Léandre :
Je descendis de ma voiture et posai un coude sur la portière, scrutant attentivement le bâtiment de béton où se trouvait Holms Pendez, sur son lit de mort. Je claquai la porte, verrouilla mon auto et me dirigeai d’un pas vif vers l’entrée.
À l’accueil, une quinquagénaires aux tempes grises vérifiait des données sur un ordinateur. L’étiquette collée sur sa blouse blanche la présentait sous le nom d’Irina Calougof. Elle ne me remarqua pas, son regard visiblement aimanté par l’écran.
Mon pied battait la mesure. Je me raclai la gorge. Irina sursauta, leva les yeux et déglutis. J’en souris intérieurement. Les joues de l’infirmière s’embrasèrent et sa bouche s’ouvrit sans qu’aucun son n’en sorte. Elle pinça les lèvres, digéra ma présence et reprit d’une voix un peu éraillée :
— Monsieur Castavovitch… Quelle surprise de vous voir dans notre établissement !
— Où se trouve la chambre de Holms Pendez ? Demandai-je sèchement sans réagir à son exclamation.
— Est-ce qu’il est de...
— Non.
— Je ne...
— Dites-le-moi avant que je ne perde patience, Irina.
Son sourire, déjà nerveux, se crispa avant de s’effacer complètement.
— Monsieur Castavovitch… (Je lui jetai un regard noir et une étincelle de panique brilla dans son regard.) Chambre 123, premier étage.
Je tournai les talons et lançai sans me retournai :
— Je ne veux pas être dérangé.
Il ne me fallut que quelques minutes pour monter au premier et trouver la chambre correspondante. J’ouvris la porte sans frapper. Un infirmier, une main sur une perfusion, se retourna et écarquilla les yeux avant de rapidement se reprendre. Holms Pendez me dévisageait, interdit.
— Sortez. Ordonnai-je à l’infirmier.
— Monsieur, ce n’est pas l’heure de visite. Comme vous le voyez, je suis en train de m’occuper de...
— Je n’en ai rien à foutre. Je vous ai demandé de partir.
— Je ne p...
— QU’EST-CE QUE VOUS NE COMPRENEZ PAS DANS “SORTEZ” ?
L’infirmier se figea, incertain. Il finit par baisser la tête et sortit lentement, jetant un dernier coup d’œil à Holms Pendez avant de fermer la porte. Satisfait, j’adressai un regard meurtrier au salaud. Il me fixait avec un sourire confiant.
J’allais lui faire ravaler sa putain d’arrogance !
Je m’approchai d’un pas lent de lui, sans rompre une seconde le contact visuel.
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𝕊𝕒𝕦𝕧é𝕖 𝕡𝕒𝕣 𝕦𝕟 𝕚𝕟𝕔𝕠𝕟𝕟𝕦 ⁽ᴿᵘˢˢⁱᵃⁿ ˢᵃᵍᵃ ²/ᵀᵉʳᵐⁱⁿé⁾
RomancePendant trois longues années, elle fût torturée par Richard Pendez. La russe se devait de supporter les coups et viols de celui-ci. Elle subissait alors, se terrant dans le silence, lutter ne lui servait à rien contre ce monstre. Le temps passait et...