[abandonné] L'Entre Trois - Tome.1 - Le route à suivre

Chapitre 33 : La route à suivre - FIN

Kel descend du clocher qu'il qualifie à présent de maudit. Escorté par Jackartois, il rejoint le hall, puis un couloir sombre qu'il n'a encore jamais emprunté. La faible lumière qui s'y trouve y est précaire et les détails alentours échappent à sa vue. Son regard, qui ne perce pas suffisamment l'obscurité, ne l'aide pas.

Ils finirent par s'arrêter face à une porte sur laquelle l'acolyte vient toquer et annoncer :

— L'acolyte Jackartois vous apporte le dernier écuyer à tester. Il se nomme Kel et va à présent entrer.

Suite à ces mots, l'acolyte quitte les lieux et laisse Kel seul face à la porte. Momentanément surpris par le départ abrupte de son escorte imposée, il ne réagit pas rapidement et n'ouvre la porte qu'après plusieurs secondes de silence.

La porte s'ouvre et Kel entre dans la pièce. Pour l'accueillir, une vive lumière bleutée. Cette lumière lui semble provenir d'un orbe qu'il a déjà croisé, il est l'un de ceux utilisés pour éclairer une pièce sans bougie. Celui présent, est habilement positionné pour permettre un éclairage des plus correct.

Le regard curieux de Kel vient alors se balader dans la pièce. Puisque l'obscurité ne peut le freiner, il s'y donne à coeur joie. Il y découvre donc des murs sobrement couverts d'une multitude d'étagères. Celles-ci sont par contre couvertes de diverses choses disposées dans un désordre chaotique. Ainsi, les bouquins et manuscrits volants se retrouvent à se côtoyer sur presque toute la surface des murs.

Au centre de la pièce, un lourd bureau fait d'un bois massif prend place. Sur sa surface, pas la moindre fioriture ne peut y être observée. Ayant opté pour une apparence simple, sans aucun ornement, cela participe à accentuer son aspect massif.

Derrière ce bureau, se tient un homme que Kel reconnaît. Cet homme est l'académicien Karl Crigonfe.

Après avoir manqué de marcher sur une petite pelote de laine, Kel s'approche du bureau :

— Bonjour. Dit espièglement Kel. Nous vous manquions tellement que vous vous êtes empressé de revenir nous voir ?

Kel ne peut s'empêcher d'user d'un trait d'humour. Il ne cherche ni à se moquer ni à blesser. Il ne fait que chercher une part d'humanité chez cet homme représentant tout un groupe, une structure et une idéologie :

— Je m'étais presque attendu à ce que tu te fasses virer avant que je ne sois amené à revenir.

— Oh vous savez, ce n'est pas passé bien loin. Et il est même certainement approprié de se dire que cette idée ne quitte jamais l'esprit de l'acolyte Jacko.

— Définitivement, je ne te vois pas rester ici longtemps. Bon ! Je connais déjà ton faible niveau de culture, mais les tests sont toujours menés avec impartialité.

— J'aime bien ce mot. Dit Kel. Il serait bon que Jacko apprenne l'existence de ce procédé.

Après ces paroles, Kel s'attend à être réprimandé et remis à sa place, mais il n'en n'est rien. Il reçoit, en guise de réponse, un simple silence. Surpris de cette réponse silencieuse, il ne comprend pas. Il y trouve même une sorte d'approbation :

— Quoi qu'il en soit, jeune écuyer Kel, veuillez débuter le test. Dans un premier temps, votre force va être testée. Elle se doit de dépasser un certain seuil. Cela démontrera votre avancé et compatibilité avec les particules. Pour ce faire, jeune écuyer, je vais te demander de soulever cette pelote de laine.

— Quoi ? Une pelote de laine ? Vraiment ? Suis-je à vos yeux si faible que ça ?

— Puisque tu me le demandes, je ne vais donc pas te mentir. Tu es effectivement à mes yeux, un être d'une grande faiblesse. Mais comme je l'ai annoncé, le test est impartial.