Chapitre 77

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Point de vue Haria

On parcourt les couloirs détruits où des corps d'élèves et de mangemorts reposent ici et là. La plupart ont leur corps complètement disloqués et d'autres ne sont plus que des faces sanguinolentes. Certains murs sont en miette et continuent de se désintégrer sous nos yeux. Dans un couloir, je vois Greyback boire le sang de Lavande Brown qui est inerte sur le sol. Hermione lance un sort et il disparaît laissant une Lavande, la gorge en sang. On court jusqu'à la cour intérieure voyant autour les élèves tomber lourdement sur le sol, les yeux ouverts et la bouche entrouverte. On est à deux doigts de se faire tuer par la masse d'un géant mais par réflexe, nous nous baissons juste à temps et continuons notre route. Enfin, nous arrivons sur le ponton où les barques des premières années accostent le jour de la rentrée. Voldemort, Nagini et Severus s'y trouvent, Voldemort est très énervé à tel point qu'il envoie Nagini attaquer Severus. Du sang gicle sur la fenêtre où Severus s'effondre, puis un flop retentit dans la cabane. Nous regardons par la fenêtre et constatons que l'endroit est vide ; il ne reste plus que Severus, agonisant : Voldemort a transplané avec Nagini. On entre dans la petite cabane et prenons conscience de l'étendue des dégâts. Severus possède une dizaine de morsures sur le corps, le venin du serpent s'infiltre dans ses veines petit à petit, le tuant à petits feux. Je me précipite vers lui et pose ma main sur son cou pour arrêter la coulée de sang abondante qui se déverse sur le sol imprégnant ses vêtements.

Severus : Prenez... les... larmes, prenez...les, balbutie-t-il.

Harry : Hermione, un flacon, n'importe quoi ! dit-il pendant qu'Hermione fouille dans son sac à la recherche d'un flacon qu'elle trouve et donne à mon frère.

Harry prend les larmes qui coulent sur le visage de Severus puis referme le flacon qu'il regarde un moment avant d'observer de nouveau notre professeur de potion.

Severus : Vous ressemblez tellement à votre père sauf les yeux, vous les tenez de votre mère, dit-il avant de tourner la tête vers moi. Haria, excuses-moi. Je ne voulais pas mais regardes mes souvenirs et tu comprendras tout. Je veux juste qu'avant de partir, tu me dises que tu me pardonnes.

Haria : Bien sûr que je te pardonne. Si tu as fait cela, c'est qu'il y avait une raison, réponds-je en sentant les larmes coulées sur mon visage.

Severus : Toi aussi, tu ressembles à ton père mais les yeux et le caractère tu les tiens de ta mère... Ta mère pardonnait tout, c'était une femme exceptionnelle et tu lui ressemblais déjà à ton plus jeune âge, dit-il.

Je vois ses yeux rouler sur leurs orbites et ses paupières se fermer puis il pousse son dernier soupir. Je ne m'empêche point de pleurer, Ron s'accroupit à côté de moi et m'aide à me relever lentement. Plus il m'aide, plus mes jambes flanchent. Nous sortons de la cabane et je m'effondre au sol, l'amertume et la haine emplissant mon être entier. Au même moment, Voldemort nous fait parvenir un nouveau message à tous, dans nos esprits.

« Livrez-moi Harry Potter et le nombre de mort en ce jour s'arrêtera là ! Livrez-moi Harry Potter ! ».

Puis la voix s'estompe de nouveau laissant place à un calme infini. La bataille s'est stoppée, je me calme et essuie mes larmes qui ont coulées sur mes joues sales formant une ligne propre. Nous avançons jusqu'à la cour intérieure, tout est détruit. Le sol est craquelé à plusieurs endroits, les murs sont éventrés par des trous béants ; seuls les corps des ennemis sont présents, les corps des élèves morts voltigent vers la Grande Salle où un énorme trou permet d'entrer à l'intérieur. J'entre par ce grand trou et vois des centaines de corps allongés sur le sol. Certains sont cachés par des draps et d'autres sont à la vue de tous. Tous ses élèves morts par ma faute et celle d'Harry. Si nous étions mort cette nuit-là, il y a 16 ans, rien de tout cela ne serait arrivé. 

Une Dernière Chance (DRAIA) : Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant