Le Prince et la Pâtissière [Terminée]

Chapitre 21 : "Autant en emporte le vent"

La journée du lundi passa très vite. J'avais fait de la pâtisserie toute la journée, pour réaliser différents types de gâteaux, pour la dégustation du mardi matin. Puis je m'étais rendue au restaurant comme convenue, pour retrouver Ben, un homme charmant et très attentif.

Nous avons énormément parlé et j'ai découvert une personne passionnée par son travail, avec un sens du devoir admirable. J'ai appris qu'il s'occupait gracieusement des enfants malades de l'orphelinat, dont l'accès aux soins était difficile. Bien entendu le sujet du Prince Colin est arrivé sur le plateau, cela devait arriver à un moment ou à un autre. Il m'a demandé si je m'étais bien acclimaté à la vie de château, et si je m'y plaisais. J'avoue ne pas être entrée dans les détails, après lui avoir avouer que cela ne correspondait pas au style de vie dont j'aspirais. Mais j'avais ajouté, que tous le monde avait été très accueillant et chaleureux. A la fin de cette belle soirée qui m'avait changé les idées, Ben insista pour me ramener. Je l'avais remercié après avoir accepté sa proposition. Le prince Colin ne pourrait plus nous voir à cette heure là, enfin je l'espérais. Je n'avais aucune envie de le mettre mal à l'aise, ou de me mettre en porte à faux. Une fois rentrée, je m'endormis l'esprit plus léger.

Le lendemain, il me fallait finaliser les différents gâteaux, que j'allais devoir présenter au Prince et à la Duchesse. Têtue comme je suis, j'avais tenue à faire le gâteau qui pour moi, symbolisait le mieux l'union des jeunes mariés. Au total, j'avais réalisé trois gâteaux miniatures, et je n'attendais plus que le verdict de la duchesse et du prince. Afin de finaliser les détails, et passer commande des ingrédients. J'étais perdue dans mes pensées, quand je vis Maria me faire signe, qu'ils étaient tous les deux installés dans le salon.

Stressée je pris le premier gâteau, celui dont ne voulais pas la duchesse. Maria me suivit avec le commis de cuisine, et ils arrivèrent successivement avec les deux autres gâteaux. La Duchesse ne souleva pas la décoration du premier, car elle vit que l'un des trois gâteaux respectait ses consignes. Le prince chercha mon regard que je fuyais discrètement.

- Madame la Duchesse, Monsieur le Prince, bonjour. J'ai le privilège de vous faire déguster trois gâteaux l'un correspond à ce que vous m'aviez demandé, j'ai pris l'initiative de réaliser celui que j'avais en tête et le troisième est un compromis des deux autres. Bonne dégustation ! Dis-je en coupant une part dans chaque gâteau dévoilant les différentes ganaches, avant de les distribuer aux jeunes couples.

A l'instant, où je posais l'assiette devant le Prince, nos yeux se rencontrèrent et je ne pus que constater, à quel point être à ses côtés me manquais. J'aimais nos petits moments tous les deux, à l'abri des regards indiscrets. Et même ceux, où les paparazzis y avaient mis leur grain de sel. En réalité, je les aimais tous et ne regrettais rien. J'étais amoureuse et mon cœur, chaque fois que je l'apercevais se rappelait à moi, comme un mauvais refrain.

Je me retirais pendant la dégustation, et m'affaira aux autres pâtisseries et au gâteau d'anniversaire, qui était destiné aux enfants de l'hôpital. Vingt minutes plus tard, le couple me fit demander. Impatiente de connaître le verdict, je me rendis dans le salon.

- Mademoiselle Johnson, nous tenions à vous remercier pour le travail que vous avez accompli. Ma fiancée et moi-même avons pris une décision et nous resterons donc sur le choix initial, du premier gâteau auquel vous aviez pensé. M'informa le prince en ne lâchant pas mon regard.

A cet instant, je compris en lisant dans ses yeux qu'il avait enfin pris le temps de donner son avis. J'étais heureuse, qu'il se prenne en considération plutôt que de s'effacer. Même si cette idée, me détruisait, son bonheur ferait le mien.

- Oui vous aviez raison, il doit représenter le symbole de notre amour. Il sera parfait comme ça et les goûts sont exquis. Ajouta la duchesse avec un ton mielleux, que je ne lui connaissais pas. Sa main était posée sur celle de Colin, me rappelant qu'il était sien.