Point de vue Haria
Les vacances ont enfin commencé et cela fait quelques semaines seulement que je suis sortie du coma. Je ne me souviens de rien, absolument rien. Pourtant, on m'a expliqué ce que j'ai fait, c'est-à-dire retourner la Grande Salle mais dans leur récit, je ne me reconnais pas. Jamais, je ne me serais énervée comme ça, effondrée oui je l'aurais été d'ailleurs je le suis toujours mais violente jamais. La tristesse m'aurait clouée au sol et c'est tout. Encore aujourd'hui, j'ai du mal à me lever le matin mais j'apprends à vivre avec la douleur qui est au jour d'aujourd'hui présent dans mon être entier. La mort de mon parrain a fait que je vis seule au manoir Dumbledore. Je reçois des visites régulières de Minerva et des autres professeurs, excepté Severus qui a ce moment précis a des explications à me donner et surtout j'ai besoin de son soutien. Après plusieurs jours à me cacher le secret, Minerva a fini par m'avouer que cet état dans lequel je m'étais mis est dû au contact de ma peau avec un collier ensorcelé, le fameux collier de la boule de cristal. Elle me demande tous les jours comment j'ai fais pour me le procurer mais un trou noir remplace mes mots. Des lettres de tous mes amis me permettent un contact avec l'extérieur. Je ne suis pas sortie du manoir pendant les deux premières semaines à cause de mon souci respiratoire qui s'est éternisé sur trois semaines au lieu de deux et des Aurors sont postés en permanence devant mes portes. Je me suis enfin débarrassée de mon appareil respiratoire et je compte en profiter pour voir mes amis. Lors de ma deuxième semaine de vacances, j'ai eu la visite des enfants de Voldemort qui sont plus soudés que jamais et ils sont restés dormir pendant 2-3 jours. J'ai eu aussi la visite de Fred, tous les jours jusqu'à ce que je puisse sortir du manoir Dumbledore. A vrai dire, Fred et moi nous sommes énormément proches, c'est lui qui vient me chercher quand je suis invitée au Terrier. Le Terrier est la maison des Weasleys, ce n'est pas un manoir mais cet endroit est magnifique, bien plus qu'un manoir. A quelques pas de l'entrée, la porte s'ouvre à la volée et Ginny me saute au cou.
Ginny : Oh Haria que je suis contente de te voir ! me dit-elle en me serrant de plus en plus fort.
Haria : Moi aussi Ginny, je suis contente mais est-ce que tu pourrais me serrer moins fort, j'aimerai éviter de me trimballer à nouveau un appareil respiratoire, réponds-je en rigolant.
Ginny : Oh désolé mais je t'en prie entre, on n'attendait plus que toi ! déclare-t-elle en m'indiquant l'entrée. Ca fait du bien de t'entendre de nouveau rire.
Elle s'accroche à mon bras et on entre, toute la famille Weasley avec Charlie et sa femme Loane, Bill et Fleur nous y attendent. Monsieur Weasley discute paisiblement avec ses plus vieux fils Charlie et Bill, Loane et Fleur parlent bébé, Ron aide sa mère à faire la cuisine avec George, enfin ils font plus les imbéciles qu'autre chose. Je souris face à ce bonheur familial.
Molly : Haria, je suis heureuse de te voir parmi nous, me dit-elle en me serrant dans ses bras.
Haria : Merci de m'avoir invitée à dîner madame Weasley.
Molly : Haria je t'ai déjà dit... commence-t-elle.
Haria : Désolé Molly, me corrigeais-je.
Elle me sourit et retourne à ses fourneaux. Le reste de la famille vient m'embrasser et Fred m'invite à m'asseoir sur le canapé. Le dîner se passe merveilleusement bien, on apprend que Loane est enceinte ce qui ravit toute l'assemblée, Charlie ne le savait pas et quand il l'apprend, il embrasse sa femme avec passion devant tout le monde sans gêne et nous applaudissons. Fleur me demande d'être sa demoiselle d'honneur lors de son mariage avec Bill avant la rentrée, chose que j'accepte volontiers. Charlie et Loane transplanent chez eux vers une heure du matin, Bill et Fleur partent quelques minutes plus tard. Je pars prendre l'air et Fred vient me tenir compagnie.
Fred : Charlie et Bill t'ont adoré comme avant. Tu es toujours leur petite princesse rebelle, me dit-il en rigolant. Ca leur a fait du bien de te revoir après toutes ses années.
