Chapitre 82

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Point de vue Drago

Une semaine a passé depuis notre sortie libre des procès. Ma mère et moi sommes obligés de vivre dans le manoir, dans ce manoir où tant de choses se sont passées. Ma chère mère m'a promis de trouver un nouvel endroit au plus vite et je crois que je ne la remercierai jamais assez pour cela. Comme promis Haria nous aide énormément, elle aide d'ailleurs ma mère dans ses recherches. En attendant, elle s'est amusée à redécorer la maison de fond en comble. Mais vraiment de fond en comble : rien n'est comme avant, tout est fait de couleur gaie et la cave n'est plus qu'un sombre et lointain souvenir car elle en a détruit l'accès. Je ne l'ai jamais vu aussi heureuse que quand elle arrangeait le manoir. Depuis notre sortie d'enfer, ma mère traite les elfes de maisons avec énormément de respect, comme s'ils étaient de notre famille et j'avoue que ce n'est pas pour me déplaire même si j'ai toujours un peu de mal pour ma part. Elle cuisine comme les moldus à présent, elle retrouve une joie de vivre que je ne lui ai connue qu'à une époque : avant la mort d'Ether. Moi, je passe mes journées dehors dans mon jardin, plus précisément sur le terrain de Quidditch. Mes amis viennent souvent accompagné de leurs parents. Nous parlons énormément elle et moi, de tout et rien mais surtout d'elle. Surtout, quand elle me fait de petits commentaires comme « Je serais une grand-mère gâteuse » ou encore « Comment cela avance avec Haria ? Tu as de nouveau son coeur » ou bien « Vos enfants seront magnifiques ». Elle s'imagine déjà grand-mère. Souvent, ses discussions finissent sur des soupirs de frustrations de ma part et un sourire coquin de ma mère. D'habitude, les mères ne devraient pas empêcher leurs enfants d'avoir des relations sexuels ? 

La question de son amnésie effacée me taraude toujours autant. Aucune formule ne peut annuler ce sortilège alors comment ? Je ne lui ai pas reparlé depuis les procès mais je sais qu'elle vit avec Teddy Lupin, le fils de Remus et Nymphadora, ma cousine maternelle. 

Ma mère en bonne fée a également changé mon dressing. Mais vraiment changé. Plus un seul vêtement noir, ni de complet. Des pulls, des jeans, des tee-shirts, des chaussures, etc. et de couleurs différentes : gris, blanc, bleu, kaki, etc. Mon coeur a raté un battement quand après mon tour de Quidditch et une bonne douche, je me suis retrouvé face à ça. J'ai même cru m'être trompé de dressing mais non. Je suis plutôt content de ne plus porter uniquement du noir même si cette couleur me manque un peu. Mais pas autant que mon âme-soeur. 

31 juillet. Anniversaire des jumeaux Potter. Ce matin-là, je me lève de bonne humeur mais assez tardivement. Hier soir, j'ai écrit une lettre d'anniversaire à Haria et je lui ai envoyé mais les mots ne me venaient pas alors j'ai mis des heures à l'écrire et je me suis couché vers les cinq heures du matin. J'ai aussi écrit une lettre à Harry car malgré tout, avant qu'on ne lui efface la mémoire, on s'entendait assez bien. Je m'empare de mon balai après m'être mis en tenue. Je descends en vitesse, attrape un pancake en embrassant la joue de ma mère, et rejoins mes amis sur le terrain. Partie de Quidditch même si nos pensées, à tous, sont tournés vers nos amis les lions. La journée passe plutôt rapidement. Comme tous les soirs, je rejoins ma mère dans le salon pour une partie d'échec version sorcier que je gagne à chaque fois. Je me lève, le sourire aux lèvres et monte dans ma chambre après avoir souhaité une bonne nuit à ma mère. Allongé dans mon lit, les bras sous ma tête, l'esprit divaguant vers la seule et unique femme de ma vie, je vois une ombre passé devant mes yeux. Je me redresse vivement et tourne la tête vers la deuxième place de mon lit double pour y trouver une chouette blanche comme la neige : la chouette d'Haria. Elle me laisse la lettre qui était dans son bec, frotte sa tête contre ma joue m'arrachant un léger sourire et part sans demander autre chose. Je m'empare de la lettre et regarde la fine, magnifique écriture d'Haria avant de l'ouvrir. Une douce et délicieuse odeur en sort, son parfum. Je prends le papier et commence la lecture de sa réponse.

Une Dernière Chance (DRAIA) : Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant