Le Prince et la Pâtissière [Terminée]

Chapitre 7 : Complicité inavouable

Équipés, nous nous retrouvions devant le salon. Nous étions sortit du château et avions traversé le parc en silence, j'en profitais pour m'imprégner des lieux, l'hiver était bien présent.

La neige recouvrait partiellement les pelouses, les arbres et même la fontaine représentant une amphore géante, située en plein milieu du parc avait été éteinte pour la saison. Le froid fouettait délicatement nos joues jusqu'à ce que nous arrivions devant l'entrée d'une impressionnante serre.

L'endroit était tout bonnement magnifique, le dôme en verre qui surplombait la serre, renvoyait la lumière d'un soleil plus que présent aujourd'hui, pour réchauffer, les somptueuses fleurs aussi belles que rare qu'elle contenait. Je souriais en admirant l'ensemble, décidément ce château regorgeait de joyaux.

- C'est ici ! Dit-il en m'ouvrant la porte de la serre.

- Vous aviez raison, j'adore cet endroit. Dis-je en admirant une orchidée jaune de Madagascar, transportée dès le premier pas, dans un autre univers que j'affectionnais particulièrement.

- J'ai repensé à notre ballade près de chez vous et je me suis dit que vous vous sentiriez plus inspiré au milieu de la nature, mais il fait un peu froid pour s'installer dans le parc, alors j'ai pensé à la serre.

- Merci, cet endroit est parfait. Dis-je simplement en souriant. Est-ce que je peux vous faire une ébauche du gâteau pendant que je vous pose mes questions ?

- Bien sûr, je vous écoute ! Installons nous ici. Dit-il en me présentant un banc situé entre les plantes exotiques et la roseraie.

Nous nous installâmes et je sortis mon bloc de dessin et mes crayons de couleurs tout en priant, pour que l'inspiration vienne au fil de notre discussion.

- Déjà, comment vous êtes-vous rencontrez avec la Duchesse Anna ? L'interrogeais-je en commençant à dessiner la base de mon gâteau.

- C'est assez simple...Dit-il en se raclant la gorge presque gênée. J'aimerais vous dire que ça a été un coup de foudre mais ce n'est pas le cas. Anna m'est promise depuis que nous sommes nés. Politiquement parlant c'était la meilleure chose à faire. Mes parents voyaient en la famille d'Anna une source de richesse inépuisable permettant au royaume de rester prospère. M'expliqua t-il les yeux rivés sur les roses de la serre.

- Pourtant sur le tableau, vos parents semblaient très amoureux, je ne comprends pas ? Comment ont-ils pu vous imposer le choix de votre femme ? Demandais-je intriguée.

- En réalité au moment où cela s'est décidé, le royaume allait très mal et mes parents refusaient qu'une personne mal attentionnée, monte sur le trône est détruise la beauté de notre pays avec son envie de pouvoir. Alors ils ont trouvé un compromis avec le pays voisin dans lequel vivait un grand seigneur dont les richesses auraient pu sauver tout un peuple. Il a accepté de nous entretenir et continue de le faire depuis la signature de l'acte en échange de quoi, je devrais épouser sa fille avant de devenir roi. Raconta-t-il posément le regard toujours fixé sur les roses blanches.

- Alors vous sacrifiez votre cœur, pour votre peuple, il s'agit d'un mariage de convenance. J'admire votre sens du service et votre bienveillance. Le royaume va-t-il s'il mal aujourd'hui ? Vous connait-elle vraiment ? Pardonnez mon indiscrétion, je n'aurais pas dû. Dis-je honteuse après m'être rendue compte que je m'étais emballée.

- Vous essayez de comprendre, je ne peux pas vous en vouloir. C'est un sujet complexe. Le royaume est prospère, et j'ai même tenté de demander il y a quelques temps l'arrêté des traites, qu'il nous verse depuis tant d'année mais il n'a rien voulu savoir, tout ce qu'il veut c'est voir sa fille monter sur le trône. En réalité je me suis toujours refusais à un mariage de cette envergure, j'avais demandé à mes parents de ratifier l'acte, mais ils sont décédés avant de pouvoir le faire. Les actes de ce genre ne peuvent être ratifié que par un roi et je dois l'épouser si je veux devenir roi. Vous allez me dire que c'est absurde et vous aurez raison. Soupira t-il en posant ses yeux sur mon dessin.