13° Braise sentimentale

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Dante


Assis sur le rebord de son lit, Sélène nettoyait mes plaies à l'aide de compresses. Le silence régnait en maître, tandis que seules nos respirations perçaient sa toile.

Les mains de Sélène, douces et adroites, passaient sur mon visage, suivaient ses contours, et j'avais l'impression d'être caressé par les mains de l'ange.

Dans la petite chambre, seule une bougie rougeoyait et flamboyait, l'éclairant d'une aura presque infernale. La tension, lascive, dansait et s'emparait de nos échines mortelles. Et lorsque ses doigts une nouvelle fois m'effleuraient, je tremblais de l'envie.

Ce fut un coup violent porté au bas ventre. D'abord, ses yeux, deux billes noires brillantes, comme si toute la lumière du monde venait valser dans l'immensité de ses pupilles. Puis, mon regard descendait sur sa bouche. Des lèvres pulpeuses, incarnation de l'ivresse que pouvaient prodiguer ses baisers.

Le souffle de ses lèvres s'écrasait sur ma nuque, et je la sentais frissonner lorsque le mien entrait en contact avec sa peau.

Ma respiration s'alourdissait tandis que mes yeux descendaient sur sa nuque, pleine et voluptueuse. Sélène avait la peau caramel, et j'aurais voulu me délecter de toutes les saveurs que sa peau aurait pu me donner, car même sous la lumière rouge, elle luisait et rebondissait, promesse de tous les plaisirs.


- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

La voix de Sélène perça le silence. Sa main c'était suspendue, et elle me regardait intensément. Ses yeux fouillaient mon âme à la recherche de réponses.


- Rien.



Elle eut un léger rictus désabusé et s'écarta.

- Dante, tu peux pas venir ici au milieu de la nuit, des plaies béantes, le visage tuméfié, boiter, et me dire qu'il ne s'est rien passé.

Comme si un courant d'air l'avait frappé, elle resserra ses bras autour d'elle et me jeta un regard de travers.


Sa poitrine se soulevait, et si l'appréhension était palpable, je pouvais sentir la tension électrifier nos membres, voler dans la pièce telle la plume de plomb sonnant le glas.

Seuls, dans une petite chambre, il n'y avait plus personne pour nous protéger de nos pires instincts. Personne pour nous empêcher de céder au désir qui brûlait et s'enflammait dans nos corps envieux.

J'esquissai un sourire.

Me levant, je délaissais le matelas pour me rapprocher d'elle. Sélène recula mais son dos trouva rapidement le mur, et alors, peau à peau, plus rien n'arrêtait l'envie.


Elle se mordit les lèvres, évitant mon regard à tout prix. Je pouvais sentir le désir grossir entre nous, grandissant, se propageant sous nos échines. Bientôt, il ne restait plus que lui.



- Les courbes de tes lèvres réécrivent l'histoire.




Sélène laissa échapper un rire, et je l'observais alors, comme stupéfait d'une beauté si lunaire. Mon coeur se serra à la vue d'une fille que je savais éphémère, et pourtant, j'aurais tant aimé qu'elle ne le soit pas. Qu'elle soit de ces fleurs qui renaissent la nuit et nourrissent nos songes de mille saveurs.



Dieu, qu'elle était belle.



N'y tenant plus, mes lèvres descendirent vers les siennes, réduisant l'espace entre nous. Sélène arrêta subitement de rire, et je sentais sa poitrine se soulever.


Doucement, mes lèvres vinrent à la rencontre des siennes. Le feu dans mon ventre explosa, et j'eus l'impression de me consumer sous un bonheur irréel lorsque ses lèvres approfondirent le baiser.

Soudain, la passion avait remplacé la douceur. Le feu qui brûlait entre nous n'attendait plus. Pas le temps. Plus le temps.



Mes mains caressaient la peau nue de ses bras. Je la sentais frémir. Et moi, je n'y tenais plus.




C'était bon.






C'était trop bon.












Mais lorsque, essoufflés, nous reprenions notre respiration, la porte s'ouvrit soudainement, annihilant tout nos désirs.








Et moi, la respiration haletante.




















...

🔥🔥🔥 Alors ce chapitre ?

Le feu crépite 🥀✨


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