Le Prince et la Pâtissière [Terminée]

Chapitre 28 : Une robe, un espoir ?

[Point de vue de Léna]

Une semaine plus tard...

J'étais arrivée dans cette incroyable famille jeudi dernier, et cela faisait exactement sept jours que j'avais quitté le château. C'était un jeudi, après la journée magique que j'avais passé en compagnie des enfants, le mercredi. Il ne restait plus que deux jours avant le fameux bal de noël organisé par le prince, et trois jours avant le mariage royale. Plus la date fatidique approchait, plus je souffrais d'avoir été éloignée, si longtemps de Colin. J'essayais de ne pas trop penser à son invitation, car je n'avais toujours pas décidé, si j'allais m'y rendre. J'avais peur de souffrir encore plus, si je devais voir la Duchesse Anna à son bras.

J'avais pourtant passé une semaine incroyable avec Mélodie et Lilou, deux bouts de femmes formidables. Nous étions allées au zoo, je leur avais confectionnés des gâteaux et donnais des recettes, pour qu'elles puissent en réaliser quand je ne serais plus là. On avait bien rigolé et cela me changeait amplement les idées. Nous en avions même profité pour décorer toutes la maison et le sapin, afin d'être prêt pour le grand jour de noël. Le papa de Lilou devait rentrer demain, alors nous nous étions appliquées à lui préparer une fête de bienvenue. 

Alors que je mettais de la ganache sur mon énième cupcake destiné à la fête du papa de Lilou, en compagnie de Mélodie, la sonnerie de la porte d'entrée se mit à retentirent. Je me tournais vers mon amie, surprise. Nous n'attendions personne, enfin c'est ce que je croyais ?

- Tu attends quelqu'un ? Lui demandais-je intriguée.

- Non, pas que je sache ! Attend je vais aller ouvrir ! S'exclama t-elle en essuyant ses mains sur son tablier, avant de se rendre à la porte d'entrée. 

Je continuais de pâtisser, lorsque je reconnue la voix qui discutait maintenant avec mon amie. Que faisait-elle ici, après tout ce temps ? Je décidais d'aller les voir. J'imitais mon amie et m'essuya les mains sur mon tablier, avant de les rejoindre. 

- Bonjour Maria, est-ce que tout va bien ? Demandais-je avec étonnement. 

- Maria avait quelque chose pour toi, je vous laisse parler toutes les deux. A tout de suite. Répondis Mélodie avec un immense sourire, avant de se rediriger vers la cuisine pour nous laisser plus d'intimité.

Bon sang mais que me cachait-elle qui l'a rendait si joyeuse ? Je lui adressais un sourire en acquiesçant avant de me tourner vers Maria. 

- Bonjour Léna, je suis ravie de te revoir. Je voulais m'assurer que tu allais bien et je me demandais, si tu avais pris une décision pour le bal ? Me demanda t-elle innocemment. 

- C'est Colin qui vous envoi ? Demandais-je sur la défensive, un brin irrité. 

- Oh non Léna... Il voulait te faire parvenir ce cadeau par coursier, mais j'ai pris l'initiative de vous l'apporter en personne. Vous nous manquez au château et je voulais être sûr que le moral était bon. S'excusa t-elle en me voyant me fermer. 

- Maria, c'est adorable de vous en souciez, mais je ne suis pas sûr d'y aller. Je n'ai plus envie de souffrir et puis je vais bientôt pouvoir repartir. Vous comprenez ? 

- Je comprends... Mais tu sais...Enfin si tu changes d'avis, prends ceci. Dit-elle en me tendant une énorme boite rectangulaire.

Je pris le paquet l'ouvrit en silence et admira l'imposante robe qui dormait joliment dans la boite. Ma main frôla le tissu d'une qualité incroyable. Le rouge flamboyant allait mettre parfaitement mon teint pâle en valeur, mais surtout les fleurs brodées et incrustées à la main rendait le tout incroyablement magnifique. Mes yeux brillaient quand mon cœur, lui se serrait, à quoi bon garder de l'espoir quand il n'y en a plus. Et pourquoi Colin continuait-il de faire tout ça, alors que c'était maintenant terminé ? 