Haria : Tant mieux, moi aussi je suis contente de les avoir revu. Ils sont toujours aussi sympa qu'avant, réponds-je sentant le rouge me monter aux joues.
Fred : Et moi, je suis sympa ? me demande-t-il en s'arrêtant.
Haria : Toi, tu l'es aussi, réponds-je en m'arrêtant à mon tour face à lui.
Plus grand que moi d'une tête, il s'approche un peu plus de moi et me prend les mains. Je sais depuis quelques temps que je ressens quelque chose de différent à son égard. Je ne sais pas si c'est de l'amour car je n'ai jamais été amoureuse mais je ne compte pas le laisser filer si c'est bien ce que je ressens.
Fred : Je suis juste sympa ? me demande-t-il le regard soudain très curieux.
Haria : Tu es malin, attentionné, prévenant et j'aime bien être avec toi, dis-je en le regardant dans les yeux sans me démonter.
Il plonge son regard dans le mien et approche son visage du mien ; doucement, nos lèvres se frôlent puis enfin elles entrent en contact. Je place mes mains derrière sa nuque pour l'approcher un peu plus de moi et il entoure ma taille de ses bras. Des cris résonnent dans la nuit nous stoppant.
Ginny : Je te l'avais dit Ron. Je savais qu'Haria et Fred allaient se mettre ensemble.
Ron : C'est bon. Voilà tes cinq Gallions et merci Haria, tu aurais pu attendre deux jours de plus ! crie-t-il avant de faire rire Ginny.
Je ris et pars dans la direction du Terrier, main dans la main avec Fred. Nous buvons une tisane et je transplane pour chez moi vers deux heures et demi du matin. J'entre et referme la porte sur laquelle je me laisse glisser. Je touche mes lèvres en repensant au baiser de tout à l'heure et je me surprends à ne pas l'avoir apprécié. Je ne sais pas d'où me vient cette sensation mais c'est comme-ci, mes lèvres appartiennent à quelqu'un d'autre. Je n'ai embrassé que peu de garçon dans ma vie et pourtant avec aucun, je n'ai pu ressentir ce que j'essaie tant bien que mal de me remémorer. Je n'ai pas sentis de chaleur dans le bas de mon ventre, je n'ai pas senti... pourquoi diable le mot ne me vient-il pas ? J'ai l'impression d'avoir plus qu'un trou noir, j'ai cette impression qu'il me manque des moments très importants dans ma vie comme ma première fois par exemple, je me souviens l'avoir faite mais je n'arrive pas à me souvenir avec qui. Je me frotte le poignet droit, à l'endroit où se trouve ma tâche de naissance comme-ci cela est instinctif. Je me relève et pars me coucher en chassant toutes ses drôles d'impressions de mon esprit. Durant le reste des vacances, je vagabonde entre l'Ordre, la paperasse du manoir Dumbledore, l'écriture de mes lettres pour mes amis, la lecture de leur réponse, les préparatifs de ma future année scolaire et les soirées sont réservées à Fred. Plus les jours passent, plus nous sommes inséparables mais moins je ressens des choses pourtant normal dans un couple. Sous l'influence de Fred, George me propose de continuer à travailler pour eux les week-ends ce que j'accepte bien entendu. La rentrée est dans quelques jours à présent, Harry est coincé chez les Dursley car les mangemorts surveillent la maison attendant une occasion pour agir. Quant à moi, le manoir Dumbledore est encerclé par les mangemorts depuis qu'ils ont su où je vis et maintenant j'habite au Terrier, Molly m'a évidemment accueillie les bras ouverts et je dors dans la chambre la plus haute toute seule. Ce jour-là, on passe la journée entière à élaborer le plan pour ramener Harry au Terrier, le Polynectar est fin prêt après un mois d'attente. Hermione nous retrouve là-bas tout comme le reste de l'Ordre, quant à moi j'ai des choses à régler et je me joindrai à eux plus tard en les rejoignant sur place. Malheureusement, mes « choses à régler » ne se sont pas passées comme prévue mais alors pas du tout.
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Une Dernière Chance (DRAIA) : Harry Potter
FanfictionElle a survécu au sort de la mort lancé par Lord Voldemort alors qu'elle n'était qu'un bébé d'un an à peine. Cette terrible nuit fut gravée dans les mémoires du peuple sorcier mais également sur le poignet de cette jeune et innocente enfant. Elle s'...