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Carmen :

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Carmen :

La main de mon " acheteur " était toujours dans mon dos et provoquait des frissons que je peinais à réprimer. Nous nous dirigions jusqu'à une grande porte en fer, surveillée par des hommes de main noirs

Ces gardes me rappelèrent aussitôt un homme que j’espérais ne plus jamais revoir : Corka Blagoulouni. Au simple souvenir de ce monstre, je m’arrêtai net, haletant de terreur.

D’après ce que j’avais pu entendre, il était le bras droit de Richard et surtout le second homme, puisque Richard venait en tête, qui me faisait le plus souffrir. Il ne s’était pas caché de son désir pour moi, un désir qu’il évacuait sur mon corps sans douceur ni mon consentement.

Je me souvenais encore de notre premier rapport sexuel...

Je me recroquevillai sur moi-même en pleurant à chaudes larmes. Richard venait de passer une heure en ma compagnie et je ne sentais plus mon corps.

Il s’était amusé à tester de nouveaux instruments sur moi, comme un couteau de cuisine qu'il venait d'acheter pour un certain Carrige ou encore un pistolet qui avait laissé une trouée dans ma cuisse droite.

Pour la première fois depuis qu'il me retenait captive, il avait nettoyé mes plaies mais avec de l’alcool fort, et il n’y était pas allé de main morte. Je savais que ce n’était pas de la pitié, il le faisait uniquement pour que je guérisse plus vite et pour pouvoir s’amuser avec moi en évitant de me tuer.

Je ne sentais plus mes forces, j’étais vidée, terrifiée… 

Le cliquetis de la serrure me fit relever la tête de mes genoux. Dans un grincement strident, la porte s’ouvrit et révéla la silhouette d’un homme noir qui s’avança. Je séchai rapidement mes larmes et fixai avec crainte l’inconnu en face de moi.

L'homme s'approcha plus près et posa un fusil sur la table de fer. J’écarquillai les yeux, terrifiée à l’idée qu’il s’en serve contre moi. Il attrapa la chaise en bois pourri et qui racla bruyamment le sol lorsqu’il la traîna jusqu’à moi. Il s’y assit à cheval, les bras sur le dossier qui se plaignit d’un craquement de mauvais augure.

Son regard se balada sur mon corps à moitié nu, simplement caché par de fins sous-vêtements.

— Tu sais qui je suis ? demanda-t-il d’une voix sensuelle.
Je secouai la tête à la négative, tout le reste de mon corps tétanisé par l’appréhension de ce qu’il allait me faire.

— Je m’appelle Corka Blagoulouni et nous allons nous amuser tous les deux, bébé, susurre-t-il.

— Nous… amuser, Répétai-je d’une voix chevrotante.

— Oui, j’avais très envie de faire ta connaissance.

Il me fit un lent clin d'œil avant de se relever et d'enlever son t-shirt noir. Je baissai immédiatement le regard et tentai de me décaler vers la droite pour que la chaise soit entre nous. Il remarqua aussitôt mon mouvement et plus vif que l’éclair, il attrapa son fusil et tira à quelque centimètres de ma tête. Je hurlai avant de m’effondrer au sol dans un réflexe de survie.

𝕊𝕒𝕦𝕧é𝕖 𝕡𝕒𝕣 𝕦𝕟 𝕚𝕟𝕔𝕠𝕟𝕟𝕦 ⁽ᴿᵘˢˢⁱᵃⁿ ˢᵃᵍᵃ ²/ᵀᵉʳᵐⁱⁿé⁾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant