Chapitre 10

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~ Calypsa ~

Zacharya ouvre la porte, me laissant passer devant lui.
J'admire l'intérieur aux tons colorés, des aquarelles accrochées aux murs.

— Tu dois vouloir te laver ? Si tu veux, après, nous pourrons discuter un peu.

Il me sourit, et cela suffit à me donner de quoi répondre.

— J'aimerai beaucoup qu'on discute, oui.

Il me montre une petite pièce dans l'angle.

— La salle de bain est là, il me semble qu'ils ont mis tes sac dans la chambre, ici.

Il me dirige vers l'opposé de la salle de bain et entre dans ce qui est la chambre, et je le suis. Plusieurs sacs se trouvent là, et je cherche celui que j'avais préparé pour la nuit. Ça m'éviterait de devoir fouiller dans chaque valise pour trouver ce dont j'ai besoin. Puis on ressort, et je me rends dans la salle d'eau.
Une fois la porte fermée, je souris.

Zacharya est vraiment... gentil. Même si contrairement à mon amie, j'ai moins d'aprioris sur les loups, cela n'empêche que j'étais malgré tout un peu inquiète. J'aurai pu tomber sur quelqu'un d'horrible. Mais lui ne le semble pas.

Je me dépêche de me doucher, avant d'enfiler une chemise de nuit vert pâle, et ma robe de chambre blanche. J'enroule mes cheveux mouillés en chignon, le rouge de ces derniers contraste avec ma peau, plus pâle que d'habitude. Avec la semaine qui vient de passer, j'ai eu peu de temps pour aller voler et nager, et cela commence à se faire ressentir. Je suis plus résistante que Néréa, qui a été obligé de faire des pauses dans notre planning chargé pour aller se ressourcer, sous bonne garde, évidemment.

Je soupire en resserrant la ceinture de ma robe de chambre, puis ouvre la porte. Tout d'abord, je ne vois pas Zacharya, puis j'entends du bruit dans la cuisine, et je contourne le mur pour le trouver assis sur un tabouret se trouvant autour de l'îlot central. Une bouteille de champagne et deux coupes sont sorties, ainsi que quelques petits fours et autres gâteaux apéritifs. Je glousse en voyant tout ça, et il se retourne, surpris. Il n'avait pas dû m'entendre sortir.

Il me regarde, et son expression devient joyeuse.

— Je me disais que c'était mieux avec tout ça pour discuter. Et puis, parler, ça peut ouvrir l'appétit !

Je ne peux empêcher un petit rire de quitter mes lèvres, et son sourire s'agrandit. Je m'assieds à ses côtés, et il nous sert un verre chacun. Je bois une gorgée, et le liquide pétillant me fait du bien.

— Parle moi de toi, me demande-t-il, les yeux brillants. De la vie dans ton peuple. J'ai toujours voulu en découvrir plus sur vous.

Je ris, un peu gênée. Cela fait bizarre de devoir parler de soi, je n'ai pas vraiment l'habitude de discuter de ma vie.

— Eh bien... je ne sais même pas par où commencer, m'exclamai-je, un peu embarrassée.

— Pourquoi pas par le début ? Comment ça se passe, chez vous ? Je sais que vous vous occupez des gens de votre village, mais comment les aidez-vous?

Ça, c'est le genre de questions auxquelles je peux répondre facilement.

— Nous aidons les villageois avec leurs récoltes, mais aussi quand ils ont des problèmes qu'ils ne peuvent régler facilement. Par exemple, la semaine dernière, monsieur et madame Jiarz avaient eu des problèmes avec leur maison, un des murs était endommagé ainsi que le toit, à cause d'un arbre qui était tombé dans la nuit. Du coup, nous les avons aidés à réparer les dégâts rapidement, pouvant voler, c'est plus simple, et moins dangereux pour eux. Il y a aussi la classe de Minali Jor, qu'on a amené explorer une grotte, avec Loumeria. Les enfants étaient tout excités de leur visite ! Ils avaient des étoiles dans les yeux, quand nous les avons ramenés.

Aily'Sëen : le pacteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant