Le Prince et la Pâtissière [Terminée]

Chapitre 32 : Comme Cendrillon

Les lumières se tamisèrent, la Duchesse Anna affichait un grand sourire, l'annonce officielle allait arriver et rien que de mettre Léna mal à l'aise, était une victoire en soi. Le DJ avait pris le micro et s'apprêtait à exécuter la demande du prince.

- Bonsoir à tous ! Le couple royal va bientôt ouvrir le bal mais avant ça, le Prince Colin souhaiterait faire un discours.

Je me tournais vers mes parents le cœur serré, je ne sais pas si je pourrais supporter ça une minute de plus. Ma mère qui avait sentit mon trouble, pris ma main et la serra doucement, ce qui me donna du courage. J'observais Colin prendre le micro en remerciant son DJ, avant de se tourner vers la salle.

- Bonsoir à tous, nous sommes heureux de tous vous accueillir ce soir pour célébrer noël, dans cette magnifique salle de bal. Je vous remercie d'être venu partager ce moment magique avec nous. Cette année comme vous le savez tous ce bal à une saveur particulière, car il annonce de nouveaux projets. Un Mariage, un couronnement, un avenir solide pour notre pays. Cependant depuis quelques temps maintenant, il y a autre chose qui m'anime, l'amour. Il y a un mois, je suis entré dans une pâtisserie réputée de Lake Geneva dans le Wisconsin et j'y ai rencontré une jeune femme pétillante, à l'écoute et bienveillante. Elle a réussi à me faire voir la vie différemment, sous un angle nouveau. A bien des égards, elle a su conquérir mon cœur. Je sais que mon chemin est tracé et qu'il ne doit pas y avoir de place pour cette jeune femme dans ma vie. Je sais aussi que certains d'entre vous la connaisse et savent qu'elle serait la première à me dire, de ne pas faire ce que je m'apprête à faire. Mais je crois aussi qu'on a tous le droit de connaitre l'amour, le vrai, celui sans lequel nous ne pourrions pas vivre. Alors j'ai décidé de me battre pour elle et je sais que mes parents paix à leurs âmes, seraient d'accord avec cette décision. En effet comme vous le savez tous, le royaume est aujourd'hui prospère grâce aux apports conséquent du seigneur de Habsbourg et nous sommes devenus autonome. A tel point que nous avons pu le rembourser et le remercier pour tout ce qu'il a pu nous apporter par le passé. J'avais demandé la ratification du traité m'obligeant à épouser la Duchesse d'Habsbourg, n'éprouvant aucun réel sentiment à son égard. Malheureusement, ma demande n'a pu aboutir. Heureusement, j'ai un peuple, un gouvernement et des amis compréhensif qui sauront j'en suis sûr faire la part des choses, quand cela sera nécessaire. J'estime en tant que...

J'avais baissé les yeux gênés puis les avaient relevés quand j'avais compris que c'était de moi qu'il parlait. Il n'avait pas ôté son regard du miens une seule seconde, quand pourtant je cherchais à comprendre ce qui était en train de se passer.

Dans l'incompréhension la plus totale, j'entendis la Duchesse effarée interpeller Colin et le couper en plein discours.

- Tu ne peux pas faire ça Colin, tout est prêt, tout est acté, tu ne pourras pas aller à l'encontre de cet arrêté, quoi que tu en penses. Cria t-elle désespéré.

- Votre Altesse, si vous faites ça, c'est toute une partie du pays que vous aurez à dos ? Est-ce bien là ce que vous voulez ? Le gouvernement n'acceptera pas votre demande. Continua le père d'Anna.

- Monsieur ! AVEZ-VOUS OUBLIEZ A QUI VOUS VOUS ADRESSEZ ? Cria t-il d'une voix forte et puissante, laissant place à un incroyable silence. Toutes les discussions avaient cessé, les invités se demandaient certainement ce qui se passerait ensuite.

- Bien sûr que non votre Altesse ! Je vous rappelle simplement quel est votre devoir. Cette femme n'a ni titre, ni sang royal qui coule dans ses veines. Quel avenir souhaitait vous pour votre pays ?

- Un avenir, où la bienveillance et la prospérité seraient les maître mots. Visiblement ce n'est pas ce que vous souhaitez.

Alors que la tension était palpable, les portes de la salle de bal s'ouvrirent sur une femme, que je ne connaissais que trop bien. Elle tenait dans les mains, un livre, pas n'importe quel livre, car j'aurais pu le reconnaître n'importe où grâce à sa couverture. Tous le monde se tourna vers elle, se demandant qui osait faire irruption et interrompre une soirée privée, qui plus est royale. Elle descendit les escaliers et s'approcha de moi. Ma mère me lâcha la main en douceur se reculant de quelques pas, comme si elle savait déjà ce qui allait se passer.