- Merci mais c'est trop je.... Je ne peux pas accepter ! Lançais-je en redonnant la boite à Maria. 

- Bien sûr que si tu peux ! S'exclama-t-elle en me coupant et en repoussant la boite. Cette robe est faite sur-mesure. Personne d'autres que vous, ne pourra la porter. 

- Comment est-ce possible ? M'étonnais-je.

- J'ai le compas dans l'œil mon enfant et je te rappelle que j'ai lavé ton linge. Souria t-elle malicieusement.

Je ne put m'empêcher de rire face à sa remarque, Maria était tout bonnement incroyable.

- Je t'en prie, lis la carte et donne-lui une chance ma belle. Vous le méritez tous les deux. Me supplia t-elle du regard.

Une chance ? Mais une chance de quoi ? Maria perdait-elle complètement la tête ? Si elle croyait que j'allais débarquer au bal pour tout gâcher c'était peine perdue. Je n'étais pas comme ça. 

- Je... Mais enfin...

- Si tu te décides à venir, préviens moi et je préviendrais Albert, qui passera te prendre vers Dix neuf heures trente. D'accord ?

- Bien j'y réfléchirai, mais Maria je n'ai pris encore aucune décision. Lui rappelais-je sérieusement. 

Sur ces mots Maria, me serra dans ses bras en murmurant de lui faire confiance et de ne plus hésiter. Puis elle partit après avoir salué le reste de la famille. Lilou qui était sortit de sa chambre et qui nous avait rejoint, en profita pour me demander de voir la robe.

- Whaou ! Tu seras une vraie princesse dans cette robe et je suis sûre que le prince Colin ne pourra pas dire le contraire. S'exclama-t-elle avec les yeux brillants, admirant la tenue qui était maintenant suspendu à un cintre.

- Elle est vraiment incroyable, Léna tu dois absolument te rendre à ce bal. Quoi que tu crois penser. Il y a des choses qui sont parfois, inexplicable et je te fais la promesse que la vie est parfois très bien faites. M'assura Mélodie, sur un ton qui se voulait convainquant. 

- Je ne sais pas, peut-être... Hésitais-je encore.

- Alors lis la carte et prends une décision. Soit tu prends ce risque, soit tu joues la carte de la sécurité. Quoi que tu choisisses de faire, on sera toujours là pour toi, avec Lilou.

Je dépliais la carte et me mit à la lire :

"Léna, si ce que vous ressentez pour moi est réel et profond. Faites moi confiance, venez au bal ! Tendrement votre dévoué Colin."

Je réalisais en la lisant, que je me mentais à moi-même depuis le début. Je mourrais d'envie, d'aller à ce bal. Mais j'étais trop fière et à la fois trop peureuse pour l'admettre. Je refermais la carte et la remis dans l'enveloppe. Les filles attendaient patiemment que je fasse mon choix. Lilou trottinait sur place, priant certainement pour que j'y aille. Tandis que sa mère essayait de la canaliser. Je regardais les filles et décidèrent d'arrêter le suspens.

- Merci les filles ! Bon à ce que je vois je n'ai plus le choix. Alors est-ce que ça vous direz une virée shopping pour me trouver des escarpins qui iront avec la robe ? M'exclamais-je en reprenant espoir.

- Oui allons-y ! Cria une Lilou surexcitée. Léna doit habiller ses pieds ! Léna doit habiller ses pieds ! Répéta t-elle en sautillant.

Elle était déjà partie dans le hall d'entrée pour s'habiller. Mélodie me serra dans ses bras, après que nous ayons rigolé face à la réaction de l'enfant. En venant dans ce pays, j'avais trouvé bien plus que ce que j'étais venue chercher.  

- C'est la meilleure décision que tu es pu prendre. Me chuchota t-elle à l'oreille.