ĐYNAMITE [𝐁𝐱𝐁]

ꚰ CHAPITRE 8: Les chasseurs chassés

- Voici votre emploie du temps, Monsieur Tom Lior. Lui souriait le secrétaire en tendant une petite feuille à Adar.

Adar attrapait le papier, observant les horaires de ses cours. La première chose qu'il remarquait, c'était qu'il terminait tous les jours à dix-huit heures.

- C'est une blague !

À Santa Marta, il terminait quotidiennement à quinze heures trente, et encore, parfois il séchait les cours avec les jumeaux et Din pour directement aller sur le terrain de basket-ball, ou sinon pour dormir sur le toit du lycée. De ce fait selon Adar, il était donc logiquement impensable de terminer à des heures pareilles.

- Étant donné que vous êtes un jeune homme très intelligent et que vous avez toujours eu d'excellents résultats depuis votre entrée dans l'académie, nous vous avons fait passer à la classe supérieure depuis la rentrée par la faute de votre coma. Nous sommes néanmoins certains que vous pourrez rattraper sans problème les matières loupées.

« Intelligent ? », « Excellents résultats ? »

C'était faux. Adar était un cancre en toutes les matières et honnêtement, il n'avait que faire des notes et de sa scolarité étant donné qu'il gagnait déjà de l'argent. 85% des lycéens à Santa Marta étaient en échec scolaire et pourtant gagnaient déjà leurs vies illégalement ou pas, sachant pertinemment que s'offrir des études convenables n'étaient pas dans leurs moyens plus qu'ils n'étaient prêts à obtenir une bourse sachant que cela ne les mèneraient à rien de plus que davantage de discrimination dans le monde du travail. Tous en avaient conscience, et savaient à quoi s'en tenir.

- Ce qui est amusant, c'est que vous êtes dans la même classe que votre frère aîné.

Adar s'étouffait.

- Vous vous foutez de ma gueule ?

- Pardon ?

- Laissez tomber.

Adar ouvrit la porte dans le but de quitter la pièce, claquant violemment cette dernière quand il partit, ce qui eut pour conséquence de faire trembler quelques étagères accrochées aux murs et faire voltiger toutes les feuilles qui étaient soigneusement empilées et triées sur le bureau de l'homme à lunettes.

- Fiouuu, quel caractère... Ne put se retenir d'avouer le secrétaire. Il a toujours été comme ça ?

☣

Toute cette situation ne plaisait pas du tout au motard. Les écoles de la haute société étaient vraiment une autre affaire. Étaient-ils au courant au moins qu'il n'y avait pas que l'école dans la vie ? Et puis merde. Qu'ils aillent se faire foutre. « Quand j'en aurai marre, je sécherai. Je ne vois pas la différence ». Conclut simplement l'adolescent, marchant d'un pas rageur dans les couloirs en direction de sa salle de classe.