{Tome 2} October the 1st 1989. /☂️Umbrella Academy Fanfiction☂️\

~4~

«La belle au bois dormant se réveille enfin.»

Ces mots furent les premiers que j'entendis à mon éveil. J'avais reconnu le sarcasme sec et froid de Diego, avant même d'avoir ressentis la douleur intense de mon crâne. Je gémis légèrement et me massai le front:

«Tu devrais aller te nettoyer le visage, et tes idées au passage.»

Je l'entendis s'en aller pendant que je continuais le massage de ma boîte crânienne. Cinq se téléporta devant moi, à ma plus grande surprise, et me tendit un café. Voyant que je ne réagissais pas à son geste de bonté, il s'assit à mes côtés et je me laissai tomber sur ses cuisses. Il semblait pensif, et c'était dans ces moments là où je regrettai le fait que mon pouvoir ne soit pas la télépathie. Il sembla avoir remarqué mon test de voir dans ses pensées car il me dit:

« Je n'arrive toujours pas à cerner pourquoi, mais surtout comment Papa avait su que l'apocalypse allait avoir lieu... Et si-
- Cinq? il s'arrêta soudainement et me regarda dans les yeux, alors que je jouais avec ses cheveux. Tu ne t'es jamais demandé comment aurait pu être ta vie si Reginald ne nous aurait pas adopté ? Tu ne t'es jamais demandé, comment ça aurait été si tu n'avais jamais eu tes pouvoirs ? Tu... Tu ne t'es jamais demandé... Qui sont tes parents biologiques...? il sembla perdu, comme s'il n'avait pas compris.
- Ce ne sont pas des questions que j'ai soulevé... À vrai dire, si nos mères nous ont vendus à ce fou furieux, c'est qu'elles ne méritaient de nous avoir. Alors, je me dis que je suis mieux à l'Académie. On avait tous... il s'arrêta pour réfléchir.»

La fin n'arriva jamais. Il était dans son raisonnement et moi dans le mien. J'aimerais vraiment rencontrer cette femme qui m'a donné la vie. Même si cela était contre son gré. En même temps, donner la vie alors que nous n'étions pas enceinte peut faire peur.
La notion de mère m'attrista. Raphaël me manquait tellement. Je posais ma main sur mon ventre et je sentis celle de Cinq se poser sur la mienne:

« J'ai peut-être, une théorie.
- Explique... lançai-je sans vraiment m'intéresser.
- Les seuls personnes, que je connaisse, ayant eu des informations sur le futur font partis de la commission. Papa devait en faire partie.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Lorsqu'il a appris l'existence de l'apocalypse, il aurait donc décidé de quitter la commission et de les contrer avec une équipe d'enfants surnaturellement doué et doté de capacités hors du commun. Ce qui explique sa parano, il craignait que la Commission ne vienne s'en prendre à lui. Puis, il découvre que les pouvoirs de Vanya sont ceux qui détruiront le monde et créeront l'apocalypse, donc ils la condamne à ne plus les utiliser.»

Je soufflai en fermant les yeux. Comment arrivait-il à réfléchir autant ?:

«Cinq, ce que tu me racontes n'a pour moi que peu de sens. Donc, s'il te plaît, exprime toi mieux...
- Tu n'as pas besoin de comprendre. Repose toi, j'ai besoin de toute ton intelligence, pas de ton mal de crâne.
- Cinq...?»

Il tourna son visage vers moi et me regarda. Je continuais de fixer le plafond, une main posée sur mon front. Je soufflai, ma mâchoire tremblente, comme si j'allais pleurer :

«Je... Je suis si désolée...
- Pourquoi ?
- Pour ce que je t'ai dit, hier. Quand je t'ai dit que je te haïssais. Sache que-
- Ne t'en fais pas. Je sais que c'est faux. Et, je comprendrais de toute façon que tu m'en veuilles.
- Pourquoi est-ce que je t'en voudrais ? demandai-je en me redressant enfin.»

Il ne répondit et se contenta de se lever, pour se mettre devant moi. Il me tendit sa main comme pour m'inviter à la prendre. Je l'attrapai et il me leva tout en nous téléportant.

Nous arrivions dans un endroit calme et paisible.  Ses doigts entrelaçaient les miens alors que mes yeux découvraient ce nouvel environnement. Nous étions dans un parc. Je réussissais à entendre le bruit de l'eau coulé, il devait y avoir une fontaine. Les arbres recouvrait le sentier où nous étions, seul les rayons du soleil parvenait à pénétrer ce bouclier de feuille. Je sentis soudainement Cinq qui commençait à me faire vasciller de gauche à droite. Après quelques instants, il me fit tourner sur moi-même et colla mon dos à son torse. Il m'enroula de ses bras et posa sa tête sur mon épaule :

«À quoi penses-tu Tessa?
- À rien...»

Il m'éloigne légèrement, me fait tourner de nouveau et colle nos bustes l'un à l'autre:

«Pourquoi te restreint tu as me parler?
- Je n'ai juste rien à dire...
- Je ne te crois pas.»

Il pose sa main sur ma joue et je détourne rapidement mon regard:

«Tu ne vas pas bien, je le sais Tessa. Alors parle moi, au lieu de garder ça pour toi.»

Je décide de me projeter dans ses bras alors qu'il continue à nous faire danser :

«Je me sens... Vide, Cinq... Je me sens meurtri... Je ne peux plus supporter ça. D'abord toi, ensuite Ben, puis Raphaël et enfin Vanya... Je ne veux causé de telle souffrance... avouai-je en laissant couler une larme alors qu'une boule se formait dans ma gorge.
- Ce n'est en aucun cas de ta faute. Tu n'as rien à te reprocher, pour aucun d'entre nous. Ben, Vanya et moi avons fait notre choix. Ce n'est en aucun cas le meilleur, mais ce fut le nôtre.
- Et Raphaël alors...? Il n'a rien demandé... Mon fils, n'a rien demandé. Ce n'était qu'un enfant quand ils me l'ont enlevé.»

Il ne me répondit pas et me caressa.

«Tu ressens cette douleur ? Ce sentiment d'impuissance ? lui demandai-je sans le regarder. Tu ne trouves pas que la vie n'est faite que pour nous faire souffrir ?»

Je le sentis prendre une grande inspiration et une des ses larmes tomba sur ma joue. Je n'osai pas le regarder. Je connaissais Cinq, il n'aimait pas montrer ses faiblesses. Il souffla:

«La vie nous réserve parfois de grandes souffrances... Mais chacune de ces expériences nous aide à grandir. Il faut... Il faut donc juste apprendre à... À en tirer du positif.»

Il m'embrassa le haut du front, puis les lèvres, et il resserra notre étreinte. Je le sentis nous téléporter de nouveau et il me laissa seule, au milieu de notre planque.

Tirer du positif... Quel genre de positif  peut-on tirer de la mort d'un proche?