Chapitre 45. « Les messagers »

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~ Liam ~

— Pourquoi personne ne m'a prévenu qu'elle allait réagir comme ça ? hurlai-je au téléphone tout en faisant les cent pas dans ma chambre. Vous m'envoyez toujours vos messagers à la con pour des conneries mais, quand c'est important, il n'y a plus personne !

Un rire résonna à l'autre bout de la ligne, ce qui ne fit qu'accentuer ma rage. Je serrai et desserrai frénétiquement mon poing contre ma cuisse. Il n'y avait vraiment pas lieu de rigoler de la situation. Leah avait été raccompagnée chez elle en toute sécurité depuis plusieurs heures déjà et pourtant mon cœur semblait toujours sur le point d'exploser à tout moment.

— Ce ne serait pas drôle si on ne te laissait pas découvrir les évènements par toi-même, voyons.

— Mais j'ai cru qu'elle était sur le point de mourir, MERDE !

Je me laissai tomber à la renverse sur mon lit, me demandant pourquoi je gaspillais mon temps à m'énerver sur une personne qui, de toute façon, n'accordait aucune importance à ce que j'avais à dire. J'espérais simplement qu'Evans se trouvait suffisamment loin de là pour ne pas à savoir à supporter mes hurlements. Ou juste pour éviter qu'il ne débarque dans la pièce à l'improviste, inquiet de me savoir bouleversé.

— Réfléchis un peu, Liam, ne penses-tu pas que l'on t'aurait prévenu à l'avance s'il n'y avait ne serait-ce qu'un infime risque pour que sa vie soit en danger durant son injection d'élixir ? répliqua la voix à l'autre bout de la ligne d'un air presque blasé, comme lassée de devoir toujours répéter la même chose à un enfant.

Je sentis ma mâchoire se contacter davantage en entendant son ton condescendant qui me prenait quasiment pour un con. Mes yeux s'étaient fixés sur le plafond tandis que je bougeais toujours furieusement mon poing près de moi. Je me concentrai sur ma respiration pour ne pas m'emporter plus que de raison.

— N'as-tu pas l'impression de concentrer ton énergie sur des futilités, Liam ? continua la foutue voix dans mon oreille. Je te trouve bien émotif en ce moment... ne me dis pas que tu perds de vue l'objectif, que tu te laisses submerger par tes sentiments et que tu commences à...

Je me redressai brusquement sur mon lit et, tout en le serrant violemment entre mes doigts, je portai mon téléphone à mes lèvres avant de pouvoir connaître la fin de sa phrase.

— Vous commencez à m'emmerder, putain !

Et je balançai le bout de plastique contre le mur, où il explosa en mille morceaux.

Hypnose, tome 1, Notre Rencontre. | ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant