Chapitre 2 : Famille

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Le temps s'écoule quelque peu, et aucune nouvelle du père ne vient briser les illusions de la petite famille.

Kel est actuellement assez jeune, et de ce fait, il continue de douter de ce qu'il a vu au cours de ce fameux jour. Cette fameuse journée, est celle nommée comme étant "la calamité".

Le retour du père de Kel ne se fait pas. Les recherches menées n'ont pas permis de retrouver le corps de cet homme. Celui-ci reste alors parfaitement introuvable.

Dans l'esprit du jeune garçon, le doute prend inéluctablement une place de plus en plus importante. Ce qu'il pense avoir vu ce jour-là, devient une possible réalité.

Avec l'écoulement du temps qui ne connais pas de pause, le jeune garçon finit par penser autrement. Kel finit par se dire que «Le mieux qu'il me reste à faire est encore de parler de ces étranges rêves à maman.»

Le temps s'écoule encore un peu plus, et cette idée prend de plus en plus de place. «Et puis ce serait l'occasion rêvé de la questionner au sujet de cette désignation. Les villageois me donne à moi et à papa le nom de "étranger". Mais ça veut dire quoi ?»

Les questions continuent de naître dans son jeune esprit. Elles y marinent et se multiplient malgré le fait qu'il se trouve actuellement au calme et à l'abri, chez lui.

Aujourd'hui est un jour plutôt bon. Quelques éclaircis ça et là, elles sont accompagnées d'une légère fraîcheur qui vient piquer la peau des travailleurs. Ceux-ci travaillent à l'extérieur, ils y achèvent les réparations des chaumières. Contrairement au maisons faites de pierres, l'incendie passé les a grandement endommagées.

Dans l'une de ces petites habitations à l'allure modeste, se trouve la petite famille de Kel. Ce dernier, sa mère, et ainsi que sa petite soeur, accomplissent quelques tâches utiles au village pour passer le temps.

Dans la sécurité du foyer, accompagné de sa famille, Kel accomplit de simples tâches qui viennent rythmer ses journées. Cela lui donne un sentiment d'accomplissement. Il se sent également appartenir à cette communauté de villageois isolés. Le jeune garçon sent ainsi qu'il est utile à quelque chose.

En cette bonne journée, Kel finit par céder sous le poids des questions. Il se décide à délier sa langue, qu'importe s'il paraît idiot ou non.

Mais avant de pouvoir prononcer le moindre mot, toujours concentré sur la tâche en cour, sa mère, sans même lever le regard, elle même concentré sur la tâche qu'elle accomplit, lui adresse la parole en première :

— Cela fait un moment que tu souhaites me demander quelque chose n'est ce pas ? Mais tu ne le fais toujours pas. Il doit y avoir une raison derrière ce silence, alors ne t'inquiète pas, je ne chercherais pas à te presser. Prend ton temps et contente-toi de venir me parler quand tu te sentiras prêt. N'oublie pas que je suis ta mère, et que quoi qu'il arrive, cela restera inchangé.

Elle prononce ces mots avec un calme ordonné. Ceux-ci ont même un effet sur Kel sans que celui-ci ne s'en rende compte. Ses dernières défenses viennent ainsi de tomber. Il se met alors à parler :

— Le jour où tout cela c'est produit, commence à dire Kel avec une légère hésitation. La calamité, j'en garde un certain souvenir. Ou était-ce un rêve ? Je n'en sais rien. La frontière entre les deux est très vague dans ma tête. Dit-il d'une façon aussi décousu qu'hésitante.

Le choix des mots lui est plus difficile que prévu. Mais il finit tout de même par en venir à ce qui le tracasse :

— Écoute, j'ai ce souvenir. Dit-il, sans plus aucune forme d'hésitation dans sa voix. Après les évènements sur la place avec les inconnus, je me suis endormi. Mais pour moi, les choses ne se sont pas arrêtées là. Après une durée inconnue, je me suis réveillé ailleurs. À ce moment, je me tenais debout dans la forêt, sans savoir comment est-ce que j'ai atterri là. Face à moi, il y avait un mur de lumière. Ce mur était comme le pallié d'une porte étrange, mais une très très grande porte. Dit-il en traçant l'encadrure disproportionnée d'une porte à l'aide de ses bras. Mais au travers de cette porte de lumière, je ne pouvais pas voir l'intérieur, la pièce où elle menait était indiscernable.

[abandonné] L'Entre Trois - Tome.1 - Le route à suivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant