[abandonné] L'Entre Trois - Tome.1 - Le route à suivre

Chapitre 30 : Punition

Dans le hall, Kel est accompagné de quelques cadets. Suite à la réprimande de Jackartois, ils voient ce dernier les quitter dans le but de guider l'académicien Karl Crigonfe.

Pour avoir dormi dans le hall, Kel et les cadets ont transgressés le règlement de l'ordre des chevaliers. Ils écopent ainsi d'une punition. Mais au vu de la situation, celle-ci n'a pas encore été donnée, dans l'immédiat tout du moins :

— Je sens venir une punition tout autre que celle qu'il vient de nous donner. Dit l'un des cadets, prenant de la paille pour la rapporter aux écuries comme l'a ordonné l'acolyte.

— Pareil. Dit un second cadet. Et puis ce ne sera surement pas une petite.

— Les gars. Interrompt Kel. Puisque je suis l'instigateur de ce mouvement, je vais tenter d'en prendre toute la responsabilité.

— Ça c'est pas toi qui décide. Dit l'un des cadet, prenant lui aussi de la paille.

— Ouai, Jackartois fait ce qu'il veut. Et on sait tous que l'on va prendre une punition pour notre action. Il est trop attaché à son règlement pour ne pas l'appliquer. Mais après avoir passé une nuit aussi reposante, je n'ai aucun regret.

— Tu sais. Dit un autre cadet, s'arrêtant aux côtés de Kel. Personne ne t'en veut ici. Tu es un peu comme nous autres les galopins cadets, bien que tu sois un galopin frère.

— Kel, tu es déjà là. Dit la voix familière de Rick, provenant de l'escalier en colimaçon. Je sais pas pour toi, mais de mon côté, la nuit a été un enfer. Comment font-ils pour dormir ainsi, tous entassés les uns sur les autres ?

— Tu en prendras l'habitude. Dit Fougasse, suivant les pas du premier.

Kel et Rick se retrouvent face à face dans le hall et partagent une poignée de main fraternel. À proximité d'eux, Fougasse d'un côté et les cadets de l'autre, les deux camps se retrouvent à se jeter des regards emplis de haines :

— Ça vous dirait pas de lâcher la grappe aux futurs chevaliers que nous sommes ? Demande Fougasse d'une puissante voix, suivit d'une claquement de langue désapprobateur. Vous pouvez pas plutôt rejoindre le fief pour y trouver une petite place en tant que salarié. Vous nous rendriez service.

Le groupe de cadets se réunit :

— Nous sommes nous aussi de futurs chevaliers, cela prendra seulement un peu plus de temps.

— Un peu ? Vous voulez dire des années. Nous mourrons de faim bien avant. Répond Fougasse avant de se lancer dans un rire à l'allure forcée.

Kel et Rick, témoins de l'échange, se retrouvent à ne pas savoir comment désamorcer la chose.

Une voix vient subitement les sortir de cette impasse. Kiyako, accompagnée de Élise, descendent elles aussi les escaliers. Elles les rejoignent alors :

— De bon matin ?

— Et voilà venir Éli. Dit Fougasse d'un ton provocateur, ignorant les mots de Kiyako. Défenseur attitrée des cas désespérés. Vas-tu encore ignorer la réalité ? Vas-tu ignorer la tentative d'assassinat sur ma personne ?

— Mais de quoi tu parles ? Demande Élise.

— Allons, elle ne t'en a pas parlé cette nuit ? Dit-il, pointant du nez Kiyako. La nouvelle, elle était là quand ça s'est produit.

— Oui, j'étais effectivement présente. Dit Kiyako. Mais ce n'était très certainement qu'un accident.

— Pas sûr. Rétorque Rick, attirant des regards mauvais sur lui. Leur façon de procéder était trop étrange.