Nous étions maintenant assis sur les coussins à regarder les enfants, déballer leur présent avec des yeux émerveillés, quand Colin se pencha vers moi pour murmurer à mon oreille.
- Je suis impressionnée, par ce que vous avez réussi à faire. Le gâteau était magnifique ! Me souffla t-il discrètement avec ce sourire que j'aimais tant.
- Ils sont tellement incroyables, je vais les voir depuis que je suis arrivée et je n'ai de cesse d'admirer leurs forces et leur courages. C'est un bel exemple pour nous, pour moi et sa me permet de rester connecter à la réalité. Et puis franchement, qui ne craquerait pas devant ses petites bouilles ? Lui demandais-je de manière rhétorique.
Nous fûmes interrompue par les enfants, qui demandèrent au prince de leur parler de sa vie au château. Pendant qu'il contait, je tentais des regards furtifs dans sa direction. Colin très à l'aise et amusé par la demande, avait raconté sa vie au château avec panache et fantaisie, pour faire rêver les enfants. Puis quand les enfants lui réclamèrent une histoire, il me regarda suppliant en me demandant de l'aider. J'acceptais amusée par la situation. Nous nous étions mis d'accord sur un scénario, avant de commencer à imiter les personnages. Les enfants riaient aux éclats et nous avait entraîné avec eux.
Ce fut un moment magique et intense, oubliant complètement les paparazzis qui prenaient des photos. Ils furent rapidement remercié par Ben, qui nous observait sans rien dire, il semblait surpris par la complicité qui me liait au Prince. A la fin de l'histoire, tous le monde se leva et nous aida à ranger, le bazar que nous avions mis. Tout le monde participait dans la bonne humeur.
Maria commençait à débarbouiller les enfants, pendant que je rangeais les pâtisseries dans des boites avec Colin. Ben quant à lui avait repris du service et avait commencé les soins du petit Maximilien, nous ramenant vivement à la réalité. Nous avions été, l'espace de quelques heures, dans une bulle qui n'appartenait qu'à nous.
- Vous passez souvent à l'hôpital pour des visites officielles comme aujourd'hui ? Demandais-je, fortement intéressée par la réponse, tout en fermant une boite qui contenait des sablés.
- Seulement pour les inaugurations, j'ai trop peu de temps pour faire tout ça. Soupira t-il en montrant les décorations et les gâteaux. Quand je vous ai entendu chanter "Joyeux Anniversaire", j'ai trouvé ça incroyable que cela puisse être possible dans un hôpital et j'avoue que si j'avais un peu plus de temps, j'aimerais faire ça plus souvent.
- Vous êtes tellement à l'aise avec eux, c'est dommage ! Et puis quand on s'en donne la peine, tout est possible. Diffuser du bonheur devrait être notre rôle à tous. Cela vous permettrez de comprendre les conditions de vie de ses enfants, et ce qu'il faudrait pour améliorer cet hôpital. Tous comme rencontrer les enfants de l'orphelinat et les équipes formidables qui y travaillent. Je ne peux qu'apporter une maigre consolation grâce à mon métier, mais quand je vois les yeux émerveillés, des petits et des grands lorsqu'ils croquent dans une pâtisserie, je sais pourquoi je fais ce métier, même si quelquefois, j'aimerais faire plus. Dis-je pleine d'entrain.
- Vous faites bien plus pour ses enfants que vous ne pouvez l'imaginer. Je sais que vous avez raison et j'aimerais c'est vrai avoir plus de temps pour ce genre d'action. Vous êtes allée à l'orphelinat ? Me demanda-t-il surpris.
- Bien sûr, j'ai été tellement surprise d'apprendre que cela existait encore sous cette forme, que j'ai voulu aller voir de mes propres yeux. Aucun enfant ne devrait vivre comme ça. Vous saviez que votre ami Ben, soignez ses enfants délaissés gratuitement ? Lui demandais-je curieuse de savoir ce que le prince savait réellement sur son pays.
- Non... Je ne le savais pas. Souffla-t-il surpris.
- Toutes les semaines il se rend là bas, pour faire des bilans de santé, et quand un enfant est malade, il le soigne gracieusement. J'aimerais tant pouvoir, avec une baguette magique offrir cette santé qu'ils n'ont pas, aux enfants qui en ont besoin. Si je pouvais je gâterai en vêtements et jouets tous les enfants de l'orphelinat et je penserais aux hommes et aux femmes qui s'en occupent, en leur offrant à eux aussi quelques choses dont ils rêvent secrètement. Avec une baguette magique je pourrais aider tous ceux dans le besoin. Mais je n'en ai pas alors, je fais à mon échelle et ma récompense se sont les sourires et les visages heureux. Si j'étais un prince enfin une princesse comme vous, je m'autoriserais un budget annuel spécial pris sur mes revenus personnels que j'attribuerai aux personnes dans le besoin, quel qu'elle soit. Enfant, personne âgée, SDF, orphelin... Parce que tout le monde a le droit d'être heureux, pas seulement les plus favorisés.
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Le Prince et la Pâtissière [Terminée]
RomanceLéna, jeune pâtissière n'a de cesse de se battre pour réaliser son rêve. Après des années de dur labeur et de rigueur, elle voit sa vie basculer le jour où, la Duchesse d'Habsbourg entre dans sa pâtisserie pour lui demander de réaliser le gâteau de...