Léandre :
J'arrivai devant la salle où avait lieu la réception. Une fois ma berline garée, je m'avançai en direction de l'entrée où grouillait une nuée de paparazzis. À peine m'eurent-ils aperçus qu'ils fondirent sur moi, m'assaillant de flashes qui brouillèrent momentanément ma vue.
Les innombrables journalistes me bloquaient le passage, m'empêchant de faire un pas de plus. Leur manie de surgir en se croyant tout permis m'agaçait déjà profondément en temps normal, mais ce soir n'était pas le bon moment pour me mettre en colère. J'inspirai profondément pour faire taire mes pulsions bagarreuses.
- Monsieur Castavovitch, on raconte qu'une femme est entrée dans votre vie, est-ce vrai ? Demanda avidement un vautour.
- Cela fait longtemps que vous n'avez plus été aperçu à votre lieu de travail, cette femme en serait-elle la cause ?
- Pouvez-vous nous dire quelques mots sur elle ? Suppliait l'un.
- Monsieur Castavovitch, est-ce que c'est votre maîtresse ? Hurlait un second.
- Ferait-elle partie de votre famille ? On nous a signalé qu'elle vivait avec vous !
- Monsieur Cas...
- ASSEZ ! Dégagez de ma vue, immédiatement ! Foutez le camp !
Certains journalistes pâlirent et reculèrent, mais une majorité campa sur ses positions. L'un d'eux eut la bêtise d'avancer son micro pour me poser une énième question.
- TOUT DE SUITE, BORDEL ! HORS DE MON CHEMIN !
Cette fois, les curieux déguerpirent sans demander leur reste. Satisfait, je lançai un dernier regard assassin à un courageux qui prenait un dernier cliché avant de quitter le froid du dehors. J'avais à peine fait quelques pas dans le hall qu'une voix m'interpella :
- Léandre !
Je me retournai et aperçus une grande femme aux cheveux bruns noués en un chignon strict. Toujours habillée aussi chic, pensai-je avec un petit sourire ironique. Difficile de ne pas reconnaître Isadora, ma tante amoureuse de la classe.
- Ma chère tante. La saluai-je, un peu surpris toutefois de la trouver ici. Que fais-tu ici ?
Isadora rit légèrement en défroissant son impeccable robe fourreau noire.
- Tu as de l'humour, Léandre. Ce serait plutôt à moi de m'étonner de ta présence chez Bonnie.
- Explique-moi ce qui te fait penser cela.
- Voyons, Léandre ! Personne ne t'a vu sortir de ton appartement depuis une éternité. Cela fait bien trois mois que tu n'es pas venu à une seule réception malgré toutes les invitations.
J'ignorais comment elle savait tout cela, mais levai les mains en l'air pour me défendre.
- Il faut croire que je suis de retour !
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𝕊𝕒𝕦𝕧é𝕖 𝕡𝕒𝕣 𝕦𝕟 𝕚𝕟𝕔𝕠𝕟𝕟𝕦 ⁽ᴿᵘˢˢⁱᵃⁿ ˢᵃᵍᵃ ²/ᵀᵉʳᵐⁱⁿé⁾
RomancePendant trois longues années, elle fût torturée par Richard Pendez. La russe se devait de supporter les coups et viols de celui-ci. Elle subissait alors, se terrant dans le silence, lutter ne lui servait à rien contre ce monstre. Le temps passait et...