Je clignai des yeux plusieurs fois avant de me décider à les ouvrir complètement. J'étais couchée, sur une fine couche d'eau. Je m'assis et remarquai que mon dos était totalement sec alors que j'étais bel et bien sûr de l'eau. Je me levai complètement. L'environnement dans lequel je me trouvais était totalement noir, seul au dessus de moi était éclairé. Je me regardai dans le reflet du liquide et vis en moi une très jeune fille. Je relèvai la tête et aperçus des escaliers blancs écarlates. C'était, à eux seuls, une source de lumière. Mais ils étaient bien trop long pour voir où ils menaient. Je m'avançai devant la première marche, hésitante. Je levai mon pied et le mis sur cette dernière avant d'entendre la vieille voix de cette homme :
«Numéro Huit!?»
Je m'arrêtai soudainement dans mes gestes et relevai rapidement la tête. Personne n'était avec moi pour tant. Après avoir reculer légèrement des escaliers, la voix reprit, accompagné d'un faible écho :
«Retournez vous. j'éxecutai, en imaginant qu'il s'adressait à moi, et vit, à mon grand étonnement, un groupe de sept enfants de mon âge, tous attaché par une corde au niveau des hanches en train de me fixer. Voici vos compagnons de route, vos camarades du champ de bataille. Vous ne devez en aucun cas vous en séparer. Compris ?»
Je baissai mes yeux au niveau de mon bassin et vis la même corde qui était relié aux enfants. Je regardais de nouveau le petit groupe enfantin. Il y avait deux filles et cinq garçons. Chacun était à sa place. Le premier était blond aux yeux verts. Le second ressemblait fortement à un espagnol ou un mexicain, il était brun aux yeux noirs. Le troisième avait de long cils, il était brun aux yeux bleus-verts. Le quatrième était plus bronzé que le troisième mais avait aussi les cheveux bruns et les yeux verts. Et le dernier était certainement un asiatique. Pour les filles, la première était matte de peau aux cheveux bouclés et brun. La deuxième était clair de peau, brune aux yeux bruns. Aucun de leur visage n'exprimait de sentiments ou d'émotions, ne traduisait aucune pensée. Le blond s'approcha de moi, puis le second et ainsi de suite. Chacun commencèrent à gravir les escaliers à la file indienne. Lorsque chacun fut sur une marche, ils me regardèrent et firent mine de m'attendre. Alors je m'avançai de nouveau vers les escaliers, comme si je n'avais pas le choix, et montait de mes deux pieds, la première marche d'escalier. Je regardais derrière moi et découvris avec surprise que le sol recouvert d'eau était maintenant remplacer par un vide profond. Je sentis la corde me tirer en avant et nous prîmes la route.
Dans cette environnement, le temps est inconnu. Je ne savais plus depuis combien de temps nous montions, mais nous avions déjà atteint la pré-adolescence. Pourtant, aucune fatigue ne se manifestait en moi, je marchais, tout simplement. Sur notre ascension, nous avions croisé la route de deux jeunes gens, un garçon et une fille. Et sans qu'ils n'avaient à ouvrir la bouche, leur noms avaient résonnés dans l'ombre. Ainsi, je pouvais reconnaître Cash et Mélanie si jamais nous les recroisions. Et c'est ce qu'il se passa.
Alors que mes “compagnons de route” continuaient leur marche, un chemin s'illumina sur ma droite pour montrer une parcelle, aussi blanche que nos escaliers, où se trouvaient les deux que nous avions rencontrés. Et la même force qui me poussa à gravir cette première marche, me poussa à emprunter ce chemin. La corde eu comme un mouvement d'élasticité et je pus aller aussi loin que je le voulais. J'arrivais devant le jeune garçon, devant Cash, et j'entendis de sa part:
«Tessa...»
L'écho parcourut tout mon être et il pointa du doigt nos escaliers. Tout mon groupe c'était arrêté et je remarquai qu'il n'était pas complet. Je revins vers eux et remarquai que celui qui n'était plus là était le brun aux yeux verts. Je sentis précipitamment un mélange de rage, de chagrin, de désespoir et de peine venir en moi et ne faire qu'augmenter. Des torrents de larmes sortirent de mes yeux mais je restais silencieuse. Dans mes mains apparut un bout de verre. Et sans réfléchir, je remontai mes manches et l'approchai de mon poignet gauche. Je plantai profondément dans ma chair et tranchai doucement en ressentant toute la douleur. Puis je passais lentement à l'autre et tranchai de nouveau. Je me retenai de crier en me mordant les lèvres. Les tâches de mon sang blâmaient vulgairement le blanc cristallin des escaliers. Et je décidais de m'asseoir. J'essayais de lutter mais je n'en n'avais pas l'envie. Je commençais à cligner des yeux et j'eu comme un sentiment de déjà vu, cette endroit me semblait soudainement familier. L'asiatique arriva vers moi, aucune émotion particulière sur son visage, et entoura mes poignets de bandages avant de me relever et de repartir en ignorant ce qui c'était passé. Je regardais une dernière fois les marches salies par mon sang et j'entendis brusquement :
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{Tome 2} October the 1st 1989. /☂️Umbrella Academy Fanfiction☂️\
FanfictionLe 1er Octobre 1989, à la même heure, 43 bébés naissent d'une façon inexplicable de 43 femmes qui n'étaient pas enceinte. Sir Reginald Hargreeves, un industriel milliardaire, adopte 8 de ces enfants et crée l'Umbrella Academy. Mais ça, il me semble...