Chapitre 22 : Bilgris

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Kel, Kiyako, Rick, Pierre et Jean, face à la garde de la ville, menée par le seigneur du fief, se retrouvent à devoir se séparer.

D'un côté, le trio se laisse porter par les évènements, de l'autre, Jean s'apprête à fuir avec Pierre pour échapper aux lois royales totalitaires.

Invitez à suivre les ordres que le seigneur et la garde leur donnerons, Rick n'est en rien rassuré et prend la parole :

— Vous êtes sûr de votre coup ? Demande-t-il à Jean, sceptique quant aux intentions de la garde. Car pour le moment, hormis vous et votre clan, les gens que l'on a rencontré, ont tous essayés de s'en prendre à nous. Et pas avec de bonnes intentions.

— Nous n'avons pas le temps pour ça. Contente-toi de me faire confiance. Et puis, j'ai bien l'intention de vous revoir un jour ou l'autre. Je me demande déjà comment vous allez vous en sortir au sein des écuries. Qui sait, vous rejoindrez peut-être même les classes de l'académie.

Kel, qui se laisse porter par les évènements, à la désignation de la chose, voit son intérêt se réveiller :

— On va pouvoir rejoindre une classe de cette académie ? Celle dont vous avez parlé ?

Pour seule réponse, Jean Capodier lui donne un regard complexe et décide de garder le silence face à cette question. Il s'approche ensuite de Pierre :

— En tout cas, si quelqu'un avait tué cet aubergiste, nous ne serions pas dans cette situation. Dit Rick.

— Ne commence pas avec tes idées immorales. Rétorque Kel.

— Et bien ! Avez-vous terminés vos messes basses ? Maintenant vous allez...

La parole du seigneur, toujours à cheval, se voit être coupée par l'action soudaine de Jean. Ce dernier attrape Pierre et le porte sous un bras comme l'on porte un bagage. Il prend ensuite la fuite et détale à toute vitesse.

Le cavalier se trouve pris de court. Ainsi, il met plusieurs secondes avant de réagir. Une personne dans son propre fief, face à lui même, jamais il ne se serait attendu à en voir une prendre pareillement ses jambes à son coup. Les conséquences d'une telle action sont évidentes pour toute la population. Une exposition publique au pilori jusqu'à ce que mort s'ensuive est la seule voie de sortie possible.

Ses esprit repris, le seigneur s'empresse de diriger ses troupes avec vigueur et autorité :

— Et bien, rattrapez les ! Dispersez-vous ! Prévenez le reste de la garde ! Qu'il ferme les portes ! Qu'ils patrouilles sur les murailles ! Qu'ils ne laissent sortir personne ! Rapportez les moi ! Je les veux en vie !

La troupe de gardes s'empresse d'obéir aux ordres et se disperse de part et d'autre de la zone. Ceux qui partent en direction des pas des fuyards ne peuvent s'empêcher de se demander "Mais pourquoi ce seigneur ne prend-il pas la peine de les pourchasser lui même ? Il est après tout le seul muni d'un destrier." Mais ces paroles resteront de simples pensées, sous peur des représailles.

Seul reste dans la zone, face à l'auberge, le seigneur accompagné de deux gardes. L'aubergiste est lui aussi encore là, toujours en pleur. Et face à eux, en plus de l'auberge, les trois jeunes gens suspects attendent patiemment.

Kel remarque que les deux gardes restés sur place, semblent suivre cette personne appelée seigneur de très près.

Le seigneur se calme légèrement, puis finit par reposer son regard sur le trio. Il constate alors que ceux-ci, se sont contentés de rester sur place. Un questionnement, mais aussi un doute, semblent passer fugacement dans son regard :

[abandonné] L'Entre Trois - Tome.1 - Le route à suivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant