[abandonné] L'Entre Trois - Tome.1 - Le route à suivre

Chapitre 31 : Du clocher au prédateur

Kiyako se dirige vers le clocher. Elle emprunte donc l'escalier en colimaçon et rejoint le premier étage. Une fois cet étage atteint, elle continue de gravir les marches et passe à l'étage supérieur.

Au second étage, elle atterrit dans une pièce assez sombre. Dans ce lieu, quelques rayons de soleil traversent quelques planches. Celles-ci, d'un bois usé et gondolé, sont positionnées contre les murs à intervalle régulier.

Les yeux de Kiyako, après un passage dans l'obscurité, finissent par légèrement s'y habituer. C'est alors qu'elle constate que ces planches servent de volet. Elle s'approche de l'une d'entre elle, puis la pivote et l'accroche à une attache prévue à cet effet.

Un trou vertical est alors révélé dans le mur. Trop petit pour qu'une personne puisse s'y faufiler, il laisse tout de même le champ libre aux regards des observateurs curieux.

Kiyako, dans une bouffée d'air frais, porte son regard sur les environs. De grandes plaines vallonnées se dessinent alors à perte de vue, couvertes de divers champs et jardins qui se raréfient à l'approche de l'orée d'une immense forêts. Cette dernière semblent infinie et parquer autoritairement l'humanité.

Le regard de Kiyako se porte de nouveau dans la pièce à présent semi-éclairée. Ses yeux qui s'acclimatent à la nouvelle luminosité lui révèle une échelle qui rejoint le plafond. Elle y rejoint une trappe fermée :

— Bon, je suppose qu'il reste un troisième étage.

Kiyako use de l'échelle pour débuter sa monté. Elle remarque dès le premier pas, que l'échelle semble se trouver dans un état déplorable. Ce qui marque un contraste prononcé entre celle-ci et la trappe qu'elle rejoint :

— Une vieille échelle toute craquante et grinçante pour accéder à une trappe parfaitement entretenue. Ça me semble dangereux.

Sous chacun de ses pas, les barreaux émettent des sons alarmants qui menacent ainsi de s'écrouler. Malgré le concert de bruits en tous genres et l'apparence qui laisse penser qu'elle se brisera à la moindre utilisation, l'échelle tient bon.

À mi-chemin, la trappe s'ouvre et laisse place à la vision d'un Kel heureux. Celui-ci donne à Kiyako l'impression d'avoir été isolé sur ce clocher des années durant :

— De la visite ! S'exclame-t-il.

— Ce n'est que moi. Dit Kiyako. Je viens te voir pour te donner une bonne nouvelle.

— Je peux descendre d'ici ? Demande-t-il, son visage s'illuminant.

— Heu, désolé mais non, ce n'est pas ce genre de nouvelle. Mais avant tout, écarte-toi donc de là que je puisse monter. Cette échelle me fait un peu peur.

Kel s'écarte, Kiyako grimpe et pose ses pieds dans le clocher. À présent dans un étage supérieur, Kiyako découvre la vue environnante. Cette dernière lui donne un léger sentiment de nostalgie. Les souvenirs de sa cabane sur flanc de montagne resurgissent alors :

— Rien ne vaut les hauteurs. Murmure-t-elle.

Le clocher surplombe les environs de sa hauteur et donne une vue dégagée sur les environs. Le fief de Lanterbois est ainsi rendu parfaitement visible. Ses rues et ruelles tentaculaires semblent désordonnées. Quelques fumées s'échappent des habitations, ce qui atteste d'une activité humaine.

Kiyako tourne son regard et redécouvre ces étendues de plaines vallonnées qui les séparent de la forêt aux pousses chaotiques :

— Et donc ? Demande Kel, sortant Kiyako de sa rêverie. Cette nouvelle ?

— Ah! Oui, pardon. Cette vue me rend un peu nostalgique. Et bien, je suis allée à la rencontre des acolytes.

— Et ça va ?