Pendant trois longues années, elle fût torturée par Richard Pendez. La russe se devait de supporter les coups et viols de celui-ci. Elle subissait alors, se terrant dans le silence, lutter ne lui servait à rien contre ce monstre. Le temps passait et...
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Léandre :
J’allongeai Carmen sur le lit qui lui avait été attribué. Elle s’était évanouie sous le choc de ses émotions sans doute, alors que nous arrivions à la hauteur des gardes postés autour de ma maison. Bien que j’aie envie de la transporter à la salle d’eau pour qu’elle se lave, je la laissai entre les draps afin qu’elle se repose.
Je montai la couverture jusqu’à sa gorge et caressai délicatement sa joue avant de sortir de la chambre. Je me rendis ensuite dans mon bureau à quelques portes de la sienne. Je devais m’occuper de quelques affaires. Premièrement, j’allumai mon MacBook et allai consulter mes mails. Un message de Vlad m’attendait.
De : Vlad.Uvankof666@gmail.com
Léandre, j’ai besoin de ton expertise. Je suis en concurrence avec l’entreprise Mayers pour un contrat et je compte bien l’obtenir. Au cas où tu l’aurais oublié, les Mayers nous ont déjà collé un procès sur le dos pour corruption alors que nous étions parfaitement innocents. Je voudrais que tu uses de ton talent préféré pour faire pression sur eux. Toi comme moi savons à quel point tu es doué pour ça.
Me donneras-tu un coup de main, mon ami ?
Que Vlad pense à moi pour ce boulot m’arracha un sourire. Il était vrai que j’étais plutôt compétent pour rendre mes adversaires nerveux, même, j’appréciais de les voir en situation de faiblesse. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que Vlad me demandait “ d’user de mon talent favori” pour éclipser ses concurrents.
Et lorsqu’on possédait un travail comme le mien, il fallait savoir se débarrasser des adversaires.
Techniquement, Vlad était mon supérieur. Je dirigeai l’une de ses quatre entreprises, dispersées à travers le monde : jusqu’à présent, elles se situaient à Moscou, Paris, Los Angeles et en Sicile. Vlad avait désigné pour chacune de ses succursales un PD-G en qui il avait toute confiance. J’étais celui de Moscou. Évidemment, Vlad ne pouvait gérer seul quatre entreprises. Mais au-delà d’être mon patron, il était aussi l’un de mes plus proches amis.
Je l’avais rencontré quelques années plus tôt, alors qu’il était encore le chef de la mafia russe. À l’époque, j’étais son bras droit, et puis nous avions décidé de tout arrêter, non sans peine, pour retrouver une vie normale, loin des dangers et des meurtres.
Je n’étais pas fier de ce que j’avais pu accomplir durant ces sombres années, mais j’avais laissé les remords derrière moi. Je m’étais endurci à cette époque, j’avais gagné en fermeté et en rage, et grâce à cela mes ennemis ne faisaient jamais long feu.
Cette fureur ne me quittait jamais depuis ces années-là, elle ne cesserait jamais de m’habiter, voire même elle s’étendait en moi.
