ĐYNAMITE [𝐁𝐱𝐁]

ꚰ CHAPITRE 3: Accident

Quand une bagarre débutait dans les bas-fonds, les règles du combat traditionnelles n'avaient plus d'utilité. Tous les coups étaient permis afin de plier l'adversaire par tous les moyens possibles. La loi du plus fort restait la plus vraisemblable. Une hiérarchie sociale de force.

Néanmoins à cet instant précis, Elvir, Maxence, Din et Adar étaient tous côte à côte, assis sur leurs motos en face d'un feu rouge. Le quatuor avait relevé leur casque, discutant. En route pour Mancheztar. Bien que légèrement en retard. Les élèves de Santa Marta devaient se retrouver pour dix-sept heures trente devant le bâtiment scolaire rival, et il était actuellement quarante.

- Moi après avoir bouffé une bonne pizza, j'suis carrément prêt pour une bagarre.

- Personnellement à l'inverse, je vais gerber je crois... Je savais que les Balances étaient vraiment les plus malchanceux dans l'avenir du zodiaque. L'astrologie a toujours raison, merde !

- Ta gueule et retiens toi, Maxence. Ton signe astrologique n'a rien à voir avec ce que tu viens de bouffer.

- Ton estomac par contre, si. Terminait Adar. On fait la course ?

- Quoi ? Mec, t'es pas sérieux ! On pourrait se faire prendre par les flics, et il fait encore jour. Râlait Elvir.

Din répondit naturellement.

- Tranquille, les gars. À notre retour de Mancheztar on peut en faire une. Il fera nuit d'ici là.

- Prépare-toi mon Da-dar. Cette fois, je vais te battre ! Argh... Répondait Maxence au-delà de son envie de vomir en se tenant l'estomac, titillant le côté compétitif d'Adar.

- Tu peux toujours bouffer le pot d'échappement de ma bécane. Ça te fera un truc de plus à dégueuler. Souriait de nouveau narquoisement le châtain.

- Les gars, on devrait faire plus attention, quand même...

- Elvir, la maman râleuse du groupe, le grand retour. Partie soixante-dix. Se moquait Din.

Finalement, le feu passait du rouge au vert. Automatiquement, Adar était déjà le premier à faire vibrer son moteur en devançant ses trois amis.

Le couché de soleil réchauffait sa combinaison, faisant étirer cette fois-ci sur ses lèvres un nouveau rictus de bonheur. Ce genre d'instant était la meilleure sensation du monde aux yeux d'Adar. C'était tout simplement une émotion indiscutablement sacrée. Ses trois frères étaient juste là, derrière lui, à ses côtés. Il était assis sur sa moto qui caressait le vent pur de la liberté, et le ciel paraissait encore plus grand qu'à son habitude, nuancé par des couleurs rougeâtres flamboyantes du couché de soleil. Il n'en fallait pas plus à Adar pour être comblé. Il le savait. Son bien-être ultime était là. Jamais il ne changerait quoi que ce soit de son quotidien, même s'il y en avait la possibilité. Il avait tout ce qu'il lui fallait pour se sentir entier et complet.