Chapitre 32. « Une promesse désespérée »

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~ Leah ~

Mon instinct ne me disait rien de bon.

Mon premier cours de sport à l'Union des Dons allait être un calvaire, je le pressentais. Je le savais, c'était tout.

— Je prends un parapluie avec moi ! cria Azura en déboulant dans les escaliers pour rejoindre le salon.

Je faillis m'étouffer en voyant sa tenue de sport : une brassière de couleur vert pomme avec un simple short noir et une paire de basket à la mode. Avec beaucoup de regret, cela me fit penser aux vêtements que j'avais porté lors de la séance d'entraînement avec Liam. Toutefois, seul mon mentor avait pu profiter de la vue, contrairement à Azura qui s'apprêtait à exposer son corps à l'ensemble des étudiants de première année. En la voyant aussi à l'aise avec son corps et elle-même, je ne pus m'empêcher de lui admirer cette détermination et cette confiance en elle qui me manquait cruellement.

Je détournai mes yeux de son corps parfaitement proportionné pour me concentrer sur le laçage de mes chaussures.

Depuis la veille, je n'avais toujours pas réussi à me mettre dans la tête que je ne porterai plus jamais mes lunettes de soleil, que je devrai apprendre à vivre sans et à apprendre à contrôler une bonne fois pour toute mon don. Sans ces verres teintés, j'avais l'impression de renaître. Toutes les couleurs que j'avais côtoyé durant toutes ses années avaient été faussées et assombries par mes lunettes de soleil, ce qui avait transformé ma perception de mon environnement du tout au tout puisque toutes les nuances et teintes que je rencontrais étaient, à présent, plus éclatantes qu'auparavant. Je voyais enfin les choses telles qu'elles étaient réellement. Par exemple, la peau d'Azura était beaucoup plus claire et, la veille, j'avais été surprise de remarquer que les cheveux de Liam étaient bien plus blonds que dans mes souvenirs.

Par ailleurs, mes yeux n'étaient pas habitués à tant de lumière et, parfois, il m'arrivait de ressentir une profonde douleur au fond de mes globes oculaires. La seule chose qui m'aidait à me sentir mieux était de savoir que, pour l'instant, il m'était impossible de faire du mal à quelqu'un par accident parce que Liam m'en empêchait grâce à son don.

— Pourquoi un parapluie ? demandai-je, m'arrachant à mes pensées.

— Je peux sentir les vibrations de l'averse qui approche dans l'air, déclara-t-elle mystérieusement tout en fermant les yeux.

Azura était capable de contrôler l'air et même de le sentir, si je me fiais à ses paroles. Il fallait croire que son don lui permettait aussi de prédire la météo, pensai-je en riant mentalement.

— Par contre, c'est complètement ridicule de prendre un parapluie avec toi pour assister à un cours de sport, lui avouai-je. Imagine-toi un peu en train de courir en tenant ton parapluie au-dessus de ta tête.

Ma colocataire haussa simplement les épaules, l'air de dire que mon avis lui importait peu. Soit. Pourtant, je me devais d'être d'accord avec elle sur un point : le temps allait très probablement se dégrader dans la journée, et très vite. Pour ma part, contrairement à ma nouvelle amie, j'optai pour une option plus discrète et enfilai une veste à capuche toute simple pour me protéger d'une éventuelle intempérie.

Sans tarder, nous prîmes le chemin qui nous amenait au lieu de rendez-vous du cours de sport. La température avait visiblement chuté de plusieurs degrés depuis la veille car ma veste chaude ne m'empêchait pas de frissonner. Azura lança un regard soucieux vers le ciel avant de secouer la tête avec regret.

— Une tempête approche... et ça va être énorme.

Le ton qu'elle avait employé ne me disait rien de bon et le fait que mon instinct me confirmait ses paroles ne me rassurait pas davantage.

Hypnose, tome 1, Notre Rencontre. | ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant