18° Noires promesses

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Dante





Le bourdonnement sourd du son de mon coeur qui pulse dans mes oreilles.


Boum boum.


Le voile de la nuit nous avait recouverts. Et nous étions désormais invisibles, engloutis par la masse noire et sombre de la nuitée.


Boum boum.


L'homme avait appuyé. Et le temps, qui valsait alors dans l'immensité céleste, s'était suspendu, et tout se passait dans un mouvement ralenti, prolongé, infini.





Boum boum.





Il avait tiré.








Mon coeur s'arrêta alors soudainement, comme si mon corps avait anticipé la fin, anticipé la mort. Mais à ma plus grande surprise, rien ne se passa. L'homme baissa son bras, et aucune balle ne me toucha. Il avança. Le bruit de ses talons sur le macadam résonnait comme une mélodie morbide, tandis qu'il se rapprochait.


Arrivé devant moi, je pris le temps de l'analyser. Il était de taille moyenne, avait de petits yeux verts et des cheveux bruns, coupés courts. Son visage était dur, froid, presque ciselé. Il avait un long nez droit, et une petite bouche faite de lèvres très fines. Je lui aurais donné trente ans, peut être trente cinq. Tout dans son être m'inspirait la froideur, l'antipathie, l'exécution propre aux mafieux.





- De la part de Massimo.


Il esquissa un sourire tordu avant de me tendre l'arme.


- J'espère que tu n'as pas eu peur. Le chargeur était vide.


Sans répondre, je lui pris le pistolet. Mes mains ne tremblaient plus, mais en tenant l'objet froid, en sentant le métal infiltrer ma peau, j'eus l'atroce impression que je devenais l'instrument de la mort. Car il gisait là, dans mes mains, le 9 millimètres. Lentement, je le plaçais derrière la ceinture, entre mon pantalon et mon teeshirt.


Jetant un dernier coup d'oeil à l'homme, je tournais les talons pour enfourcher ma vespa mais il attrapa soudainement mon bras, me forçant à lui faire face.


- Attention, Dante, la prochaine fois, le chargeur pourrait bien être rempli.


Je me dégageais d'un geste rageur et remontais sur ma vespa. Démarrant furtivement, je quittais au plus vite cette ruelle sombre. Les paroles glaçantes du sbire de Massimo résonnaient affreusement dans ma tête, comme la douce musique de l'épée de Damoclès.















J'étais pris au piège.






















...





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