12° Fiore di notte

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Sélène



La nuit embrassait le ciel. Postée à la fenêtre, j'observais la beauté des étoiles scintillant dans le néant, guidant les pas des noctambules.

La lune, mère des nuitées, ronde et voluptueuse, s'étendait dans l'espace, son amplitude secrète.



Moi, derrière les voiles, j'observais la beauté de la nuit qui ne se sait pas. J'imaginais l'autre, quelque part sur cette terre, lieu d'innombrables réalités. C'était le souffle de la tranquillité pure qui domine et s'assoit, maîtresse dans sa propre maison.




Soudain, un bruit retentit dans la rue et j'ouvrais alors discrètement la fenêtre. Contre toute attente, Dante se tenait là, assis sur sa vespa. Il leva les yeux lorsqu'il entendit le grincement de ma fenêtre.

Les réverbères renvoyaient une lumière blafarde, presque surréaliste. Les ombres des objets se détachaient sur le mur, bougeant parfois aux phares d'une voiture lointaine, puis reprenaient leur place immobile, s'étendant sur la surface en brique des immeubles vieillis.


Dante posa sa vespa et s'approcha de l'entrée de l'immeuble, si bien que je ne pouvais plus le voir. Mon cœur battait la chamade tandis que je me demandais quoi faire. Devais-je descendre le rejoindre ou l'ignorer ?

Que faisait-il ici ?

Très hésitante, je décidais de me rendre discrètement dans le salon, là où je pourrais avoir une meilleure vue sur la rue. La porte de ma chambre grinça abominablement et la maudissait intérieurement.

Craignant un sommeil léger de ma grand-mère, je prenais mes précautions en me déplaçant sur la pointe des pieds. Arrivée dans le couloir, je m'apprêtais à tourner pour le salon lorsque j'entendis de légers coups sur la porte d'entrée à ma gauche.


Mon cœur redoubla de battements tandis qu'un violent doute m'assaillit. Et si ce n'était pas Dante, et que j'avais mal vu ? Et si au contraire, c'était bien lui, accompagné de Luciano, venus se venger pour ce qu'il avait perdu ?

Prise de doutes, je décidais d'ignorer les coups et de retourner me coucher, mais il redoublèrent. Retenant ma respiration, je prenais mon courage à deux mains et avançais vers la porte.



Les coups s'étaient arrêtés.


Je priais pour que tout cela ne soit pas un vaste guet-apens, car si c'était le cas, je tombais dedans à pieds joins.


Attrapant la poignée, je déverrouillais la porte puis l'abaissai lentement, doutant fortement de ce que j'étais en train de faire.


Derrière la porte, c'était une mer noire. Aucune lumière ne passait, et je retenais mon souffle, anxieuse de ce qui allait se trouver derrière.


Le grincement de la porte faisait redoubler ma peur, car je craignais que ma grand-mère n'entende et qu'elle se réveille.


Puis, lorsqu'elle fut suffisamment ouverte, je chuchotais : «  Qui est-ce ? »


- C'est moi. C'est Dante.


J'ouvris un peu plus la porte, et c'est alors que je le vis.


Le visage tuméfié, la lèvre fendue et de larges égratignures sur les joues.



Je retins alors mon souffle, incapable de dire mot, alors que Dante se faufila discrètement dans l'appartement, boitant légèrement.
















Mon Dieu.


















Que s'était-il passé ?



















...



Ça existe encore, la nuit ?🥀

D I A M O N D SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant