à ton âme qui sont liés.

- Dante.

Léandro me tendit sa main. Je le regardais furtivement. Lui, il irait loin. Parce que pour lui, le sang, c'est des diamants.

Je le suivis jusqu'à sa voiture et nous roulâmes le long de la côte. Je regardais la mer s'éloigner, les quelques baigneurs dans l'eau. Insouciants.

Ah! Je vous en donnerais de l'insouciance. Je vous en donnerais, du rouge sang qui tâche vos mains et votre âme. Le rire tonitruant de l'homme qui possède vos vies. Je vous en donnerais.

Léandro s'arrêta à l'entrée d'un immeuble.

Mon cœur battait la chamade. Le moment était venu.

Il ouvrit la lourde porte et je le suivais à l'intérieur.

Soudain, j'eus une pensée pour Sélène. Je réprimais un rictus. Elle était belle, cette française. Comme un rayon de soleil, elle avait surgit au milieu des ombres de Palerme.

Je voudrais te revoir dans une autre vie.

L'appartement était rempli. Une vingtaine d'hommes et debout, la batte à la main, Massimo.

Léandro et moi nous installâmes tandis que le silence se fit dans la grande pièce.

- Demain soir, c'est le grand soir, annonça Massimo.

Tout le monde acquiesça. Certains souriaient. La tension était palpable.

- Le restaurant est à l'autre bout de la maison de Diego. La diversion sera telle qu'on aura deux bonnes heures pour lui trancher la gorge.

Massimo ricana et se tourna vers moi et Léandro.

- Vous êtes les piliers de la diversion. Si vous foirez, c'est tout le plan qui s'effondre. Et si tout ne se passe pas comme prévu, je vous explose le crâne.

Les commissures de ses lèvres s'étirèrent en un affreux sourire sardonique.

- Ça va être spectaculaire.

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Plus que quelques chapitres avant la fin.

À très vite ✨