[abandonné] L'Entre Trois - Tome.1 - Le route à suivre

Chapitre 27 : Un accident est si vite arrivé

L'heure du repas approche. Kel et son groupe ont travaillés d'arrache-pied dans les écuries toute la matinée. Guidé par Tomy, ils rejoignent alors le réfectoire.

Bien qu'il découvre petit à petit les lieux, Kel mémorise quelques chemins et peut ainsi rejoindre certains secteurs importants sans guide. Les écuries, le hall, le réfectoire ou encore les jardins, tous ces lieux lui deviennent connu.

Le repas venu, il constate que celui-ci est similaire à celui du matin et donc loin de suffire. Des tensions se créent alors dans tout le réfectoire. Seules les cuisines en sont épargnés, car tous savent que les écuyers qui la dirigent font déjà de leur mieux.

Fougasse et Éli, actuellement présents, en viennent presque aux mains. Leur échange, bien que limité aux mots, n'est pas sans conséquence. D'un côté, les cadets en viennent à porter un regard de plus en plus sombre sur Fougasse. De l'autre, certains démontrent un agacement certain quant à leur faible portion de nourriture et posent alors fréquemment leurs regards sur les cadets.

Kel remarque aussi que Kidon semble se rapprocher de plus en plus de Fougasse. «On dirait un valet.»

Dans une ambiance lourde, emplit de tensions en tous genres, Kel prend rapidement son repas. Toujours accompagné de Tomy, il termine et s'en retourne aux écuries. Guidé par les instructions du cadet il y nourrit les chevaux :

— J'ai faim. Fait-il remarquer.

— Merci pour cette information. Répond ironiquement Rick. Non mais vraiment. Puisque que nous avons tous mangé la même portion, jamais je n'aurais pu le deviner. Bien que nous subissons les mêmes crampes au ventre, non vraiment, je n'aurais jamais pu le deviner. Je te remercie donc pour ce partage.

— Les garçons, restés calmes. Dit Kiyako, recommandant encore la discrétion. Les autres ont suffisamment de tension pour ne pas avoir besoin d'ajouter les nôtres aux leurs.

— Désolé. Je disais juste ce qui me passait par la tête, ou en l'occurrence, par l'estomac.

— Ce qui veut dire, absolument rien. C'est bon me regarde pas comme ça, j'arrête. Je ne dirais rien de plus qui concerne la bouffe, ça te va ? Demande Rick avant de marmonner audiblement. Bien que je ne pense pas que la situation puisse perdurer encore longtemps sans qu'une catastrophe ne se produise.

— Rick, tu es pessimiste.

Tomy, amusé par les échanges du groupe, garde le silence la plupart du temps. Mais à ce moment, une question lui vient :

— Mais dites voir, vous êtes tout de même au courant de comment qu'on dort ?

— Kidon m'a dit de rejoindre la chambre 53.

— Et moi la 101 avec les autres filles.

— Ouai ben ne vous attendez pas à des lits personnels. Dit le cadet. Dans chaque chambre, un seul lit s'y trouve. On y entre à peine dedans. De mon côté, on y est à quatre. Autant dire que c'est la fête de l'inconfort. C'est pour ça qu'il faut bien faire en sorte que chaque jour, avec ces corvées, vous poussez votre corps dans ses retranchements. Comme ça, une fois dans le lit, vous vous endormez rapidement. En tout cas, pour ma part, les journées ont toujours raison de moi.

— La chambre 101. Répète Kiyako, songeuse. Sommes-nous si nombreux que cela ?

— Ah, je comprends ce que tu tentes de faire. Tu te bases sur le numéro de ta chambre pour compter la place disponible. Mais je t'arrête tout de suite, car il n'y a absolument pas autant de chambre, il y en a même moins de la moitié.

— Mais ça n'a pas de sens. Dit Kiyako avec surprise. Pourquoi numéroter les chambres en allant au moins jusqu'à la 101ème si il y en a en réalité moins de cinquante ?